Un soldat ukrainien sur la place de l’indépendance à Kiev, le 2 mars 2022 ( AFP / Sergei SUPINSKY )
Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
– Kiev et Moscou s’accordent sur des « couloirs humanitaires » –
L’Ukraine et la Russie ont convenu jeudi, à l’issue d’une deuxième session de pourparlers, d’organiser des « couloirs humanitaires » pour l’évacuation des civils des zones de combats, ont annoncé les deux parties.
« La deuxième session de négociations est terminée. Malheureusement, il n’y a pas encore les résultats escomptés pour l’Ukraine. Il n’y a qu’une solution pour organiser des couloirs humanitaires », a écrit sur Twitter un conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak.
« La seule chose que je peux dire est que nous avons discuté en détail des aspects humanitaires parce que beaucoup de villes sont actuellement encerclées » par les forces russes, a-t-il ajouté.
La mise en place de ces couloirs humanitaires inclut « la possibilité d’un cessez-le-feu temporaire pendant la période d’évacuation ».
– L’opération « se déroule selon le plan », d’après Poutine –
Vladimir Poutine a affirmé que l’opération militaire en Ukraine se déroulait « selon le plan », martelant y combattre des « néonazis » pour sauver Russes et Ukrainiens, qui ne sont « qu’un seul peuple ».
« Le pire est à venir », M. Poutine veut « prendre le contrôle » de toute l’Ukraine, a jugé le président français Emmanuel Macron, qui s’est entretenu jeudi pour la troisième fois depuis le début du conflit avec son homologue russe.
Vladimir Poutine a fait part de « sa très grande détermination » à poursuivre son offensive, dans le but « de prendre le contrôle » de tout le pays, selon la présidence française.
– « Jusqu’au mur de Berlin », prévient Zelensky –
Le président ukrainien a appelé les Occidentaux à accroître leur soutien, martelant que si son pays était défait par la Russie, elle s’attaquerait au reste de l’Europe de l’Est, à commencer par les pays baltes, pour arriver « jusqu’au mur de Berlin ».
Il s’est dit prêt à parler avec Vladimir Poutine.
– Menace nucléaire –
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé l’Occident de penser « à la guerre nucléaire ».
« Tout le monde sait qu’une troisième guerre mondiale ne peut être que nucléaire, mais j’attire votre attention sur le fait que c’est dans l’esprit des politiques occidentaux, pas dans celui des Russes », a-t-il dit.
La Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Michelle Bachelet met en garde sur la menace nucléaire qui pèse sur « l’ensemble de l’humanité ».
– Loukoïl souhaite l’arrêt de la guerre –
Le numéro deux du secteur pétrolier russe Loukoïl a prôné « un arrêt rapide » de la guerre en Ukraine et une solution diplomatique, devenant la première société nationale d’envergure à prendre position, alors que ses titres ont plongé en bourse.
– 33 morts dans une frappe à Tcherniguiv –
Des frappes ont fait 33 morts dans une zone résidentielle de Tcherniguiv, dans le nord-est sur la route de Kiev, selon les services de secours.
Les Russes ont par ailleurs pris le contrôle de Kherson, une ville de 290.000 habitants proche de la Crimée.
Plus à l’est, à Marioupol, le maire a accusé la Russie de vouloir assiéger la ville.
Les bombardements dans le centre de Kharkiv, la deuxième ville du pays, ont fait mercredi au moins 21 morts selon le gouverneur régional et d’autres pilonnages russes à Izioum, près de Kharkiv, ont fait huit morts dont deux enfants, selon les autorités locales.
La ville de Dnipro (centre-est) se prépare à faire face à un éventuel assaut.
– Enquête de l’OSCE –
L’OSCE va dépêcher des experts indépendants pour enquêter sur les violations du droit international perpétrées par la Russie depuis qu’elle a envahi l’Ukraine.
– UE: accord pour une protection temporaire des réfugiés –
Les ministres européens de l’Intérieur, réunis jeudi à Bruxelles, sont d’accord pour accorder une « protection temporaire » dans l’UE aux réfugiés « fuyant la guerre ».
En une semaine, un million de réfugiés ont fui l’Ukraine, selon le Haut Commissariat aux réfugiés des Nations unies.
– Sanctions –
Les agences de notation financière Fitch et Moody’s ont rétrogradé la Russie dans la catégorie des pays risquant de ne pas pouvoir rembourser leur dette, compliquant la possibilité pour le pays de se financer.
Le responsable du plus gros fonds souverain au monde, celui de la Norvège, estime que ses investissements en Russie sont « perdus » du fait de la guerre et des sanctions.
Le géant suédois de l’ameublement Ikea suspend ses activités en Russie et au Bélarus, affectant près de 15.000 employés.
Toyota et Volkswagen suspendent leur production en Russie.
Le promoteur du championnat du monde de Formule 1 a rompu définitivement son contrat avec le promoteur du Grand Prix de Russie.
Londres a annoncé geler les avoirs du milliardaire russe Alisher Usmanov, déjà mis à l’écart par le club de football d’Everton, et de l’ancien vice-Premier ministre russe Igor Chouvalov.
– Flambée des prix du blé et maïs –
Le blé meunier et le maïs ont connu un bond de plus de vingt euros sur la séance de jeudi sur le marché européen, clôturant respectivement à 381,75 euros et 379 euros la tonne sur les échéances de mars.
– Géorgie et Moldavie candidates à l’UE –
La Géorgie et la Moldavie ont chacune déposé jeudi leur candidature pour intégrer l’Union européenne.
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