Celui qui est désormais député Renaissance appelle même à « aller plus loin », en facilitant les expulsions pour loyers impayés.
POLITIQUE – Près de 25 000 ménages expulsés de leur logement et Guillaume Kasbarian est content. Sur le réseau social X, l’admirateur de Javier Milei et d’Elon Musk (qui siège toujours au sein du groupe Renaissance à l’Assemblée), a encore fait parler de lui. Cette fois, c’est une réaction aux propos de Christophe Robert, président de la Fondation pour le logement des défavorisés, qui a attiré l’attention.
Invité sur franceinfo samedi 1er novembre, le responsable associatif déplorait les effets de la loi dite « antisquat » sur l’accès au logement. Selon Christophe Robert, l’approche « plus sécuritaire que préventive » instauré par ce texte porté par Aurore Bergé et Guillaume Kasbarian accentue le nombre d’expulsions et les drames sociaux qui les accompagnent. « Ce qui n’est pas acceptable (…). Il y a des personnes de plus de 60 ans, des femmes seules avec enfant qui se retrouvent sans rien ! », a-t-il dénoncé.
« Vous n’avez aucune morale »
« Vous assumez que 350 000 personnes soient sans domicile, deux fois plus qu’en 2012. Vous êtes odieux. Vous n’avez aucune morale. Essayez donc un peu de dormir dehors quelque temps. On verra si vous trouvez votre politique toujours aussi géniale », a dénoncé le député LFI Pierre-Yves Cadalen, s’appuyant sur les chiffres de la dernière étude de la Fondation pour le logement des défavorisés.
« Kasbarian ou le visage à découvert de la violence des riches. Celui qui admire Musk et Trump assume le record d’expulsions. Il assume d’aggraver encore le sans abrisme alors que 912 personnes sont mortes de la rue l’an dernier. Dont des bébés et une femme de 93 ans. Ces gens sont dangereux », a renchéri Mathilde Panot, tandis que le député écolo Benjamin Lucas range l’élu Renaissance dans la case des « misérables politiciens orduriers et malfaisants ». Sans surprise, la satisfaction du député macroniste a aussi fait réagir du côté de l’association.
Chargée de mobilisation à la Fondation pour le logement des défavorisés, Éléonore Schmitt est également montée au créneau. « Heureusement pour vous la honte ne tue pas. Le mal-logement si. Vivre à la rue aussi. 350 000 personnes sans domicile. 912 morts de la rue. 2 500 enfants dorment dehors chaque nuit. Sortez de votre confort, passez une nuit à la rue, assumez les conséquences de vos politiques » , a-t-elle répliqué. Manuel Domergue, directeur des études de cette même fondation se demande « comment Guillaume Kasbarian peut-il tomber si bas ».
À l’appui, une étude réalisée en 2022 par cette structure. Intitulée « que deviennent les ménages après l’expulsion ? », l’enquête montrait qu’entre un et trois ans après l’expulsion, « 32 % des ménages n’ont toujours pas retrouvé un vrai logement et vivent encore à l’hôtel ou chez un tiers ». Toujours selon cette étude, « 29 % des personnes interrogées n’ont pas pu poursuivre leur activité professionnelle à cause de l’expulsion » et 71 % des ménages sondés ont constaté « des problèmes de santé ou des difficultés psychologiques liées à l’expulsion », notamment chez les enfants. Une situation alarmante dont s’accommode volontiers Guillaume Kasbarian.
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