Post — Vie politique locale / gauche avignonnaise]
Je suis, comme beaucoup, effaré par la situation actuelle et les sorties médiatiques de ces derniers jours.
Je ne sais pas ce qui s’est joué en interne à la FI, et je ne me permettrai pas de juger ce qui relève d’échanges auxquels je n’ai pas participé. Je ne suis pas membre du mouvement et, d’une certaine manière, ce n’est pas à moi d’arbitrer ce qui s’y passe.
Mais la situation me touche profondément. Parce qu’à Avignon, nous sommes nombreux à entretenir des liens de camaraderie, parfois même d’amitié, dans les deux parties du conflit. Et voir ces relations se tendre ainsi n’a rien de réjouissant.
Ce qui me dérange surtout, c’est que ce qui ressort publiquement relève essentiellement de divergences de personnes, et non de véritables désaccords politiques assumés.
Or, la politique ne devrait jamais être une affaire d’ego ou de trajectoires individuelles : elle devrait être une affaire de stratégie, de tactique, d’orientation collective.
La lutte des classes doit primer sur la lutte des places.
Et pourtant, les prises de parole actuelles, d’un côté comme de l’autre, relèvent clairement davantage de la seconde que de la première.
Dans ce contexte, l’idée de voir deux listes issues de la gauche de transformation sociale aux prochaines municipales serait catastrophique.
Ce serait affaiblir notre camp social, diviser nos forces… et offrir un boulevard au Rassemblement National, qui n’attend que cela pour s’emparer d’une ville dirigée depuis plus de dix ans par une majorité municipale déjà fracturée en trois candidatures concurrentes.
Je constate que Mathilde Louvain porte clairement la ligne de la France Insoumise, celle de l’indépendance vis-à-vis de la « gauche » macrono-compatible et de l’ancrage dans les luttes sociales.
L’autre option évoquée (un possible ralliement au PS) relève d’une orientation que je ne partage pas. C’est un choix politique assumable, mais ce n’est pas le mien.
Pour ma part, je continue à défendre l’unité de notre camp social, non par naïveté, mais parce que nous n’avons jamais gagné divisés.
Et dans cette unité nécessaire, je soutiens la candidature portée par la France Insoumise, qui me semble aujourd’hui la seule à incarner une orientation claire : celle de l’émancipation sociale, de l’autonomie politique et des luttes populaires.
L’heure n’est pas aux querelles de personnes.
L’heure est à choisir le camp des travailleurs.
Et à Avignon, cela passe par une gauche indépendante, combative et fidèle à ses principes.
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