Votre question est un catalogue d’insinuations…

D’abord, je constate que votre question n’est pas une question : c’est un catalogue d’insinuations, cousues ensemble pour construire un récit qui n’a qu’un but — me transformer en personnage de votre imaginaire politique. Mais je vais quand même répondre point par point.
1. RIMA HASSAN ET LES SOI-DISANT “LIENS” AVEC LES FRÈRES MUSULMANS
Vous affirmez des liens “assumés”.
Je vous invite à produire un document, une déclaration, un fait.
Il n’y en a pas.
Vous mobilisez ici un procédé que je connais trop bien : coller l’étiquette “islamiste” à toute personne qui défend les droits humains des Palestiniens.
Rima Hassan est engagée auprès de plusieurs ONG de défense du droit international, reconnues par l’ONU et par nos institutions.
Ce ne sont pas les Frères musulmans.
Ce ne sont pas des officines obscures.
Ce sont des organisations qui défendent la même chose que moi : le droit international et la paix.
Je comprends que cela contrarie votre volonté de criminaliser toute parole solidaire du peuple palestinien.
Mais cela ne crée ni complicité ni affinité politique avec l’islamisme.
Cela crée simplement de l’humanité.
2. UNE MANIFESTATION EN JORDANIE POUR LA MORT D’UN TERRORISTE ?
Encore une fois, vous mélangez tout.
Cette manifestation portait sur des violations du droit international, pas sur une célébration de qui que ce soit.
Vous partez d’un postulat : tout ce qui ne va pas dans votre sens serait une apologie du terrorisme.
Je vous rappelle que l’humanisme consiste à défendre le droit, même lorsque cela concerne des personnes que l’on déteste.
Cela s’appelle l’universalité du droit.
Vous devriez y réfléchir : c’est un fondement de la République.
3. LES ÉLUS INSOUMIS ET SHAÏN AZAMI
Je ne choisis pas mes fréquentations en fonction de vos délires géopolitiques.
Shaïn Azami est connu pour son travail sur les droits des minorités.
Nous dialoguons avec toutes les associations qui défendent des causes d’intérêt général, et nous le faisons publiquement.
Nous ne soutenons aucune théocratie, ni religieuse ni ultralibérale, et certainement pas l’Iran.
Nous sommes un mouvement laïque, profondément républicain, et nous n’avons jamais varié là-dessus.
4. L’AFFAIRE JULIEN TERRY
Je n’ai jamais cautionné la moindre publication antisémite.
C’est clair, net, précis.
J’ai soutenu le principe selon lequel un enseignant menacé a droit à la protection fonctionnelle.
Cela n’est pas un soutien à ses propos.
C’est un soutien à l’État de droit, qui protège même ceux avec qui je peux être en désaccord.
Vous, madame, vous confondez le droit avec vos émotions politiques.
Moi, je fais la différence.
5. “CHEVAL DE TROIE DE L’ISLAMISME”
Là, nous entrons dans la caricature.
Je ne suis le cheval de Troie de personne.
Je combats toutes les puissances étrangères qui tentent de manipuler la France : les États-Unis dans leurs guerres, la Russie dans ses ingérences, l’Iran dans ses manipulations, l’Arabie saoudite dans ses financements opaques, le Qatar dans ses opérations d’influence.
Je combats tous les intégrismes : catholique, juif, musulman ou laïque-radicalisé.
Votre phrase sert uniquement une chose :
délégitimer toute opposition politique en la repeignant aux couleurs de l’ennemi intérieur.
C’est dangereux.
C’est irresponsable.
Et cela rappelle de très mauvais souvenirs dans l’histoire française.
6. « MONTREZ-NOUS QUE VOUS N’ÊTES PAS DEVENU LE CHEVAL DE TROIE D’UN PAYS ÉTRANGER »
Non, madame.
Ce n’est pas à moi de vous montrer quoi que ce soit.
C’est à vous de ne pas diffamer.
Je vous rappelle que je suis :
  • un élu de la République,
  • un défenseur de la laïcité,
  • un adversaire résolu de toute emprise religieuse sur l’État,
  • et un militant inlassable pour la paix, la justice et la souveraineté du peuple français.
Nous ne sommes pas inféodés à un pays étranger.
Mais vous, à force de fabriquer des ennemis intérieurs, vous faites le jeu de ceux qui rêvent d’une France dressée les uns contre les autres.
Conclusion
Je vous invite à sortir du fantasme.
La politique n’est pas une chasse aux sorcières.
Ce n’est pas un tribunal d’opinion religieuse.
Ce n’est pas une lutte contre des ennemis imaginaires.
C’est un débat républicain, fondé sur des faits.
Et sur les faits, je vous l’affirme avec calme :
La France insoumise ne pactise avec aucun islamisme, ni politique ni religieux.
Nous pactisons uniquement avec le droit, la justice et la paix.
C’est cela que vous nous reprochez.
Ce champ est nécessaire.

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