14 oct. 2020
Le Point
Où en est l’immunité collective en France ?
Ce que l’on comprend de cette épidémie, comme de toutes les autres, c’est que c’est celle d’une course à l’armement, d’un côté, ainsi que l’augmentation des capacités adaptatives et de défense, de l’autre. Et le taux de mutation du virus ne montre pas pour l’instant de valeur très différente dans son agressivité. Il s’oppose par contre à des changements en termes d’immunité populationnelle. On en a deux exemples : celui de la Suède, qui n’a pas confiné et qui voit son taux d’immunité actuel autour de 40 à 45 % s’établir et sans nouvelle augmentation, pour l’instant, de son taux de mortalité.
Et, de la même façon, la phase actuelle en France, qui est une valeur très inférieure à celle qu’on a connue au printemps, nous dit que nous sommes peut-être en train de voir cette immunité collective se faire dans la population. Et c’est d’ailleurs ce que démontre le taux de positivité qui ne cesse de s’élever alors que l’on pratique maintenant plus d’un million de tests par semaine, c’est-à-dire sur un échantillon qui commence à devenir très représentatif de la population française. Tous les pays sont-ils égaux devant le Covid-19 ?
Ce que l’on voit, c’est que les pays en développement ont eu un taux de mortalité dix fois plus faible rapporté au million d’habitants par rapport aux pays développés. Et ces pays développés – que ce soit dans les pays européens (l’Espagne, l’Italie, la France) ou dans les États de l’est des États-Unis – montrent un lien très important avec l’augmentation de l’espérance de vie qui est la résultante, finalement, de ce développement économique et des capacités nutritionnelles, d’hygiène et médicales offertes aux populations.
Ce lien-là, en même temps qu’il a permis d’augmenter l’espérance de vie, a constitué une classe très importante de la population très vulnérable et c’est celle-ci qui a été la cible du virus. Cette cible-là n’était pas retrouvée dans les pays émergents.
14/10/2020
20/10/2020
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