Qu’aurai-je entendu, s’il y a dix ans, en pleine crise financière au cours de laquelle notre avenir me paraissait déjà fort inquiétant, j’avais osé prédire que dans ce monde là, les contraintes sociales seraient telles qu’on arriverait à pousser des parents à faire prendre des risques évidents de santé, à leurs enfants et leurs proches ?
En pleine crise sanitaire, qui pouvaient croire que des parents accepteraient que leurs enfants soient confrontés à une ambiance totalement anxiogène avec des adultes masqués et stressés, condamnés à jouer les «gardes chiourmes», à l’insu de leur plein gré, pour tenter d’empêcher en pure perte, toutes les relations scolaires coutumières?
Ces « encadrants » par la force diabolique des choses, vont devoir imposer des consignes ubuesques et même grotesques qu’ils savent totalement impossibles à faire respecter. Qui peut sérieusement en douter ?
Dans une telle situation au cours de laquelle surviendront toutes sortes de difficultés imprévisibles et insupportables, ils finiront par se transformer en des espèces de « matons » avec comme ultime argument, la violence : celle de porter un masque, c’est-à-dire la manifestation de la peur du virus et de la maladie qu’il leur faudra installer dans la tête de ces pauvres enfants, pour les réduire à être justement autre chose qu’un enfant. Sacrée expérience « éducative » !
Prétendre faire respecter dans ce cadre là, les fameux « gestes barrières » est une illusion, pire un grossier mensonge, ce que personne n’osera contredire à part les connards qui défilent à la télé; du reste, les parents eux-mêmes, ne les respecteront pas davantage à la sortie. La lecture des « recommandations Covid-19 » pour les écoles est sidérante, tant elles semblent avoir été écrites par des gens qui ignorent tout d’une école, d’une cour de récréation, d’un repas entre enfants, de leurs jeux, etc.
Cette aberration d’une rentrée scolaire à marche forcée le 11 mai constituera un nouveau désastre dans une période qui n’en manque pourtant pas. L’argument de précipiter ce retour à l’école au nom de la « continuité pédagogique » et de la réduction des inégalités scolaires est une bouffonnerie, une imposture, venant de gens qui, tout régime confondu, n’ont eu de cesse depuis des décennies que de ruiner l’école publique, comme ils l’ont fait avec l’hôpital public et tous les services publics.
La vrai raison, c’est qu’il faut remettre les « premiers de corvée » au boulot, ceux qu’on méprisait hier mais qui produisent des biens et des services indispensables. Ce sont leurs enfants et seulement ceux-là qu’il faut accueillir en attendant la fin des risques sanitaires.
Quels sont les risques :
50 individus, adultes ou enfants sont en contact avec 500 autres qui ont été en relation avec 5000, c’est ainsi que se propagent les chaînes épidémiques, qu’il faut justement casser. Un enfant asymptomatique peut être un porteur sain et contaminer son petit copain qui lui, ramènera le virus à la maison et infectera son grand-père ou une personne fragile qui par malchance peut en mourir. Il s’agit juste d’une précaution élémentaire pour ne pas transmettre la mort, en reportant la rentrée en septembre si covid-18 est vaincu. Une décision pour un coût dérisoire par rapport aux centaines de milliards qui sont annoncés pour sauver les multinationales et les banques!
Cette politique de confinement absurde et désastreuse est le prix à payer – pas de tests, pas de masques, des services d’urgence insuffisants – de la totale impéritie que ce gouvernement de « pieds-nickelés » étale jour après jour aux yeux de tous. Elle est stupéfiante, (4 fois plus de morts en France qu’en Allemagne dont la population est plus nombreuse et plus âgée) quand même ! Ces gens là relèvent des tribunaux pour avoir trahi et désarmer le système de santé public au service d’intérêts privés au prix de milliers de morts.
Il est temps de reprendre nos affaires en mains et de ne plus les écouter. On ne peut pas attendre des solutions de la part de celles et ceux qui sont en fait le problème.
Et du reste, face à cette immense catastrophe en cours, bien prévisible – elle nous pendait au nez – il ne s’agit pas de faire comme si on allait pouvoir reconstruire le monde d’avant avec les mêmes, en prenant des paris pour deviner qu’elle va être le prochaine crise, à coup sûr, encore plus dévastatrice: économique et financière, nucléaire, climatique avec sécheresse, sanitaire, invasion de parasites, etc. Les conséquences de celle-ci vont être ravageuses, ne sont-elles pas déjà un avertissement suffisant pour envisager un après différent ?
S’occuper de ses enfants, prioritairement, de sa famille, dans un environnement débarrassé des contraintes folles imposées par un système mortifère, avec ses pollutions, ses désordres de toute nature, ses injonctions à la consommation de marchandises inutiles voire nuisibles, ce sont des maux dont beaucoup de gens ont pris conscience dans cette expérience de vie confinée – qui comme on le verra, aura été une politique absolument démentielle mise en place par des ignares et des incompétents- n’est-ce pas la bonne manière de reprendre du goût à une vie différente ?
LR le 05/05/2020
DECLARATION. GABY CHARROUX, maire de Martigues indique que les écoles n’ouvriront pas le 11 mai
Publié le 04 mai 2020
La déclaration
Parmi les questions qui se posent pour assurer le déconfinement prévu le 11 mai par le Gouvernement, celle du redémarrage du fonctionnement de l’école est particulièrement délicate. L’école de notre pays exige une attention particulière liée aux apprentissages scolaires élémentaires, aux relations sociales à réinstaller, à l’éducation, à la discipline et à la rigueur.
Notre collectivité, la Ville de Martigues, a toujours fait preuve d’un volontarisme fort pour accompagner au mieux l’école publique et offrir à tous (enseignants et enfants) les meilleures conditions matérielles pour la réussite.
A ce jour, quelques jours avant le déconfinement, ayant reçu le protocole sanitaire arrêté par le Gouvernement seulement dimanche 3 mai après-midi, la responsabilité pénale des maires restant engagée totalement, celle des directeurs d’école également, les mesures sanitaires ne semblant pas réunies pour accueillir un nombre d’enfants encore inconnu, avec un nombre d’enseignants et de personnels de la collectivité incertain, il ne nous parait pas possible d’assurer en toute responsabilité la réouverture des écoles de Martigues le 11 mai prochain.
Un délai supplémentaire de 15 jours est nécessaire pour envisager une réouverture souhaitée le 25 mai.
De nouvelles observations et concertations avec la communauté éducative et la Direction Académique des Services d’Education Nationale seront assurées dans cette période.
Les écoles de Martigues ne rouvriront donc pas le 11 mai prochain et nous prendrons le temps de mesurer, établissement par établissement, les conditions d’une reprise de l’activité scolaire même à minima.
Gaby CHARROUX – Maire de Martigues
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