Info « Les Jours ». Les résultats d’un rapport diligenté par la justice confirment les graves manquements du laboratoire sur la nouvelle formule.
Les contours du scandale prennent forme peu à peu. La nouvelle formule du Levothyrox, lancée au printemps 2017, a provoqué des effets secondaires chez des dizaines de milliers de malades de la thyroïde, avec des conséquences difficiles à mesurer pour les victimes – de la dépression sévère aux chutes de cheveux –, qui se comptent en majorité parmi les femmes de plus de 50 ans. Un rapport d’expertise, dont Les Jours se sont procuré une copie, vient apporter plusieurs éléments concordant avec les doutes émis sur la composition de la nouvelle formule, ainsi que sur ses conditions de fabrication. Le document a été rédigé par quatre experts désignés dans le cadre de l’information judiciaire ouverte le 2 mars 2018 pour « blessures involontaires » par le pôle santé du tribunal de grande instance de Marseille, élargie ensuite au chef d’accusation d’« homicide involontaire » via un réquisitoire supplétif. Ils y répondent point par point aux questions qui leur sont posées dans l’ordre de mission, en s’appuyant sur les pièces de la procédure. Trois ans après le début de l’enquête et quatre ans après le changement de formule, ce rapport évacue définitivement la thèse de l’effet « nocebo » opposée par des endocrinologues de renom aux malades, qui ont eu les pires difficultés à faire reconnaître leurs souffrances. Et relève les graves manquements du laboratoire Merck, fabricant du Levothyrox, qui a toujours garanti qu’ancienne et nouvelle formule étaient équivalentes.
La lévothyroxine est une molécule sensible, dite à marge thé
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