Le masculinisme post-soviétique n’est pas un internationalisme ! Vincent Présumey.

LR: Pour les amateurs d’anthropologie–entomologie politique, heureux ceux qui peuvent s’en passer, ils ne perdent rien, bravo à VP,qui s’est colté cette recebsion

Par aplutsoc2 le 8 novembre 2025

Arguments pour la lutte sociale

Le masculinisme post-soviétique n’est pas un internationalisme !

Vincent Présumey.

Par aplutsoc2 le 8 novembre 2025

Le 5 octobre 2025, s’est tenu à Paris un « meeting international contre la guerre » affichant le mot d’ordre « Pas un centime, pas une arme, pas un homme pour la guerre », faisant suite à une « conférence internationale de 150 délégués ». 13 représentants « de Palestine, d’Ukraine, de Russie, des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, d’Italie et de France » y ont formé la tribune. Avec en invités d’honneur un militant palestinien de Standing Together et la présidente israélienne de B’Tselem, les intervenants comportaient notamment un représentant de Potere al Popolo d’Italie (petite coalition populisto-campiste), Medea Benjamin, figure américaine prorusse et pro-iranienne, les anglais John Rees (autre figure du campisme anti-ukrainien) et Zara Sultana sur laquelle nous allons revenir, une émigrée russe, Liza Smirnova, et un « ukrainien », Andréï Konovalov, et les députés LFI Jérome Legavre, membre du POI, et Arnaud Le Gall, responsable aux relations internationales de LFI.

Ce meeting, incontestablement réussi (4000 participants), était depuis plusieurs mois au cœur de l’action du POI (Parti Ouvrier Indépendant), aujourd’hui noyau dirigeant de LFI, qui a fourni le gros du public. Des organisations satellites, comme l’actuelle Libre Pensée, ou en bonne voie de le devenir, comme l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix), ont mobilisé pour sa réalisation, ainsi que certaines structures syndicales notamment de FO : ainsi, l’UD FO de Haute-Loire annonce avoir fait monter un car de 38 militants, heureux d’avoir réclamé « le cessez-le-feu en Ukraine », et d’avoir centré leurs slogans contre les budgets d’armement européens. Dans la salle, des contingents de secteurs CGT liés à la stalinienne FSM (Fédération Syndicale Mondiale) étaient également présents.

Dans une brochure produite pour la circonstance, l’UD FO de Haute-Loire dit se réclamer de la tradition du grand militant ouvrier syndicaliste révolutionnaire Pierre Monatte, originaire de ce département, fondateur de La Vie Ouvrière devenue le journal de la CGT, puis, en 1925, de La Révolution Prolétarienne, et qui démissionna du CCN de la CGT à l’automne 1914 pour protester contre la guerre et l’union sacrée. Remarquons toutefois qu’il y est noté que Monatte eut des « contacts réguliers avec des membres de la résistance syndicale » en 1940-1944 : c’est donc bien que, parfois …

Car « la guerre » est une catégorie d’une grande généralité, dont on peut seulement dire qu’assurément, elle désigne un fait social très désagréable. Et « la guerre à la guerre » est une formule tout aussi générale.

Arrêter la guerre en pleine guerre peut avoir des contenus et des effets très différents, y compris en matière de massacres et de vies brisées : stopper le massacre devenant de plus en plus génocidaire à Gaza quand il était temps, avant qu’une grande partie du mal ne soit fait, eût demandé des moyens militaires, et inversement, imposer un cessez-le-feu à l’Ukraine s’appuierait sur les moyens militaires … russes, aidés du désarmement de l’Ukraine par Trump, et permettrait l’achèvement du génocide en cours dans les parties occupées du pays.

Le meeting du POI-LFI tout en criant « stop au génocide » à Gaza, a été organisé par des forces qui n’ont jamais envisagé la question des moyens militaires pour le stopper, et qui, par contre, veulent ouvertement stopper « la guerre » en Ukraine par un arrêt des combats accordant à Poutine les territoires qu’il tient aujourd’hui.

De tels paradoxes ont probablement échappé, surtout dans l’ambiance d’un meeting, à la plupart des participants, dont il n’y a pas à douter qu’ils étaient motivés par un sincère désir de paix et même d’émancipation des peuples et des opprimés.

