Cette réorganisation, qui fait l’objet d’un plan de sauvegarde de l’emploi présenté aux organisations syndicales, touche 1 260 lieux de restauration exploités par ses filiales Elior Entreprises et Arpège.
Sinistrée depuis l’épidémie de Covid-19 qui a conduit les grandes entreprises, notamment, à mettre leurs salariés en télétravail, le géant de la restauration collective Elior a annoncé, jeudi 1er octobre, la suppression de 1 888 postes en France dans sa branche dédiée à la restauration d’entreprise.
Cette réorganisation, qui fait l’objet d’un plan de sauvegarde de l’emploi présenté aux organisations syndicales, touche 1 260 lieux de restauration exploités par ses filiales Elior Entreprises et Arpège, précise le groupe dans un communiqué.
Elior tentera de « proposer un reclassement aux collaborateurs concernés » vers ses autres activités en France et estime « à plus de 1 000 le nombre de postes potentiellement disponibles dans l’année à venir », précise Frédéric Galliath, directeur général de l’activité entreprise au sein d’Elior France, cité par le communiqué. « L’entreprise va maintenant s’engager dans une démarche de concertation et d’échanges avec [ses] partenaires sociaux pour limiter au maximum l’impact de ce projet sur l’emploi », dit-il.
« Reprise très molle »
Au total, 9 500 salariés travaillent aujourd’hui dans la restauration d’entreprise en France au sein d’Elior Entreprises et Arpège, qui est le segment haut de gamme de cette activité et compte parmi ses clients nombre de grandes entreprises ayant leur siège social dans le quartier d’affaires de La Défense, dont les effectifs présents au bureau au quotidien ont fondu. La branche restauration d’entreprise d’Elior a ainsi vu son activité se contracter de 45 %, comparé à l’an dernier, en raison de la crise sanitaire : à la période de confinement, où elle était quasi nulle, a succédé une reprise très molle, a précisé un porte-parole.
En effet, les restaurants d’entreprises sont aujourd’hui largement désertés en raison d’un recours accru au télétravail, qui représente désormais en moyenne « plus de deux jours par semaine contre moins d’un jour » avant la crise sanitaire, parmi les clients d’Elior.
Le plan de restructuration actuel est néanmoins « calibré sur une baisse d’activité de 20 % », ce qui est le niveau sur lequel le groupe table après la crise sanitaire, car la restauration d’entreprise devrait rester durablement affectée par ces changements de mode de travail, a indiqué le porte-parole. En complément de ces réductions de postes, Elior « envisage d’avoir recours à un dispositif d’activité partielle de longue durée dans les sites », en particulier ceux de grande taille, précise-t-il.
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