Des dizaines de milliers de manifestants malgré la répression

[ad_1] 2021-05-15 23:48:00 Revolution Permanente

Des dizaines de milliers de manifestants en solidarité avec la Palestine

Depuis près d’une semaine, les forces de répression israéliennes répriment dans le sang la jeunesse palestinienne mobilisée contre une nouvelle offensive coloniale du gouvernement de Benyamin Netanyahou. Depuis lundi, la campagne meurtrière du gouvernement israélien s’est accélérée avec des bombardements quotidiens sur la bande de Gaza qui pour l’heure ont déjà causé la mort d’au moins 126 Palestiniens.

C’est dans ce contexte qu’étaient appelées ce samedi partout en France des manifestations en soutien au peuple Palestinien. Celles-ci ont rassemblé en tout et pour tout plusieurs dizaines de milliers de manifestants aux cris de « Israël assassin. Macron complice ». A Strasbourg ils étaient plus de 4000 malgré l’interdiction d’une des deux manifestations déposées, près de 2000 à Marseille. Des rassemblements se sont également tenus à Bordeaux, Toulouse, Metz, Nantes, Rennes, Nancy ou encore Saint-Etienne. A Nice et Grenoble où les manifestations étaient interdites, plusieurs centaines de personnes se sont également rassemblées.

A Paris, dans le sillage de l’interdiction par Darmanin de la tenue de la manifestation, c’est un énorme dispositif policier qui a accueilli les manifestants venus se rassembler aux alentours de la place Barbès. Pendant plusieurs heures, les charges policières et usages de canons à eau et de gaz lacrymogène se sont succédés pour empêcher toute tentative de rassemblement ou de constitution de cortège. C’est malgré tout dans une ambiance combattive et déterminée que plusieurs milliers de manifestants, souvent jeunes, ont imposé leur droit à manifester et à exprimer leur solidarité avec le peuple Palestinien. A leurs côtés, ils ont pu retrouver le NPA, Lutte Ouvrière, le FUIQP, Attac, Ensemble, l’UL CGT du 18e, BDS, des collectifs Palestine, l’ATMF ou encore la FTCR qui ont refusé l’interdiction de manifester et fait face à la répression policière.

Dans le même temps, des mobilisations avaient lieu dans le monde entier comme à Londres, où plusieurs milliers de manifestants se sont dirigés vers l’ambassade d’Israël en brandissant des drapeaux palestiniens et en appelant à cesser le massacre du peuple palestinien. A Berlin et dans plusieurs villes allemandes, mais aussi à Tunis sur l’avenue emblématique Habib Bourguiba de nombreux manifestants ont également défilé en soutien à la Palestine.

Affronter une nouvelle offensive liberticide contre l’expression politique des classes populaires

Les manifestations de ce samedi ont pris place en dépit d’une offensive importante du gouvernement, stigmatisant la jeunesse des quartiers populaires et la lutte anti-coloniale contre Israël pour mieux interdire de manifester. Pour l’occasion, la Préfecture avait organisé la fermeture de nombreuses stations de métro mais aussi de l’accès à la Gare du Nord par le RER D. Un moyen de limiter l’accès des manifestants venus des banlieues populaires.

De fait, comme l’a rapporté Wallid Attalah, responsable à l’association des Palestiniens en Île-de-France, lors de la Conférence de presse des organisations appelant à la manifestation parisienne : « Pour justifier l’interdiction, la Préfecture avance que les manifestants seraient de nature à troubler l’ordre public. La Préfecture apprécie et qualifie ainsi les associations et organisations participantes et les amalgame à de possibles troubles voire attentats, puisqu’ils parlent dans leur mémoire de « possibles attaques antisémites ». De même, Gérald Darmanin n’hésitait pas à il y a quelques jours à qualifier les mobilisations de « de manifestations antisémites ».

Derrière les amalgames et l’insupportable instrumentalisation de la lutte contre l’antisémitisme, ce qui se joue une nouvelle fois pour le gouvernement c’est, comme déjà en 2014, le musellement de nombreux jeunes et militants des quartiers populaires que la lutte du peuple palestinien rassemble et de leur expression politique, et ce dans la continuité du climat réactionnaire et sécuritaire instauré par le gouvernement et ses lois séparatisme et sécurité globale.

Malgré cette interdiction, la jeunesse a démontré qu’il était possible de refuser dans la rue les mesures autoritaires du gouvernement. Alors que certaines forces politiques comme la France Insoumise appelaient à déserter la rue et à organiser « une marche à un autre moment », la jeunesse montre la voie face à l’offensive bonapartiste.

Aujourd’hui, l’ensemble des forces progressistes devraient prendre exemple sur la jeunesse déterminée qui a manifesté à Paris. A commencer par les directions syndicales, qui devraient mettre le mouvement ouvrier et sa force stratégique au service de l’opposition à toutes les mesures bonapartistes de Macron mais également organiser une grande campagne ouvrière internationaliste de soutien au peuple palestinien, non pas pour interpeller le gouvernement , mais pour exiger la cessation immédiate de l’agression israélienne, le droit à l’auto-détermination du peuple palestinien et contre la main de l’impérialisme au Moyen-Orient.

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