SARZOZY DECLARE SON AMOUR A LE PEN

Edition

Je viens de lire – en diagonale – le bouquin de Sarko. Mélange décousu de remake gagnant de son procès, de niaiseries, de bondieuseries et de vantardises grotesques. On y trouve vers la fin une lueur de lucidité sur l’univers carcéral qui s’éteindra probablement très vite s’il n’y retourne pas. C’est courant que les « bons bourgeois », politiciens ou non, qui se croyaient à l’abri de cette situation, soient bouleversés par leur passage en taule, voire se promettent d’agir pour améliorer les conditions de détention. Ce fut le cas de Pierre Botton, gendre de Michel Noir, qui a été sincèrement ébranlé. Sarko en reste tout de même très, très loin. On notera que celui qui se prend, au choix selon les jours, pour Nelson Mandela, Edmond Dantes ou Dreyfuss, se plaint d’une souffrance particulière qu’il endurée : entendre du rap provenant d’autres cellules. Il n’a donc pas résisté à la tentation d’un petit commentaire raciste : cette musique correspondrait selon lui aux goûts majoritaires parmi les détenus de la Santé. Suivez mon regard. C’est bien la racaille du 93, celle qu’il voulait balayer au karcher qu’on l’a obligé à côtoyer…
LE PEN SARKO : MEME COMBAT CONTRE LES JUGES ROUGES
Mais, le plus significatif de l’évolution du personnage, et sans doute de son milieu, c’est qu’il développe sans la moindre ambigüité son positionnement d’alliance de la droite dite « classique » avec le RN. Il fait notamment un éloge appuyé de M. le Pen qui lui a, selon lui, téléphoné pour l’assurer de sa solidarité. Sans doute ce rapprochement repose-t-il sur un calcul : l’espoir de bénéficier d’une grâce présidentielle groupée si Bardella parvient à l’Elysée. Mais ce ralliement de fait à l’extrême droite correspond aussi à celui de toute une partie de la classe politique et de la bourgeoisie.

Ce court texte, que tout lecteur un peu informé sur le monde des prisons, ne peut que considérer comme ridicule, va probablement rencontrer un public parmi les bourgeois et petits bourgeois réactionnaires, individualistes, attachés à leurs privilèges. Ceux-ci vont se retrouver dans Sarko jusqu’à partager son indignation. Les malversations de Sarko ne les dérangent pas, car ils seraient prêts à agir de la même façon. A leurs yeux, la prison, c’est fait pour les pauvres. 

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