Il n’empêche que l’on peut dire d’eux ce que Lénine, adversaire impitoyable de l’union sacrée avec les classes capitalistes dans la guerre comme dans la paix, disait en 1914 de ceux qu’il appelait les « social-pacifistes » : qu’ils n’arrêteraient pas cette guerre impérialiste en appelant au cessez-le-feu, mais en préparant sa transformation en guerre civile révolutionnaire.

Quelques jours après ce meeting, Zarah Sultana, dirigeante du mouvement britannique Your Party, qui y est intervenue, lançait un appel remarquable et remarqué à l’arrêt de toute livraison d’armes à l’Ukraine, au nom de « la paix », parce que « la guerre » ce n’est pas bien. Un tel appel, de la part de la codirigeante de ce qui passe en Grande-Bretagne pour l’alternative de gauche au Labour party, a un poids médiatique, social et diplomatique incontestable dans le sens de l’exposition du peuple ukrainien, des militaires et, massivement, des civils sans défense de tous les âges, aux bombardements, à l’agression et à l’occupation impérialistes russes. Zarah Sultana, sur la base d’une représentation du monde dans laquelle « l’Occident » tend à s’identifier au capital et en fait à prendre sa place, dit avoir fait à Paris deux très belles rencontres qui ont achevé de la décider à partir en croisade pour le désarmement de l’Ukraine : celles de la russe Liza Smirnova et de l’ « ukrainien » Andreï Kovalenko.

La déclaration de Zarah Sultana était, assurément, une belle « prise de guerre » pour le soi-disant « camp de la paix » dont la politique conduit à la défaite ukrainienne et à l’exposition des peuples européens à la double menace militaire de Poutine et de Trump.

Mais elle a suscité une réaction, digne, belle et ferme, une réaction d’une personne à peu prés inconnue, mais qui, telle une petite pierre faisant dans l’eau des ronds et des vagues de plus en plus larges et de plus en plus grandes, est en train de devenir une épine dans la propagande si simple et si jolie en apparence pour « la paix », qui expose les peuples désarmés à la guerre des puissants surarmés.

Galina Rimbu est une féministe, libertaire, poétesse, LGBT, maman, d’origine moldo-roumano-ukrainienne, de nationalité russe, émigrée depuis huit ans en Ukraine car elle était de plus en plus persécutée en Russie, notamment suite à son poème Mon vagin –  « Je suis un vagin. Et je porte la paix. Pourtant, pour certains, je suis un vagin dangereux, un vagin combatif. » Elle raconte cela, d’une manière ferme et pudique, pour se présenter au début de la lettre ouverte qu’elle a adressé à Zarah Sultana, en russe et en anglais, et dont des traductions françaises sont disponibles sur Europe Solidaire Sans Frontières et Réseau Bastille.

Dans ce texte important, d’une forte tenue, Galina Rimbu, après s’être présentée et avoir dit à Zarah Sultana et son respect et sa consternation, lâche une série de « révélations » – pour qui ne connait pas la « gauche » avec guillemets et celle sans guillemets, la vraie, de Russie et d’Ukraine – sur les groupes que représentaient les intervenants Smirnova et Konovalov, à savoir le « mouvement » La paix par en bas (Mir Snizu) censé unir des Russes et des Ukrainiens, en relation avec la Gauche post-soviétique, quelque peu connue sous son sigle anglais, PSL (Post Sovietic Left), au grand meeting du POI-LFI. Elle va d’abord droit au pire :

« … ces organisations utilisent cyniquement des militants issus de ce qu’on appelle les « mouvements masculins », les incels [Involontary Celibate] et les masculinistes radicaux dans leur « lutte politique », les présentant aux politiciens et camarades de gauche européens comme des « opposants et dissidents ukrainiens ». Elles mobilisent ces militants pour des rassemblements dans les villes de l’UE et préparent des programmes à long terme de collaboration politique avec les mouvements masculinistes et misogynes radicaux de la diaspora. Sous prétexte de dénoncer les « violations des droits des hommes ukrainiens », ces militants propagent diverses théories du complot, affirmant par exemple publiquement que la guerre de la Russie contre l’Ukraine a en réalité été fomentée par des « femmes » dans le but d’« organiser un androcide », et diffusant des récits racistes répugnants selon lesquels l’Ukraine n’est pas réellement gouvernée par des Ukrainiens, mais par d’autres « peuples rusés », », des « Juifs » et des « nains répugnants.

