À ma droite, KIM MA KRONG, Phare-de-toutes-le-Nations, patron des Macronars.
Macronchenko, ancien associé gérant de la banque Rothschild, ancien rapporteur de la Commission Attalin ancien ministre de l’Économie de l’andouille. C’’est Macron himself, le président de la Vème République le plus méprisant, insultant et irrespectueux envers les gens de peu, le psychopathe qui parle comme OSS117 sous cocaïne.
A ma gauche, Méluche, la carriériste qui nous a donnés, après s’être abonnée aux délires intellectuels de Mouffe et Laclau, « La France Insoumise ». Adopter la lettre Phi φ comme symbole de campagne, φ comme sagesse philosophique, comme symbole d’harmonie (le
nombre d’or 1,61) … Fallait y penser… Mélenchon n’est pas un révolutionnaire : « C’est quand même incroyable de voir qu’on passe pour un révolutionnaire quand on est simplement
keynésien. »( jeudi 17 octobre 2013 sur France Info). Cet ex « jeune » sénateur avait présenté le Traité de Maastricht comme « un bon compromis de gauche ». Et le même de préciser, le 9 juin 1992 : « Demain, avec la monnaie unique, cette monnaie unique de premier vendeur, premier acheteur, premier producteur, représentant la première masse monétaire du monde, l’Europe sera aussi porteuse de civilisation, de culture, de réseaux de solidarité. »
Ce clivage gauche/droite a perdu l’essentiel de son ancienne signification historique, pour ne plus recouvrir ce que Guy Debord appelait déjà, en 1967 dans La société du spectacle, « les fausses luttes spectaculaires des formes rivales du pouvoir séparé ».
Je ne participerai à aucune recomposition sociale, surtout pas se déclarant pour la circonstance électorale et financière du moment « Novelle Union Populaire Ecologique et
Sociale ». Ce qui n’obère pas ma capacité de mobilisation dans les luttes actuelles. Gilet Jaune et révolutionnaire, je le suis et le reste.
Souvenons-nous de la claque électorale de 2002, en réponse à la mise à sac des droits du peuple par le gouvernement de « gauche plurielle » de Jospin : stratégie de
Lisbonne, accords de Barcelone (ouvrant la voie de la réforme du Code du travail et de celle des retraites), loi de démolition programmée de la fonction publique (LOLF), record de
privatisations de l’époque… en contrepartie d’une réduction du temps de travail. C’est encore la création du « délégué du procureur », en méprisant le respect du principe du contradiction dans
toute procédure judiciaire, ou celle du refus de signer et de ratifier le protocole additionnel 12 à la Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales, étendant
le champ de l’interdiction de la discrimination. Jamais, Méluche ne s’y est opposé !
Cette « gauche de connivence libérale » contribue surtout à renforcer (consciemment ou non par la thématique de la double pensée) l’emprise idéologique et matérielle d’un système économique dédié à l’extension indéfinie de la valeur d’échange dans tous les domaines des activités humaines. Cette « nouvelle gauche plurielle » prétend, aujourd’hui, vouloir libérer le Travail du Capital, comme si les deux termes d’un même processus d’exploitation pouvaient exister l’un sans l’autre ! Le travail ne pourra jamais s’opposer au capital comme sa négation, parce qu’il n’est que son affirmation identique. En faisant du travail une action supposée émancipatrice, on reste complètement dans le capitalisme et sa substance même. Comment prétendre combattre le désastre écologique tout en se gardant de dire un seul mot de cette dynamique d’illimitation qui définit de façon structurelle le mode de procédure capitaliste.
Dans le livre de Sebastian Haffner, Allemagne 1918, une révolution trahie, on voit le
peuple allemand souscrire jusqu’à l’absurde, jusqu’au déni de réalité le plus radical et le plus suicidaire, à sa croyance aveugle en la social-démocratie, en ses formes et en ses représentants. Faut-il suivre leur exemple ?
» This is the way the world ends, not with a bang, but a whimper » ( T.S Eliot, the waste land ) Voilà comme le monde s’achève, non pas dans un grand BOUM, mais dans un gémissement …
Le changement viendra de la réalité vécue par chacune et chacun, et non uniquement du monde des idées. Si les idées sont aussi indispensables au changement qu’à la réalité vécue, ce qui est essentiel, c’est que la réalité vécue à tel moment ait l’imagination des idées qui lui sont propres. Pas d’un monde préalable d’idées rassises couvées par des idéologues… « Le duc Houan lisait un livre. Le charron qui travaillait à sa roue en bas des degrés monta le trouver. “Que lisez- vous ? – Les paroles des saints. – Sont-ils vivants ? – Ils sont morts. – Alors, ce que vous lisez, ce sont leurs déjections.” » (Tchouang-tseu, XIII, p.114].
Un des points passionnants du mouvement des Gilets jaunes aura été de prouver que, pour une partie d’entre elles, les masses « incompétentes » ne croient plus du tout en la compétence des élites. Les hommes sont en fait tous déraisonnables, ce qui les rend sinon libres, du moins égaux entre eux[1]. Le rejet des politiciens, des médias du parti pris, des partis opportunistes et des syndicats réformateurs est une avancée incontestable dans l’amorce d’une déconstruction de ce monde agonisant, même si ces charognards attendent une revanche sur le bord de la route.
Mais ce que certains Gilets jaunes ne semblent pas avoir clairement discerné, c’est que le système économique , et la démocratie à son service, sont pourris dans sa totalité, et qu’il est absurde de continuer à miser sur lui pour quoi que ce soit. Les inégalités sociales sont l’essence du capitalisme ; ce n’est donc pas en ayant recours à des institutions qui sont les outils du capitalisme qu’on les supprimera.
Pour l’Union syndicale Solidaires, c’est par les luttes, la grève et dans la rue, par la construction d’un rapport de force associant les autres syndicats, associations et
collectifs que l’on pourra combattre cette politique et imposer nos revendications !
Daniel Adam-Salamon
Activiste libertaire des droits de l’Homme
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