Afin de trouver «les voies pour sortir de la situation politique» à l’Assemblée, le président pourrait composer avec d’autres partis, indique en sortant de l’Elysée l’ex-candidat communiste à la présidentielle, qui répond «tout dépendra du projet».
par LIBERATION et AFP
Au pied du mur. Emmanuel Macron «envisage la constitution d’un gouvernement d’union nationale, s’il y avait les partis pour y participer», s’est épanché ce mardi soir Fabien Roussel, l’ex-candidat communiste à la dernière présidentielle, à la sortie de l’Elysée. Autre hypothèse envisagée par le chef de l’Etat, toujours selon le communiste : «aller chercher les soutiens au cas par cas», selon les «sujets».
A écouter le patron du PCF, le président de la République lui aurait proposé d’intégrer son équipe : il «m’a demandé si nous étions prêts à travailler dans un gouvernement d’union nationale» et si une telle initiative «était la solution pour sortir le pays de la crise». Et Roussel ne ferme pas la porte : «je lui ai dit que ce qui était important, c’est d’abord la politique que nous allons mettre en œuvre». «On a déjà participé à un gouvernement d’Union nationale en 1945 avec le général de Gaulle. Ce n’est pas quelque chose qui nous choque. J’ai dit à Emmanuel Macron que tout dépendait du projet», a-t-il ajouté, précisant que ce projet devait être «high level» (haut niveau).
➡🔴#Legislatives2022 : sur sa rencontre avec E. #Macron
🗣️ @Fabien_Roussel
"E. #Macron m'a demandé si un gouvernement d'Union nationale était une solution (…) Je lui ai dit que ce qui était important, c'est d'abord la politique que nous allons mettre en œuvre"📺#La26 pic.twitter.com/OqArEax9ZG
— LCI (@LCI) June 21, 2022
Le président, qui effectue entre mardi et mercredi un vaste tour de table des forces politiques, «cherche les voies pour sortir de cette situation politique où les Français lui ont envoyé un message», en n’envoyant au Palais-Bourbon que 245 députés de son camp, selon Fabien Roussel.
Ce dernier indique également que le chef de l’Etat avait sollicité son opinion sur «le gouvernement, la Première ministre» Elisabeth Borne. «J’ai répondu que le sujet n’était pas la personne» car «ce sont les mesures qui sont importantes», défend le communiste qui s’est viandé à la présidentielle.
Emmanuel Macron «va devoir composer avec l’ensemble des forces politiques». «Enfin la démocratie parlementaire va vivre, c’est un bon signal», se réjouit-il, appelant à «avoir beaucoup d’humilité et de responsabilité dans la période». Auparavant, les alliés d’Emmanuel Macron avaient appelé de leurs vœux une «grande coalition» comme Edouard Philippe (Horizons), ou de s’approcher au plus près d’une «union nationale», comme François Bayrou (Modem).
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