Les dirigeants de ces groupes, tels que Sergey Khorolsky, qui coopèrent avec PSL et Mir Snizu, appellent publiquement et ouvertement à la violence physique et sexuelle contre les femmes et les filles, et incitent à la haine contre les réfugiés ukrainiens, les qualifiant cyniquement d’ « êtres sous-humains » qui ont quitté l’Ukraine non pas pour échapper aux bombardements, mais pour « coucher avec des migrants, des Arabes et des musulmans », qu’ils méprisent également. Dans le même temps, ils (y compris Andrey Konovalov lui-même) produisent des caricatures antisémites cruelles et humiliantes de Zelensky et de journalistes ukrainiens libéraux ayant une identité culturelle juive. Leurs opinions politiques représentent une combinaison de discours néofascistes et d’extrême droite, de théories du complot et de méthodes interdites pour promouvoir leur programme misogyne et anti-ukrainien, qui va bien au-delà de ce qui est acceptable, même dans le domaine de la critique politique sévère. »

Andreï Konovalov a été présenté, au meeting du 5 octobre, comme un « déserteur ukrainien ». Il a obtenu l’un des grands moments d’applaudissements du meeting, galvanisé par les équipes militantes POI-LFI, lorsqu’il a comparé le « régime ukrainien » à Israël martyrisant les Palestiniens. L’Ukraine est juive, voulait dire cet antisémite, applaudi par une salle se croyant « internationaliste » : y a-t-il pire pornographie ?

Il n’est pas un déserteur ukrainien, ayant quitté l’Ukraine en 2021, et n’ayant jamais été, vu son âge, mobilisable (il fallait avoir 27 ans à cette date, et 25 aujourd’hui). L’exhibition de ce personnage dans ce meeting fut donc un mensonge.

Il faut lire toute la lettre ouverte de Galina Rimbu, dont je ne saurai restituer ici l’ardeur et la puissance. Elle a été précédée d’un autre texte, en russe et en anglais, dont une traduction française partielle est disponible sur un blog de Mediapart, Rien en commun, beaucoup plus détaillé sur les liaisons pour le moins dangereuses, toxiques, et finalement fascistes, qui apparaissent en arrière-plan des « russes et ukrainiens » mis en exergue à l’échelle européenne par le POI-LFI, et présentées comme références à Your Party en Grande-Bretagne, et aussi au Bundnis Sarah Wagenknecht et à des secteurs de Die Lincke en Allemagne – l’absence d’orateurs d’Allemagne au meeting du 5 octobre peut sans doute s’expliquer d’ailleurs par le fait que la principale force politique du réseau que tente d’organiser à l’échelle européenne le POI-LFI, dans la « gauche » populisto-souverainiste et néo-poutinienne, est ici le mouvement de Sarah Wagenknecht, en tant que tel non présentable à ce jour dans  un meeting « internationaliste » en France.

Galina Rimbu a bien connu Liza Smirnova dans sa jeunesse en Russie, et celle-ci n’est pas du tout à mettre sur le même plan, a priori, qu’un Konovalev. Le problème est que le groupe politique auquel elle appartient met systématiquement en avant ce type de personnage. Le vrai dirigeant de ce groupe, Alexeï Shakhnine, a soutenu l’annexion de la Crimée en 2014 et travaillé avec le groupe néostalinien d’Ukraine, Borotba. En 2014-2015, j’ai sans doute été le militant français qui est allé le plus au fond dans la démythification de Borotba, groupe en fin de compte, malgré une histoire complexe, managé par le FSB, notamment dans mes articles de blog sur Mediapart Villages Potemkine pour militants occidentaux et  Un complément sur Boroba. Plusieurs informations données par Galina Rimbu se recoupent parfaitement avec ce que j’étais parvenu à mettre au jour dans ces deux articles. Les connexions allant jusqu’à de purs fascistes et masculinistes datent de cette époque.

