TRUMP : CHRONIQUE D’UNE CHUTE ANNONCÉE

Plus on avance dans le temps, bien que Trump n’en soit qu’à son 11e mois, plus il s’approche du statut d’un président en fin de mandat.
Avec l’avalanche de révélations données par les dossiers Epstein , ou de demi révélations -mais ce qui est pire parce qu’on peut tout supposer – puisque la procureur fédérale a fait caviarder au stabilo tout ce qui contenait le nom de Trump, le torrent de boue criminelle qui en sort, bien plus grand que tout de qu’on pouvait imaginer implique tellement Trump que sa chute paraît inéluctable et proche, la seule question se posant étant de savoir qui parmi les dégénérés l’entourant, tomberaient avec lui, JD. Vance, Pam Bondi, P. Hegseth, R. Kennedy, Patel, Rubio, S. Miller, MacMahon, Luttwick, ou s’il faudrait éradiquer des cercles encore plus larges dans l’administration mais aussi chez les milliardaires E. Musk, Thiele , Zuckerberg, Bezos, A. Gracias, J. Gebbia ?
Quoi qu’il en soit, c’est « l’après Trump » qui est aujourd’hui en discussion partout. Et ça change toute l’ambiance. Comment se fera-t-il, avec qui, vers quels objectifs, comment éviter que de telles dérives se reproduisent ?
Traduction de cette ambiance, ce sont les leaders MAGAS qui se déchirent en public et c’est le parti républicain qui s’effondre aux yeux de tous
À Washington, le nombre d’élus républicains qui plaquent leur poste, grandit à vitesse grand V. Hier c’était Elise Stefanik, N°3 des Républicains à la chambre des représentants, pressentie un moment pour être la vice présidence. Avant-hier, la sénatrice républicaine Cynthia Lummis du Wyoming, la représentante du loby des cryptomonnaies, a annoncé qu’elle ne se représenterait pas en 2026. Le parti républicain se désagrège et ils quittent le navire les uns après les autres. Ils savent que c’est fini. Tout le monde prend ses distances avec l’administration Trump, pour ne pas être impliqué dans des affaires de crimes sexuels, de corruption, de possibles crimes de guerre, de violations des Conventions de Genève.
Le nombre de démissions républicaines pose même la question de la stabilité du parti républicain et de sa capacité à maintenir le contrôle de la Chambre des représentants en janvier 2026 avec une majorité déjà très courte additionnée d’une révolte interne au sein de la Chambre des représentants, à l’encontre du président républicain Mike Johnson, et les faisant voter déjà trois fois avec les Démocrates contre Trump.
Symptôme éclatant de cette fuite des rats, la Cour Suprême, les grands amis de Trump, vient de décider contre Trump de refuser la mobilisation de la Garde nationale à Chicago, ce qui est au coeur de la politique de Trump pour terroriser les populations dans les villes démocrates. Ainsi encouragés, les juges fédéraux pourront multiplier les décisions en ce sens, y compris contre l’ICE, la police fascisante de l’immigration, déjà bien mise en difficulté partout par des mobilisations de masse de la population qui l’empêche de dormir, de se loger, de se nourrir.
Mais il y a encore pire pour le trumpisme, ces derniers jours, c’est la décision d’un groupe de députés bi partisans (démocrates/républicains) d’utiliser une procédure rare dite de « mépris inhérent », permettant au Congrès de se transformer en tribunal avec capacité d’emprisonner directement les contrevenants avec les hommes d’armes de la Chambre des représentants, visant la procureur générale Pam Bondi pour avoir contrevenu à la loi de transparence totale sur les dossiers Epstein. Cela pourrait accélérer les procédures et permettrait de viser d’autres que Bondi, Hegseth par exemple pour ses crimes de guerre, ou pourquoi pas Trump lui-même. Pour le moment, ce n’est qu’un groupe de parlementaires, et cela se décidera en janvier mais cela signifie le retour en force du législatif contre le pouvoir exécutif, une poursuite judiciaire de l’exécutif par le législatif ! Rien que l’idée en dit long sur le changement d’ambiance en cours. Bien sûr, beaucoup dépendra de la continuation des mobilisations populaires qui sont à la base de la chute du trumpisme, et de toutes ces évolutions au sommet, avec notamment la manifestation nationale prévue le 20 janvier 2026 sur le thème : levons-nous contre le fascisme et pour un avenir qui nous appartienne à tous.
(Image ci-dessous : La mode du stabilo pour effacer le nom de Trump des dossiers Epstein a envahi toute la sphère de la satire dans la presse et les réseaux sociaux)
Ce champ est nécessaire.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*