L’ancien boxeur Christophe Dettinger, qui avait été filmé en janvier 2019, en train de frapper un gendarme, ne touchera pas la cagnotte Leetchi qui avait été créée pour le soutenir.
C’était il y a exactement deux ans. Le 6 janvier 2019, une cagnotte sur le site Leetchi était créée pour soutenir Christophe Dettinger. Ce boxeur s’était fait remarquer pendant une manifestation des gilets jaunes, après avoir frappé un gendarme, au cours d’un affrontement. Il avait été condamné pour ces faits.
#GiletsJaune très forte mobilisation à #Paris le peuple en colère force les barrages de police #Acte8 #ActeVIII #05janvier #05janvier2019 pic.twitter.com/BSnVj6glKL
— LINE PRESS (@LinePress) January 5, 2019
Seulement, deux jours plus tard, la cagnotte fermait, après avoir fait l’objet de vives critiques, notamment de la part des syndicats des forces de l’ordre, choqués par un tel soutien. Il faut dire qu’en très peu de temps, la cagnotte avait atteint près de 150 000 euros.
La question restait alors de savoir si le principal concerné pourrait un jour toucher l’argent récolté ou non. L’année dernière, en janvier 2020, le tribunal judiciaire de Paris avait demandé à rouvrir les débats pour juger si cette cagnotte portait atteinte à l’ordre public, précise Sud Ouest.
« Contraire à l’ordre public »
Ce mercredi 6 janvier, la justice a tranché : l’objet de la cagnotte a été jugé contraire à l’ordre public et le tribunal a ordonné la restitution de dons à leurs contributeurs.
Le tribunal judiciaire de Paris annule la cagnotte Leetchi de soutien à Christophe Dettinger (aka le boxer #GiletJaune), l'estimant contraire à l'ordre public (art. 1162 Code civ)https://t.co/bHVDqRfACk
Communiqué du TJ : pic.twitter.com/D0x1aYNcKB
— marc rees (@reesmarc) January 6, 2021
« Au moment de l’ouverture de la cagnotte, la seule notoriété du ‘boxeur gilet jaune’ reposait sur le fait d’avoir commis des violences sur les forces de l’ordre et, plus précisément d’avoir assené des coups de poing à un gendarme mobile et des coups de pied à un autre gendarme à terre »,précise le tribunal dans un communiqué.
« Ainsi, la cagnotte a eu, initialement, pour but de soutenir un combat consistant en l’usage de la violence physique contre les forces de l’ordre » et, « par son large objet », « comprenait également un appel à compenser les condamnations susceptibles d’intervenir à l’avenir, ce qui est contraire à l’ordre public », détaille-t-il.
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