La Niouzeletteur de Pacôme Thiellement : Il y a toujours de la musique dans la fin de l’ère chrétienne

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Où l’auteur de la niouzeletteur annonce l’avant-première du prochain épisode de L’Empire n’a jamais pris fin, sur le surréalisme, et plein d’autres trucs, notamment liés à la musique

Pour ne pas changer, cette niouzeletteur commencera par donner des nouvelles de L’Empire n’a jamais pris fin. C’est-à-dire la date de l’avant-première du prochain épisode. Ce sera le lundi 22 décembre à 20h au cinéma L’Archipel, 17 boulevard de Strasbourg 75010 Paris. Venez.

L’épisode (saison 3 épisode 3) portera sur le surréalisme. Plus exactement, il portera sur la révolution surréaliste. Le surréalisme vu non pas comme un mouvement artistique, mais comme un mouvement révolutionnaire dont les moyens sont artistiques. Avec Nadja, Breton, Desnos, Artaud. Réservez ici :

Puis pour continuer, ou pour recommencer, je vous rappelle que le ciné-club que j’anime avec Bertrand Mandico et Stéphane du Mesnildot, Brûlez vos larmes, a lieu ce dimanche 14 décembre à 17h à L’Archipel. C’est-à-dire ce dimanche après-midi, si vous lisez cette niouzeletteur à temps. Sinon c’était il y a quelques heures. Et sinon c’était hier.

Le film : Querelle de Rainer Werner Fassbinder. Son dernier film. D’après Querelle de Brest de Jean Genet. On en parlera après le film, avec Bertrand et Stéphane. On parlera, entre autres, des différences entre le roman de Genet et le film de Fassbinder. Mais bien sûr, un des personnages s’appelant Rivette, et certainement pas pour rien, on compte bien ré-ouvrir le dossier complexe des liens entre les cinémas de Rivette et de Fassbinder. Entre autres. Parce qu’on a prévu des surprises. Venez. Réservez. Si c’est déjà passé, retournez dans le passé.

Parlant de Bertrand Mandico, je ne sais pas si je vous l’ai déjà indiqué mais une rencontre relativement récente dans la boutique Potemkine a été mise en ligne sur la Youtouberie, à propos du coffret Conann et les déviantes. Bertrand y parle avec Philippe Azoury, Christophe Bier, Nathalie Richard et moi.

Coffret Conann et les déviantes ô combien indispensable, dont je vous ai déjà ô combien parlé, et qui est disponible ici. Sur le site de la boutique Potemkine.

Et pour recommencer, ou reprendre, quoi de neuf ? Eh bien, une interviou fleuve dans l’émission Tumaxta ! avec mon cher vieux Peio Cachenaut. Quand je dis fleuve, c’est quatre heures trente. C’est moins long qu’un react d’Ilies et Mouffette, mais c’est presque plus long qu’un film de Rivette.

Ca fait bientôt dix ans qu’on fait une interviou fleuve par an avec Peio. Cette fois-ci, on parle de L’Empire n’a jamais pris fin, bien sûr, et on entre même dans les détails du tome 2 et surtout du texte sur Sade, mais on aborde aussi la réédition de Cabala par les PUF. Réédition sous le titre Esotérique du rock, et l’époque – il y a vingt ans maintenant – où j’écrivais des articles dans la presse rock. Rien ne me rajeunit, c’est clair, mais parler de l’époque où j’écrivais des articles dans la presse rock ne me rajeunit particulièrement pas. L’émission avec le génial Peio est à écouter ici :

Et puisqu’on parle de musique, savez-vous qu’Eyvind Kang a sorti un nouveau disque ? Et que celui-ci est d’une beauté incomparable ? Il s’agit du disque RiparianIl y joue seul, et magnifiquement, de la viole d’amour.

On peut d’ailleurs lire, dans la continuité de l’album, un entretien du média en ligne Fifteen Questions avec Eyvind Kang au sujet de l’improvisation :

Et à propos d’entretien à lire en ligne, il y a ce long et passionnant entretien avec la cinéaste Claire Doyon, réalisatrice du film Pénélope mon amour, dans lequel elle parle des rapports entre cinéma et thérapie. C’est sur le média en ligne A Bas Bruit et c’est à lire ici.

Je suis fou de la musique d’Eyvind Kang depuis si longtemps maintenant. Je l’avais découvert par le groupe Secret Chiefs 3. C’était il y a plus de vingt ans. En particulier ce morceau, Combat for the Angeloù son violon pour moi tutoie les cimes de tout ce qui me touche violonistiquement. Une folie.

