Chili, un drame !

C’est un tremblement de terre pour ce pays qui replonge dans le fascisme après la fin de la dictature d’Augusto Pinochet en 1990.

Kast est un homme politique chilien ultra-conservateur, figure principale de l’extrême droite depuis plus d’une décennie.

Il a fait de la sécurité, de l’immigration et de l’ordre ses chevaux de bataille électoraux.

Son père, Michael Kast, a été membre du parti nazi en Allemagne avant d’émigrer au Chili après la Seconde Guerre mondiale.

Kast n’a jamais caché son admiration pour Augusto Pinochet, qui a plongé le Chili sous une terrible dictature entre 1973 et 1990.

Il a affirmé qu’“si Pinochet était vivant, il voterait pour lui”, et défend parfois certains aspects du régime, malgré les milliers de morts, disparus et violations des droits humains commises à cette époque.

Après l’annonce de sa victoire, certains de ses partisans ont chanté des slogans en l’honneur de Pinochet et brandi des portraits de l’ancien dictateur dans la soirée électorale, symbole fort de ce que représente pour eux cette victoire.

Cette élection montre que quand la gauche est faible, molle, et trop centrée sur des compromis avec le capitalisme, elle ne parvient pas à incarner une vraie force de rupture face aux dynamiques réactionnaires et autoritaires.

Une stratégie modérée ne suffit pas pour contrer un discours dur sur la sécurité, l’immigration ou l’identité.

Pour arrêter l’avancée de la droite et de l’extrême droite, il ne suffit pas de “tirer un peu à gauche” : il faut proposer une alternative claire, radicale sur le fond, qui s’attaque aux causes profondes des inégalités et des crises sociales.

Une gauche ambitieuse, qui ne trahit pas ses idées, peut tenir tête au fascisme, voire le battre — pas en se fondant dans le système, mais en proposant un vrai changement de société.