La Marche d’Après :

Communiqué de presse

La Marche d’Après :

la société civile n’attend pas le gouvernement pour construire un avenir juste et soutenable.

Lundi 03 mai – Depuis des semaines, la société civile s’organise avec détermination pour alerter les députés et le gouvernement sur la nécessité d’une loi “Climat et Résilience” ambitieuse. Alors que le vote solennel, mardi 4 mai, ratifiera une loi climat faible et vidée de sa substance, les citoyens n’attendent plus pour construire l’Après et pour le signifier, ils marcheront ensemble le dimanche 9 mai à Digne (04).

Déterminés à construire l’Après et se faire entendre

La politique des petits pas du gouvernement n’a jamais suffi et la loi “Climat et Résilience” en est l’échec majeur. Pour les citoyennes mobilisé-es des Alpes de Haute Provence, et Céline porte- parole du mouvement local : “cette loi est une trahison sur le plan climatique, social et démocratique”. À l’origine, ambitieuse et porteuse d’espoir de la construction d’un avenir soutenable et solidaire, elle a été détricotée pour ne servir qu’au verdissement de la politique du gouvernement.

Symbole du crash de la politique d’Emmanuel Macron, la loi climat est l’incarnation de la politique environnementale des puissants qui ne prennent nullement en compte les préoccupations sociales. En réalité, il faudrait dessiner une écologie populaire désirable pour et par les citoyens permettant de rompre avec le monde d’avant en mettant en place des mesures écologiques ambitieuses. Seule une écologie populaire permettra de respecter la volonté démocratique tout en répondant sérieusement à l’urgence sociale et climatique.

Les citoyennes et citoyens voient rouge lorsque le gouvernement verdit sa communication politique en ne votant que des mesures en surface sans répondre concrètement à son propre objectif de réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Alors, c’est avec plus de 500 organisations que les citoyens marcheront dimanche 9 mai pour construire l’Après dans plus d’une centaine de territoires. Un front large, écologique et social est en cours de construction avec ou sans les décideurs politiques.

La cynique politique environnementale du gouvernement

Il n’est plus temps d’attendre les décideurs quand les glaciers fondent deux fois plus vite qu’il y a 20 ans contribuant à la hausse du niveau de la mer de plus de 20% [1], que le dérèglement climatique frappe de plein fouet les exploitations, telles que les vignes le mois dernier [2], et met en danger la sécurité alimentaire de toutes et tous et en grandes difficultés économiques les exploitants.

Il n’est plus temps de marcher à reculons sur des promesses aussi importantes et graves que l’inscription dans la loi du “crime d’écocide”. Requalifié en “délit général de pollution” c’est-à-dire une infraction de “moyenne gravité”, il sera très difficile de l’appliquer [3]. Ce délit exclut in fine la majorité des pollueurs de sanctions effectives. Cette mesure est représentative de l’ersatz de politique environnementale qu’Emmanuel Macron a proposé tout au long de son quinquennat. En choisissant de favoriser les lobbies au détriment des citoyens, le gouvernement fuit ses responsabilités et n’agit pas dans le sens de l’intérêt collectif, pour le climat et la justice sociale. Pourtant, “des milliers de citoyens alertent depuis des semaines sur l’urgence climatique et la nécessité que la loi climat soit à la hauteur de celle-ci” ajoute Céline, porte-parole du mouvement local.

Le dimanche 9 mai, la société civile fera entendre son désaveu quant à la loi “Climat et Résilience” lors de la Marche d’Après à Digne au départ de la place De Gaulle et imaginera avec toutes et tous un avenir juste et soutenable.

Les organisatrices et organisateurs de la Marche d’Après du 9 mai.