SI MACRON DEVAIT ETRE ELU, CE SERA L’EXPLOSION SOCIALE

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SI MACRON DEVAIT ETRE ELU, CE SERA L’EXPLOSION SOCIALE
Bien sûr, les sondages qui prédisent actuellement un second tour Macron/Le Pen et l’élection de Macron, peuvent se tromper. Jamais l’électorat réel n’a été si volatile et les résultats si imprévisibles à quelques jours des élections avec une abstention des classes populaires toujours très forte pour le moment, à tel point que tout est possible, y compris une percée électorale de Mélenchon dans les tous derniers jours.
Si l’on regarde les tendances des résultats électoraux dans le monde ces dernières années, on constate plutôt une légère poussée à gauche sur un fond d’importants mouvements sociaux.
Ainsi à partir de 2018, il y a eu des victoires électorales de la gauche au Mexique, en Argentine, en Bolivie, au Pérou, au Honduras, au Chili et demain très probablement en Colombie et au Brésil sans oublier la défaite de Trump aux USA et des succès aussi en Espagne, en Italie, en Allemagne… en même temps que là où il n’y avait pas d’élections, il y a eu et il y a toujours de fortes contestations de rue et des fragilisations de régimes autoritaires que ce soit au Pakistan, au Sri Lanka, en Thaïlande, en Inde au Soudan et bien ailleurs…
Ces succès électoraux de gauche ont été le plus souvent des succès acquis d’extrême justesse par une gauche souvent très modérée, alors qu’en même dans une grande partie de ces pays avaient lieu d’importantes mobilisations populaires très radicales et déterminées, des grèves, des manifestations de rues de masse avec le plus souvent des affrontements violents avec les forces de l’ordre, témoignant d’un décalage certain, voire d’un gouffre, entre la modération des représentants politiques dits de gauche et leurs programmes et la radicalité des classes populaires en révolte et leurs aspirations.
On a une situation semblable en France avec une intensification des conflits sociaux qui durent sans discontinuer depuis 2018, et une certaine radicalisation avec les Gilet Jaunes, et même une multiplication, une accélération du nombre de luttes comme on n’en jamais vues à proximité d’un scrutin présidentiel, sans pour autant que ces mouvements se retrouvent dans une représentation politique ou électorale. Autant en 2017, c’est l’abstention populaire qui a marqué le scrutin présidentiel délégitimant dés les premiers jours le nouveau président, autant aujourd’hui, ce sont les luttes sociales qui vont non plus seulement le délégitimer dans les urnes mais le contester sérieusement dans la rue en scandant dés le lendemain de son élection « Macron démission » avec la perspective de la grève générale.
Il y a en effet des appels nationaux à la grève et la lutte quasi tous les jours de la dernière semaine avant les élections après déjà bien d’autres grèves et luttes auparavant quasi sans discontinuer depuis décembre 2021. Il y a donc cette dernière semaine, un appel à la grève générale en Kanaky/Nouvelle-Calédonie à partir du 1er avril, des manifestations contre l’extrême droite le 3 avril, une grève dans l’énergie et dans les transports le 4 avril, une grève des AESH et des sages-femmes le 5 avril, une grève dans la santé le 7 avril et des appels à la grève départementaux le 8 avril. Il y a aussi des grèves qui continuent un peu partout notamment sur les salaires avec une forte participation comme par exemple à la RATP le 25 mars suivie à 80% dans les dépôts de bus. Et puis il y a encore cette dernière semaine des journées de grèves nationales pour les salaires chez Thales, au Commissariat à l’Energie Atomique, un durcissement de la grève chez Dassault avec peut-être une grève et manifestation le 9 avril la veille du scrutin et même un appel à la grève le 11 avril juste au lendemain du scrutin dans certains secteurs cheminots, comme si plus grand monde ne se faisait d’illusions sur ces élections et ne comptait plus que sur le rapport de force dans la grève et la rue pour changer son sort.
Aussi, si contre cette colère et cette tendance qu’exprime ces mouvements sociaux, Macron ou Le Pen devaient emporter les élections, le mouvement qui n’a pas pu s’exprimer par les urnes cherchera d’autant plus à s’exprimer par la rue et on ira très probablement vers des grèves et luttes accentuées dés le 11 avril et plus généralement à terme vers une explosion sociale de grande dimension. La victoire volée de Macron ou Le Pen n’aura été que leur chant du cygne.
Jacques Chastaing 3 avril 2022
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