Depuis, Alexeï Shaknine s’est opposé à l’invasion généralisée de l’Ukraine du 24 février 2022, mais pas du tout du point de vue du droit de l’Ukraine à exister à l’encontre d’une puissance impérialiste, plutôt seulement en tant que fuite en avant militariste et autoritaire de Poutine. En octobre 2022, il a pu sortir de Russie aux côtés de Liza Smirnova et d’un autre militant, à ma connaissance non-membre de PSL, et ouvertement stalinien quant à lui, Andreï Roudoï. Ils ont été accueillis par Jean-Luc Mélenchon – voir mon article Regardez comme ils sont beaux, nos opposants russes … et ne nous embêtez pas avec les Ukrainiens, et le point de vue de Hanna Perekhoda.

C’est autour d’Alexeï Shaknine et Liza Smirnova, et d’un militant russe précédemment émigré, Andreï Demidov, que s’est constitué le groupe qui a finalement choisi de s’affirmer sous le nom de « Gauche post-soviétique » -en lui-même, ce nom vaut tout un programme. Et c’est avec le soutien politique et logistique assidu de LFI, du POI, de Jean-Luc Mélenchon et de Sophia Chikirou, qu’il a organisé des initiatives de petite taille, mais de dimension européenne, « contre la guerre » présentée comme guerre entre l’OTAN et la Russie, provoquée par lui.

La « gauche post-soviétique » n’a aucune existence politique effective ailleurs qu’en Occident et auprès du POI-LFI, de Your party, Potere al Popolo et Sara Wagenknecht. Mais elle a un parrainage russe, celui de Boris Kagarlitsky, social-impérialiste typique et « penseur marxiste » actuellement emprisonné sous Poutine, co-signataire avec Alexeï Shaknine d’un article sur la Russie paru en français dans le Monde Diplomatique en août 2025 que j’avais discuté  sur le fond.

Le faux déserteur Konovalov apparaît, à partir de 2023, comme un « défenseur des droits humains en Ukraine », introduit auprès du Conseil de l’Europe, probablement par Sophia Chikirou, puis à l’Assemblée nationale française, puis à l’ONU. Aucune et aucun militant de la gauche ukrainienne qui existe, vit, parle, pense et se bat, n’a jamais eu connaissance de cet individu, et pour cause. Est-ce type de personnage qui pond des notes à J.L. Mélenchon lui faisant croire à l’interdiction des syndicats en Ukraine ?

Galina Rimbu signale aussi la proximité ancienne entre Shakhnine, qui se présente justement comme « conseiller de Mélenchon », et Victor Sydorchenko, ancien « responsable jeune » du CPU, le PC ukrainien raciste, homophobe et antisémite, passé par Borotba, organisateur en 2014 de l’ « Anti-Maïdan » à Kharkiv où ses hommes ont brutalisé des manifestants et manquer briser le crane du grand écrivain Serhiy Zadan, puis directeur des services de communication d’une grande usine de Kharkiv, où des grèves ont éclaté contre la direction, dont il faisait partie. Lors de l’invasion il quitte l’Ukraine et réapparait en Occident comme « partisan de la paix ». A ce titre, c’est le « Parti des Travailleurs » qui le découvre, ou plutôt auquel « on » le fait découvrir, et il prend la parole au meeting « contre la guerre et l’exploitation » de ce parti, le 21 mars 2025.

Le PT (ex-POID) est depuis leur scission en 2015 le frère ennemi, et finalement siamois, du POI. Il condamne « l’opportunisme » de celui-ci en se tenant en dehors de LFI, tout en ayant la même ligne internationale et donc globale, si ce n’est qu’il est un peu plus prochinois (la Chine « Etat ouvrier » …) là où le POI serait plus directement néo-poutinien. Et donc, les mêmes forces qui ont placé un Konovalov auprès de LFI pour jouer le faux déserteur ukrainien au meeting du 5 octobre, ont placé un Sydorchenko au meeting du PT, faisant applaudir un policier provocateur qui a directement organisé des milices anti-ouvrières comme un bel et magnifique « internationaliste ». Déchéance, pornographie …

