Les ambitions « modestes » de la France insoumise aux régionales

Ca peut intéresser : trouvé cet article du Parisien du 19 janvier sur la FI et les Régionales
et pour les camarades qui n’auraient pas eu l’occasion d’y aller, le site LFI sur les régionales (là c’est l’aquitaine mais chacun.e peut trouver sa région) :
Isabelle le 23/01/2021
 
Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, qui poursuit ses discussions avec le Parti communiste dans plusieurs régions, mise davantage sur la participation à des coalitions de deuxième tour que sur le succès de ses têtes de liste.
Jannick Alimiet Julien Duffé
Après des municipales décevantes, quelle sera la stratégie de la France insoumise (LFI) aux élections régionales, dernière haie avant le scrutin présidentiel pour lequel son leader  Jean-Luc Mélenchon nourrit de grands espoirs ? Officiellement, pas question d’enjamber ce rendez-vous électoral qui doit se tenir en juin. Contrairement aux municipales, où le choix d’appuyer partout des listes citoyennes n’avait « pas fonctionné », de l’aveu même de Jean-Luc Mélenchon, « il y aura une stratégie plus claire et plus visible même si nos partenaires pourront varier », assure le député (LFI) de Seine-Saint-Denis Eric Coquerel.
« Nos objectifs sont modestes car les élections intermédiaires sont plus difficiles pour notre mouvement, d’autant que nous n’avons qu’une poignée d’élus régionaux sortants, reconnaît cependant Paul Vannier, en charge des élections régionales à LFI. Mais ce ne sera pas une étape masquée. On veut en profiter pour mener la bataille des idées : défendre la construction des logements sociaux, mettre en place la gratuité des cantines ou l’organisation de référendums d’initiative citoyenne. »
Des listes d’union de la gauche avec des candidats LFI pourraient éclore
Reste que le dispositif n’est pas encore « stabilisé » chez LFI, qui doit composer avec le choix national d’Europe Ecologie-les Verts (EELV) de présenter des candidats partout, refusant ainsi de se ranger derrière des têtes de liste LFI. « On prend acte de ce chemin solitaire : EELV semble vouloir privilégier une démonstration politique plutôt que répondre aux attentes des habitants des régions », déplore Paul Vannier. Le secrétaire national d’EELV, Julien Bayou, assume : « On ne va pas en rabattre au moment où nos idées rencontrent un écho sans commune mesure dans l’opinion. »
La France insoumise poursuit donc ses discussions avec le Parti communiste (PCF) pour parvenir à des accords « dans le plus grand nombre de régions possible ». Il est quasi acquis qu’elle enverra  Clémentine Autain comme tête de liste en Ile-de-France. Ce week-end, les délégués franciliens du PCF ont approuvé à une très large majorité une alliance avec la députée LFI dès le premier tour. Option que les militants communistes devront confirmer fin janvier.
Avec des socialistes, au cas par cas
Dans les Hauts-de-France, le député Insoumis Ugo Bernalicis accepterait de s’effacer derrière le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, pour emmener la liste. « Rien n’est tranché, insiste néanmoins ce dernier. Je cherche toujours à parvenir au premier tour à un large rassemblement incluant la France insoumise mais aussi les écologistes et les socialistes qui le souhaitent. » Des listes d’union de la gauche incluant des candidats LFI pourraient également éclore dans le Grand-Est, en Paca ou en Normandie.
Refus « de se ranger derrière une tête de liste du PS »
Mais si les Insoumis acceptent au cas par cas de s’associer à des socialistes, « ils refusent de se ranger derrière une tête de liste du PS », note un cadre communiste. C’est pourquoi ils devraient présenter l’eurodéputé Manuel Bompard en Occitanie, sans le soutien du PCF, qui part avec la présidente PS sortante Carole Delga. Ou le député Loïc Prud’homme en Nouvelle-Aquitaine (détenue par le socialiste Alain Rousset), qui pourrait faire liste commune avec le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA).

Plus que l’alignement de têtes de liste estampillées LFI, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon semble désormais se focaliser sur le rassemblement des forces de gauche au second tour, comme s’y est déjà engagée Clémentine Autain vis-à-vis d’Audrey Pulvar et Julien Bayou, réclamant la réciproque. « Notre objectif, c’est d’être en situation de participer à des coalitions victorieuses dans un certain nombre de régions, souligne Paul Vannier. Mais sur des bases programmatiques claires et dans l’indépendance complète de la macronie. »

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