Rassemblement aux urgences de Sisteron

Bonjour à vous, depuis juillet 2019, j’ai relayé les appels aux manifs pour la réouverture des urgences de nuit de Sisteron qui a lieu tous les lundis soir.
Ces manifestations s’étaient arrêtées pendant le confinement et ont repris le 11 mai sous forme de rassemblements.
C’est le bon sens puisque rien n’a changé à l’hôpital de Sisteron, les urgences restent fermées la nuit malgré toutes les promesses et tous les engagements de l’ARS, du Chicas, et des divers représentants du pouvoir.
Mais aujourd’hui, je ne peux pas relayer les appels à ces rassemblements, je n’en ai plus la possibilité, le pouvoir me l’interdit sous peine de tribunal.
En effet, nous sommes 5 citoyens à subir des pressions pour nous faire taire et pour interdire les rassemblements. Cela suite à la prolongation de l’état d’urgence sanitaire.
Nous sommes 5 à avoir été auditionnés par la gendarmerie de Sisteron, certains 2 fois, pour « organisation de manifestation » interdite par cet état d’urgence.
La préfecture n’a pas compris qu’il n’y avait pas besoin d’organisateurs, que les citoyens se mobilisent d’eux mêmes. Pas le choix en réalité pour des citoyens responsables.
Partout en France, les citoyens manifestent, comme à Maubeuge par exemple, avec le président de la région des Hauts de France et 8000 manifestants, sera t-il auditionné ? Plus de 20000 à Paris et des dizaines d’autres manifestations partout dans le pays.
Et nous, avec nos petits rassemblements à Sisteron, en respectant les fameux gestes barrières, avec nos masques, la distanciation et pas de groupes de plus de 10, voilà qu’on cherche à nous intimider !
Mieux que ça, voilà qu’on nous interdit même de parler.
Plus le droit de formuler nos revendications, plus le droit de s’exprimer librement.
Même le maire de Sisteron affirme que, sans les manifestations, les urgences seraient fermées définitivement.
Quelle ironie, on a le droit de se précipiter dans les supermarchés, sur les marchés, d’utiliser les transports en commun bondés, de remplir les avions pour des raisons économiques, d’aller dans les lieux de culte, dans les bars et les restaurants, mais pas d’exercer ses droits élémentaires d’opinion.
Cependant, fermer sa gueule, c’est accepter l’inacceptable. C’est accepter que les urgences de Sisteron ferment définitivement, c’est accepter l’injustice pour nos territoires, l’inégalité des droits.
Dictature? Peut être pas encore, mais ça dépend de nous.

Ce champ est nécessaire.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*