Mais le plus affolant, quoi que pas étonnant quand on connaît la pourriture des réseaux guébistes qui affleurent derrière toute cette « gauche pacifiste », est la liaison rapprochée entre de supposés pacifistes et d’authentiques masculinistes préconisant la soumission physique des femmes :

« Les rassemblements « anti-guerre » organisés par PSL en novembre-décembre 2024 ont été couverts par des médias russophones, germanophones et ukrainiens. Ils ont été présentés comme une série d’actions de rue à Berlin, Paris et Cologne « contre la dictature en Ukraine » et « contre les exactions du TTsK » [les services de recrutement ukrainiens]. Une série d’actions coordonnées à Dublin a également été synchronisée avec ces événements. L’une des actions berlinoises (17 octobre 2024) et plusieurs actions à Dublin ont été programmées pour coïncider avec la Journée internationale des hommes. L’organisateur du rassemblement berlinois pour le compte du PSL était Andrey Konovalov. Parmi les autres co-organisateurs notables de l’événement figurait Sergey Khorolskyi, l’un des leaders de la « manosphère » russophone. » (Galina Rimbu, Rien en commun)

Galina Rimbu poursuit en donnant des éléments précis sur le « groupe de Dublin », directement relié à Moscou, et notamment sur Sergey Khorolski, cette figure de la « manosphère » qui produit des vidéos désignant nommément des femmes à punir, notamment parmi les réfugiées ukrainiennes, et qualifie le « régime de Zelensky » de complot judéo-féministe ayant vocation à exterminer la jeunesse masculine (et c’est pourquoi il faut d’urgence stopper la guerre pour faire sa place à la Russie, bien sûr !). Sergey Khorolski n’est membre ni de PSL, ni de Mir Snizu, mais il y a bel et bien, à ce jour, une sorte de front unique entre eux, avec des petits rassemblements où ils apparaissent ensemble, comme ici.

J’ajoute que la combinaison entre les « organes » russes, les secteurs soi-disant « communistes » et « nationalistes » partisans de « la paix » sous l’égide du « monde russe », et les fascistes masculinistes, suggère évidemment des connexions vers les milieux masculinistes MAGA d’outre-Atlantique. Charlie Kirk, la veille de son assassinat, travaillait à l’organisation de l’internationale masculiniste. Le relais a été repris depuis par d’autres, dont son rival de droite Nick Fuentes, sponsorisé lui aussi par le présentateur télé pote de Trump, et qui avait interviewé Poutine en pleine guerre, Tucker Carlson.

Je n’ai pas tout dit dans cet article – ni tout ce qu’expose Galina Rimbu, ni tout ce que nous savons mais qui demande vérification. Je n’ai pas fait d’amalgame : le POI-LFI et le PT ne sont pas des formations fascistes ou masculinistes. Etablir l’existence de telles liaisons est une terrible accusation politique qui n’est pas un amalgame et n’en justifie aucun. Il est d’ailleurs important que ces informations, qui sont déjà du domaine public quoi que non encore médiatisées, aient une publicité venant de militantes et de militants du mouvement ouvrier, féministe et internationaliste avant tout, et ne fasse pas l’objet d’un sensationnalisme douteux. Car c’est très grave.

Et c’est également honteux. Car, répétons-le, quelle pornographie que de voir des courants politiques se réclamant de la révolution socialiste, se prétendant héritiers de Trotsky, des participants sincères et en réalité trompés, un dirigeant politique issu de cette histoire se prenant aujourd’hui pour le sauveur de la nation qu’il ne sera jamais et c’est tant mieux car il n’est pas de sauveur suprême … tous applaudissant des bandits, des menteurs, des flics et des … masculinistes ! Quelle pornographie !

Pour terminer, il faut dire une chose très fermement. Nul hasard si ce sont des femmes qui ont fini de lever le voile sur ce reliquat du fumier stalinien issu du XX° siècle et qui empeste le XXI°. Nul hasard. Et vu ce qu’elles dévoilent, elles sont menacées. Que Galina Rimbu et ses amies et camarades sachent que tout militant antifasciste qui sait ce qu’est cet adversaire – et ce que j’ai vécu depuis un an me place, à mon corps défendant, dans cette catégorie- doit trouver en eux des défenseuses et des défenseurs.

Vincent Présumey, le

 

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