L’APRES dénonce la campagne militaire de Trump aux Caraïbes.

  Par aplutsoc2 le 2 novembre 2025

Publié par l’APRES le 1° novembre 2025.

L’administration Trump, détournant la lutte nécessaire contre le narcotrafic et ses ravages sur la santé publique en une prétendue “guerre contre le narcoterrorisme”, a procédé ces dernières semaines à une série de bombardements sans sommation d’embarcations au large de l’Amérique du Sud. Ces frappes ont entraîné la mort de 61 civils, en majorité vénézuéliens mais aussi trinidadiens, dominicains et colombiens.

Exhibées au grand jour, ces mises à mort violent toutes les lois et procédures en vigueur dans les États de droit et à l’international. Washington est pourtant forte de moyens humains et matériels faramineux qui permettraient d’arraisonner et de perquisitionner tout bateau suspect. Trump choisit ainsi de sacrifier les capacités d’enquête de tous les États concernés à une mise en scène macabre et viriliste de la puissance des Etats-Unis et de leur chef.

Ces exécutions sommaires s’accompagnent de déclarations de guerre à peine voilées contre Caracas, symbolisées par le rapatriement dans les Caraïbes du plus grand porte-avions au monde. Cette campagne obéit aux fantasmes de substitution de régimes amis aux divers régimes autoritaires au Venezuela, à Cuba et au Nicaragua, voire même aux gauches démocratiques au pouvoir en Colombie et au Mexique. Elles forment également la pointe avancée d’une guerre ouverte contre les droits humains fondamentaux de tous·tes les Américain·es et les dispositifs censés les protéger des abus des autoritarismes et des impérialismes.

Les citoyens vénézuélien·nes, nicaraguayen·nes, cubain·es, salvadorien·nes et haïtien·nes subissent la double peine d’être privés de leur droit à une vie digne dans leur pays, et traqués aux États-Unis par l’ICE. Cette police de l’immigration pourchasse en outre tous types de racisé·es et étrangers, latino-américain·es, africain·es et asiatiques, mineur·es, réfugié·es et résident·es compris·es. Incarcéré·es pour des durées indéterminées, privé·es d’avocat, des dizaines de milliers sont déporté·es arbitrairement vers leur pays ou des pays tiers, pour être soumis·es à des conditions de vie sinon de détention tout aussi indignes.

L’exécutif Maga, lançant la Garde nationale à l’assaut des villes où autorités démocrates, syndicats et associations résistent aux rafles, ne fait plus aucun mystère de ses intentions autoritaires et impérialistes. Planifiant ouvertement d’offrir à Trump un troisième mandat, il défie les ordres des juges, licencie ou pousse à la porte les fonctionnaires civils et militaires affichant leur indépendance, et pratique le chantage judiciaire et financier contre les médias, universités et ONG. Poussant au forage d’hydrocarbures tous azimuts et rêvant d’annexer le Groenland, il menace les défenseur·ses des peuples indigènes et de l’environnement, et accuse les “antifas” de “terrorisme”. Taxant le Venezuela d’État “narcoterroriste” contre l’avis de ses propres services et voulant faire fi du Congrès pour lui déclarer la guerre, il escompte faire là jurisprudence en matière d’usage de la force dans son “pré carré” voire même sur le sol étatsunien, quitte à exacerber la violence et l’incurie humanitaire régnant à Caracas.

Solidaire de tous·tes les endeuillé·es, détenu·es, déporté·es ou terrorisé·es par Trump et sa cour, L’APRES soutient les organisations politiques, syndicales et associatives engagées pour la démocratie et la justice sociale de l’Alaska à la Terre de Feu et appelle à amplifier en Europe la mobilisation contre cette fuite-en-avant impérialiste et autoritaire. Elle exhorte les autorités françaises et européennes à s’opposer aux bombardements en mer et à l’escalade en cours contre le Venezuela, et à œuvrer à ce que justice soit faite pour toutes les victimes. L’APRES tient enfin à rappeler sa solidarité avec le peuple vénézuélien face à la répression conduite par le régime de Maduro et aux menaces de guerre de Trump.

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