CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN
La cause de cet incendie n’est pas encore identifiée
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Un incendie, visible à plus de deux kilomètres à la ronde, s’est déclaré ce lundi soir dans l’enceinte de l’Esplanade des Mosquées à Jérusalem, troisième lieu saint de l’ islam où se trouvaient des milliers de fidèles pour la prière du soir.
La cause de cet incendie n’était pas connue dans l’immédiat. Plus tôt dans la journée, des heurts entre des manifestants palestiniens et la police israélienne a fait plus de 300 blessés à l’Esplanade des Mosquées, nommée Mont du Temple par les Juifs, et des roquettes avaient été tirées de Gaza sur Israël.
Encore des affrontements dans la soirée
De nouveaux affrontements ont à nouveau éclaté lundi soir entre des Palestiniens et des policiers israéliens sur l’Esplanade des Mosquées, selon un journaliste de l’AFP, qui a vu des blessés.
Selon cette source, des dizaines de Palestiniens ont lancé des projectiles en direction des forces de l’ordre israéliennes qui ont utilisé des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc pour tenter de disperser la foule.
Affrontements à Jérusalem : vingt morts à Gaza au cours de représailles israéliennes
Israël a immédiatement répliqué après les roquettes tirées depuis Gaza par le mouvement islamiste Hamas.
L’escalade se poursuit entre Israéliens et Palestiniens. Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, qui avait menacé Israël, lundi 10 mai, de représailles militaires si ses forces ne se retiraient pas de l’esplanade des Mosquées et du quartier de Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est, a tiré plus de cent roquettes sur Israël. L’armée israélienne n’a pas confirmé ce chiffre. Elle a fait état de « salves de roquettes continues » et a affirmé qu’au moins 45 roquettes avaient été tirées vers Israël, la plupart en direction de la barrière frontalière entre Gaza et le sol israélien.
Dans la foulée, Israël a répliqué par une série de raids sur la bande de Gaza qui ont tué au moins vingt Palestiniens, dont neuf enfants, et fait de nombreux blessés. Ces frappes israéliennes sont les plus importantes depuis novembre 2019. L’armée israélienne a qualifié les tirs de roquettes de « grave attaque contre Israël » dont le Hamas devra subir les conséquences.
Israel says it killed three Hamas operatives in targeted Gaza strike | Live updates https://t.co/EKuNHkna0Y
— haaretzcom (@Haaretz.com)
Plus tard dans la soirée, alors que des milliers de fidèles étaient rassemblés dans l’enceinte de l’esplanade des Mosquées pour la prière du soir, un arbre a pris feu, provoquant l’évacuation précipitée des lieux. La cause de cet incendie, visible à plus de deux kilomètres à la ronde, n’était pas connue dans l’immédiat.
Dramatic images of the Western Wall Plaza being evacuated as a tree catches fire outside Al Aqsa Mosque, apparently… https://t.co/PL6FPgHBdB
— EylonALevy (@Eylon Levy)
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Escalade des violences
Vers 18 heures (17 heures à Paris), plusieurs roquettes ont été lancées depuis l’est et le nord de la bande de Gaza vers Israël, où les sirènes d’alarme ont retenti dans des villages et des villes. Fait plutôt rare, des sirènes ont aussi été déclenchées à Jérusalem, située à plus de 80 kilomètres de la bande de Gaza, ce qui a notamment entraîné l’évacuation, selon les autorités, de l’esplanade du mur des Lamentations. Aucune victime israélienne n’a été rapportée dans l’immédiat.
« Les Brigades Al-Qassam [branche armée du Hamas] lancent maintenant des roquettes contre l’ennemi à Jérusalem occupée en réponse à ses crimes et à son agression contre la Ville sainte et à ses abus contre notre peuple à Cheikh Jarrah et à la mosquée Al-Aqsa » située sur l’esplanade des Mosquées, ont déclaré celles-ci dans un bref message.
Ces tirs sont intervenus alors que le Hamas avait menacé Israël, en fin d’après-midi, d’une escalade militaire si ses forces ne se retiraient pas de l’esplanade des Mosquées et du quartier de Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est.
