Après un mois de grève, 61 % de la population soutient le mouvement de grève

C’est le sondage qui met à mal le gouvernement : après les vœux du président et un mois de grève, 61 % des sondés soutiennent le mouvement de grève, et 75 % pensent que la réforme doit être retirée ou modifiée.

Arthur Nicola

https://www.revolutionpermanente.fr/

samedi 4 janvier

Crédits photos : afp.com/STEPHANE DE SAKUTIN

L’opération communication du gouvernement et d’Emmanuel Macron est un échec. Ses vœux, qui se voulaient apaisants, n’ont pas eu l’écho escompté, et le soutien à la réforme reste tout aussi minoritaire qu’avant les vacances. C’est en tout cas ce que révèle un sondage Odoxa pour France Info et Le Figaro publié vendredi à 18h, avec comme principal enseignement : les vœux d’Emmanuel Macron ont été un échec cuisant, seulement 21 % des sondés estimant qu’il a été convaincant.

Et quel que soit la question, les résultats restent les mêmes : le président a-t-il donné des perspectives encourageantes pour le pays ? 72 % ne le pensent pas ; a-t-il montré qu’il était prêt à trouver une solution pour le conflit ? 70 % ne le pensent pas. Pour un président qui se voulait apaisant, et qui cherchait à regagner l’opinion publique, le pari est raté. D’autant qu’après un mois de grève -la grève la plus longue à la SNCF- 61 % des sondés jugent le mouvement justifié, un soutien qui est certes en baisse, mais qui reste très haut au vu des énormes difficultés de transport, notamment en région parisienne.

Le gouvernement est donc au plus mal, face à la possibilité d’une généralisation de la grève autour des trois journées de mobilisation les 9, 10 et 11 janvier, alors que 75 % des sondés pensent qu’il faut que le gouvernement renonce à sa réforme (29%) ou la modifie en abandonnant l’âge pivot (46%). Ce soutien très important à la grève doit cependant se transformant en mobilisation, dans la grève et dans les manifestations, afin que Macron plie et retire la réforme. Que ce soit dans l’Education Nationale, chez Air-France ou encore dans les raffineries, de nombreux secteurs salariés pourraient rejoindre dès le 9 janvier la grève reconductible, une extension du mouvement qui reste indispensable pour faire basculer, après l’opinion publique, le rapport de force contre un gouvernement qui n’arrive plus à se maintenir que par la répression des grèves et des manifestations.

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