Dans son interview d’hier dans La Montagne, Macron fait le fort mais apparaît faible : il veut les barons des collectivités territoriales pour une réforme de celles-ci, et il veut, surtout, les dirigeants syndicaux pour s’attaquer à nouveau aux retraites et aux droits des chômeurs, alors que les plans de licenciements vont pleuvoir. L’hommage qu’il rend à Philippe peut sembler contradictoire avec le départ de celui-ci.
Ce départ finalement annoncé ce vendredi matin, pourtant, ne fait pas de doute au niveau de la ville du Havre vu les propos de Philippe. Le conseil des ministres prévu ce matin est annulé in extremis ; et l’Assemblée cesse ces travaux, avouant au passage qu’elle n’est pas une assemblée, mais une antichambre de l’exécutif …
Nous avons connu Macron « maître des horloges », puis Macron se faisant imposer le tempo par la lutte sociale (18 novembre 2018, 5 décembre 2019…), nous avons maintenant Macron – bon acteur – qui joue celui qui maîtrise, mais qui ne maîtrise en fait rien du tout.
Il ne tiendra, au risque de faire élire Mme Le Pen, que si forces politiques et directions syndicales jouent le jeu de « 2022 » et du respect du calendrier institutionnel. Ceci met à l’ordre du jour la discussion et la préparation d’une nouvelle levée en masse, combinant et démultipliant ce qu’avaient été le 18 novembre 2018 et le 5 décembre 2019.
VP, le 03-07-2020.
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