Mais ensuite c’est sur ses albums que son violon m’a emporté, entré dans le ventre, bouleversé le coeur, enivré l’âme, transporté jusque dans l’esprit. Comme sur ce morceau, Asa Tru, par exemple.

Au cas où vous ne l’aviez pas vu, et entendu, il y a cette merveilleuse vidéo de Vincent Moon. Eyvind Kang et Jessika Kenney avaient enregistré en juin 2022 le morceau No sound devant le mur des Fédérés – et j’avais lu un poème de Louise Michel sur les fantômes de la Commune. J’étais intimidé et ému d’avance de ce que ce violon et cette voix allaient encore faire résonner en moi et autour de moi. Autour du monde. Le violon d’Eyvind va chercher loin dans le commencement du monde, la voix de Jessika nous revient de la fin.

Et tant qu’on est sur la musique, il y a un groupe indescriptible, un duo violent et drôle, fou et sage, intense et consolateur que j’adore et qui s’appelle Schlaasss. Schlaasss, c’est Charlie et Mika. Duo ou trio, si l’on compte leur beat-maker Kiki. Ils ont fait un de mes clips préférés de ces dernières années, le très drôle et très violent Travail famille connasse avec tous ces fachos qui partent en saucisse. L’usage de l’IA la plus drôle que j’aie pu voir. Et quelle musique. Quelles voix.

Généralement toutes leurs interventions sont dans le même esprit que leur musique. Mais là, ils ont eu envie de faire autre chose. Ils ont eu envie de parler simplement et sincèrement de ce qu’ils font depuis treize ans et trois disques et tellement de concerts. Et ils m’ont proposé de faire ça avec eux. Alors, pour accompagner la sortie d’Elégance, et leur nouvelle tournée, ils ont fait – on a fait ensemble – une vidéo où ils me racontent leur histoire.

Et puisqu’on ne va pas quitter la musique, je ne vais pas quitter ce message sans vous recommander très vigoureusement, très énergiquement, très hardiment mais surtout très sérieusement, un concert qui aura lieu la semaine prochaine. Un concert qui aura lieu le samedi 20 décembre au Théâtre du Gouvernail, 5 passage de Thionville 75019 Paris à 17h. C’est un concert de Lung’s Poetry : Echos d’une symphonie poétique.

Je vous ai déjà parlé de Lung’s Poetry dans une précédente niouzeletteur. Sa musique est d’une beauté unique. Voix, piano, flute : on s’envole toujours. On plane en spirales et tourbillons. Depuis six mois que j’écoute Lung’s Poetry, je l’écoute – comme toutes les musiques que j’aime – tous les jours. Comme dirait Rimbaud, c’est de l’âme pour l’âme : parfums, sons, couleurs. Par exemple, cette reprise de Nina Simone, Feelin’ Good.

Et plus généralement ce live complet à la radio.

Et puis l’EP publié récemment par Lung’s Poetry, Breathe, d’une beauté affolante, et que vous pouvez trouver sur le site officiel. Avec ce morceau dingue en ouverture, Poisonous Bay.

Un concert de Lung’s Poetry à Paris, c’est un événement. Alors venez. Et si vous venez, réservez.

Et pour finir cette niouzeletteur pleine de musique, et pleine de promesses d’une fin de l’ère chrétienne, on va écouter un morceau de Zappa. C’est la version, récemment publiée, de Watermelon in Easter Hay en concert en 1978, pour Halloween, avec le violoniste Lakshminarayana Shankar. Je ne suis pas toujours fan des publications récentes du Zappa Family Trust (hum), mais à chaque fois que j’entends Zappa improviser avec L. Shankar, je suis heureux.

Donc je récapitule les rendez-vous :

Dimanche 14 décembre 2025 à 17h : Querelle de Rainer Werner Fassbinder, dans le cadre du ciné-club Brûlez vos larmes avec Bertrand Mandico et Stéphane du Mesnildot à L’Archipel, 17 boulevard de Strasbourg 75010 Paris.

Samedi 20 décembre 2025 à 17h : Echos d’une symphonie poétiqueconcert de Lung’s Poetry au Théâtre du Gouvernail, 5 passage de Thionville 75019 Paris.

Lundi 22 décembre 2025 à 20h : avant-première de L’Empire n’a jamais pris fin, saison 3 épisode 3, sur le surréalisme, à L’Archipel, 17 boulevard de Strasbourg 75010 Paris.

Cachou Marichou. On s’arrache la vache.

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