| Arguments pour la lutte sociale | Lire sur le blog ou le lecteur |
Les évènements actuels dans les campagnes sont de la plus grande importance politique. La maladie bovine qui s’est répandue dans quelques exploitations savoyardes puis pyrénéennes est grave pour les vaches, non transmissible aux humains, et peut être contenue par la vaccination. Le gouvernement, la ministre Genevard, soutenus et en fait inspirés par les agro-industriels qui dirigeant la FNSEA, ces « agriculteurs » qui ne sont rien d’autres que de purs capitalistes, ne veulent pas de vaccination généralisée ni même massive ! Cette absurdité, peut-être motivée aussi par des « économies » budgétaires, a pour cause la crainte de ne pouvoir exporter des « viandes vaccinées », y compris en raison de fakes complotistes circulant par exemple à ce sujet en Italie… Elle est complétée par le fait de préconiser, au premier cas, l’abattage de tous les troupeaux touchés, bêtes vaccinées comprises. Très clairement, cette combinaison entre non-vaccination et abattages a pour effet, et probablement pour but réel, de détruire les petites exploitations. Leur révolte est donc inévitable et légitime ! Cette situation prend en sandwich la FNSEA, soi-disant organisation représentative du « monde agricole » qui organise en réalité l’assassinat du monde agricole. Deux organisations appellent à la mobilisation, séparément ou ensemble : la Coordination rurale, sur la droite de la FNSEA, et la Confédération paysanne, sur sa gauche. C’est la Coordination rurale, comme d’ailleurs des secteurs de la FNSEA et des JA, qui agresse les fonctionnaires, les agents et les locaux de l’Office de la Biodiversité (OFB), la Ligue pour la Protection des Oiseaux (PLO), et dont les dirigeants parlent ouvertement d’assassiner des écologistes. La Coordination rurale est ce qui se rapproche le plus d’une milice antisociale et antidémocratique recrutant parmi des pauvres désespérés. La Confédération paysanne est, elle aussi, à l’offensive. Elle appelle à bloquer les routes, sans hésiter à le faire de concert avec la Coordination rurale, mais s’oppose au purin sur les préfectures et les services publics, voire sur les monuments publics, et désigne clairement comme adversaires : le gouvernement et les agro-industriels, qui tiennent la FNSEA. Nous appelons à la solidarité avec la Confédération paysanne. Nous appelons à ne pas condamner le fait que, comme cela est arrivé à tous les vrais militants ouvriers parmi les Gilets jaunes, qu’elle se trouve à tel ou tel moment ensemble avec la Coordination rurale face à la police. Elle doit disputer l’organisation des pauvres désespérés à la Coordination. Au lien de condamner, il faut aller avec eux, voir ce qui se passe, discuter des méthodes les plus efficaces. La course de vitesse qui est engagée dans les campagnes, avec la bataille pour les services publics des maternités aux écoles laïques, et la bataille contre l’union des droites et de l’extrême droite à la Stérin, est un combat essentiel dans la lutte des classes en France, dans l’union de tous les exploités sur l’ensemble du territoire ! Soutien à la Confédération Paysanne !
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