Plus tôt dans la journée, le Croissant-Rouge palestinien a fait état de plus de 305 blessés palestiniens, parmi lesquels 200 ont dû être hospitalisés, dont sept dans un état critique. Les blessés ont été évacués dans des ambulances stationnées à la sortie de l’esplanade, troisième lieu saint de l’islam. Le docteur Adnane Farhoud, directeur général de l’hôpital Maqassed, a fait état de nombreuses blessures au visage et aux yeux causées par des balles en caoutchouc.
Non loin de l’esplanade, et signe des vives tensions, une voiture transportant des Israéliens a été la cible de jets de pierres et a perdu le contrôle avant de foncer sur des Palestiniens, selon la police et des images d’un journaliste sur place. Une fois immobilisé, le véhicule a été attaqué par plusieurs personnes qui ont lancé des projectiles sur les passagers avant qu’un policier israélien ne les disperse en tirant en l’air.
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Un contexte tendu pour la Journée de Jérusalem
La reprise des violences coïncide avec la célébration de la Journée de Jérusalem, qui marque la conquête de la partie orientale de la ville par Israël en 1967. La marche de milliers de jeunes Israéliens, prévue lundi soir dans la vieille ville afin de célébrer cette journée, a été annulée en raison des dernières violences, ont déclaré ses organisateurs. « La marche pour la « danse des drapeaux » a été annulée. Nous ne danserons pas sur une Jérusalem divisée », a expliqué Am Kalavi, l’organisation qui tient chaque année cette grande marche dans la vieille ville.
Dimanche, la justice israélienne a par ailleurs annoncé le report d’une audience fort attendue à la Cour suprême, prévue lundi. Celle-ci doit se prononcer sur le sort de familles palestiniennes menacées d’éviction de Jérusalem-Est par des colons israéliens, un dossier au cœur des manifestations de ces derniers jours. Depuis 2008, dix familles ont déjà dû partir. Trois autres attendent qu’une date d’expulsion leur soit signifiée en août. En tout, 70 familles sont menacées.
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« Une ligne rouge » a été franchie selon Nétanyahou, les Etats-Unis condamnent, la France appelle à la « plus grande retenue »
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a estimé que le Hamas avait franchi « une ligne rouge », promettant qu’« Israël réagira avec force ». « Celui qui attaque paiera le prix fort », a-t-il ajouté. Le chef du gouvernement avait déjà averti dimanche qu’Israël « continuera[it] d’assurer la liberté de culte, mais n’autorisera[it] pas des émeutes violentes ». « Nous ferons respecter la loi et l’ordre, avec fermeté et responsabilité », avait-t-il dit, en défendant le développement des colonies juives à Jérusalem-Est :
« Jérusalem est la capitale d’Israël. Alors que chaque nation construit sa capitale, nous avons aussi le droit de construire à Jérusalem. C’est ce que nous avons fait et c’est ce que nous continuerons de faire. »
Face à cette escalade, une réunion du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) s’est tenue lundi, à la demande de la Tunisie, mais les pays membres ne sont pas parvenus à s’entendre sur une déclaration commune.
De son côté, la France a mis en garde contre une « escalade de grande ampleur » et appelé « l’ensemble des acteurs à faire preuve de la plus grande retenue et à s’abstenir de toute provocation pour permettre un retour au calme dans les plus brefs délais », selon les déclarations de la porte-parole du ministère des affaires étrangères.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a quant à lui condamné ce qu’il a qualifié de « terrorisme » israélien à Jérusalem. M. Erdogan a ainsi affirmé qu’il ferait « tout ce qu’il peut pour mobiliser le monde, notamment musulman, pour mettre fin au terrorisme et à l’occupation israéliens ». Dans son sillage, l’Iran a déclaré, par la voix de son ministre des affaires étrangères, Javad Zarif : « Il n’a pas suffi au régime israélien de voler les terres et les maisons des gens, de créer un régime d’apartheid et de refuser de vacciner les civils sous occupation illégale. Il a dû tirer sur des fidèles innocents à l’intérieur de la troisième mosquée la plus sacrée de l’Islam. »
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