Des réacteurs de la centrale nucléaire de Cattenom, en Moselle. [PATRICK HERTZOG / AFP]
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Ce mercredi soir, EDF a annoncé que quatre réacteurs nucléaires vont rester à l’arrêt. En cause, des problèmes de corrosion qui forcent l’arrêt des infrastructures énergétiques. Une prolongation qui indique, alors que les prix de l’électricité ont été multipliés par 10 en un an.
Un retard qui inquiète. EDF a décidé de prolonger l’arrêt de quatre réacteurs nucléaires, victimes de problèmes de corrosion. Une décision qui inquiète sur l’approvisionnement électrique du pays, alors que le prix du mégawattheure (MWh) d’électricité atteint des records.
L’unité 2 a été reconnectée au réseau après un arrêt de courte durée permettant d’intervenir sur un système de ventilation. Les unités 1, 3, 4 poursuivent leurs opérations de maintenance et de contrôles conformément à notre programme industriel.
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Les quatre réacteurs concernés par cet arrêt prolongé sont celles de Cattenom 1 (remise en service prévue le 1er novembre), Cattenom 3 (11 décembre), Cattenom 4 (14 novembre), en Moselle, ainsi que celle de Penly (23 janvier 2023), en Seine-Maritime.
32 DES 56 RÉACTEURS À L’ARRÊT CE JEUDI
Dans son nouveau calendrier de prévision, l’entreprise a toutefois maintenu ses ambitions de production pour 2022, soit entre 280 et 300 térawattheures. EDF reconnaît que le bilan final sera «probablement» plus proche du bas de cette fourchette.
Avec ce retard de plusieurs semaines à l’automne, ce sont 32 des 56 réacteurs nucléaires français qui étaient à l’arrêt ce jeudi. Si une vingtaine d’entre eux étaient en maintenance programmée, douze autres avaient été mis en stase (laissés immobiles, NDLR) après la découverte d’un problème de corrosion.
Une nouvelle qui inquiète surtout pour la production d’électricité française, déjà historiquement basse cette année. Toutefois, Marc Benayoun, le directeur exécutif d’EDF, a souhaité rassurer quant aux risques de coupure : «il y a quand même de fortes chances que nous passions l’hiver sans délestage».
LE PRIX DE L’ÉLECTRICITÉ DÉPASSE 1.000 EUROS LE MÉGAWATTHEURE
Cette baisse de production, couplée à une utilisation réduite du gaz russe dans les centrales thermiques, ont fait grimper de façon exponentielle le prix de l’électricité.
Une tendance qui a atteint des sommets ce vendredi, avec le mégawattheure français dépassant les 1.000 euros pour le prix de gros. Même schéma en Allemagne, dont le tarif est fixé aux alentours de 850 euros. L’an dernier, à la même date, le MWh s’échangeait à environ 85 euros. Soit une multiplication par dix.
La flambée s’observe désormais quotidiennement, puisque les prix étaient à 720 euros en France et 573 en Allemagne, la semaine dernière. Au Royaume-Uni, les tarifs réglementés de l’énergie doivent augmenter de 80 % au mois d’octobre. L’université de York prévoit que les deux tiers des ménages seront en état de précarité énergétique.
Une situation qui n’a pas encore atteint ce point de non-retour en France, grâce aux mesures gouvernementales, telle que le bouclier tarifaire. Mais la plupart des fournisseurs alternatifs sont, eux, au bord de la faillite. C’est le cas d’Iberdrola qui a résilié plusieur
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