Michel, un retraité impliqué dans le mouvement des » gilets jaunes » devait répondre mercredi devant le tribunal de Rodez de violences sur un policier. C’était le 17 novembre 2019. Ce jour-là, sur le firatoire Saint-Germain à Millau, une confrontation entre policier et Gilets jaunes s’envenime, et dans ce que tous appelleront « une mêlée », un policier se retrouve à terre. Il reçoit alors un coup de poing au niveau de l’oreille droite. K.-O., il se relèvera quelques minutes plus tard, non sans séquelle : le lendemain, un ORL lui signifie que son tympan fut perforé, qu’il a perdu une partie de l’audition et qu’il devra vivre avec des acouphènes.
Ceux-ci, par la voix de leur délégué départemental Unité police SGP FO, Yoann Lombart, attendaient « une sanction exemplaire contre l’auteur de violences envers un de nos collègues de Millau ». Seulement, la relaxe du prévenu a provoqué la colère de ce dernier : « C’est une décision lamentable. En Aveyron, on se sentait soutenu par la justice, ce n’est pas le cas avec cette décision. Elle est scandaleuse dans le contexte actuel. On ne la comprend pas. »
« Schizophrénie ambiante »
Le syndicaliste assure que vingt policiers ont été blessés en service l’an passé dans le département. « C’est trop ! », conclut le représentant syndical des forces de l’ordre. Lors de l’audience, le procureur Clément Jacquet avait, lui, dénoncé une « schizophrénie ambiante de la société, acclamant un jour les forces de l’ordre et les outrageant, les violentant le lendemain ».
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