Appel à la création de commissions d’enquêtes parlementaires

Daniel Adam-Salamon a écrit :

Chers amis,

Dans le contexte de déliquescence de la vie publique que personne n’ignore, j’ai engagé « Droits & Liberté », à la suite d’autres associations nationales, pour appeler à la création de commissions d’enquêtes parlementaires : Justice pour les gilets jaunes.

Pour beaucoup de Gilets Jaunes que je côtoie (au moins dix groupes), la répression du gouvernement pose officiellement la question de la non-violence comme réponse ou non aux comportements des « forces aux ordres » (https://adam-salamon-philosophe.fr/ordre.html). Fondateur d’honneur des GJ de Moyeuvre-Grande en Moselle et membre des GJ de Forcalquier en Alpes-de-Haute-Provence, je constate à regret la violence judiciaire procédurale développée contre le « Café des libertés » de cette ville, dont  « Droits & Liberté » soutient les activités.

Pour le Pouvoir, la moindre contradiction légitime ou la moindre résistance, même symbolique, que nous lui opposons sont toujours interprétées comme des formes de violence.  C’est ainsi que les «   casseurs   » de  Gilets jaunes ont été réduits par les relais médiatiques du pouvoir à une foule informe, inculte et haineuse (dont je suis).

Or, si la violence me paraît être exclusivement le droit de l’opprimé, à un moment précis de sa réaction, elle est moins voulue que subie et doit être comprise pour la transformer positivement : car, plus notre vocabulaire est restreint, plus le langage de notre corps est chargé émotionnellement !

Et ce sont des femmes et des hommes, larbins du pouvoir d’État, qui disposent de la violence la plus raffinée par la perfection technique de leurs appareils de destruction comme des armes utilisées par les « forces aux ordres » pour les protéger. Cette technicité doit être comparée à la rusticité des moyens utilisés par les manifestants pour se défendre ! Pour les médias, cette violence-là s’évanouit dans une sorte d’obscurité.

Voici l’appel rédigé après concertation.

Appel à la création de commissions d’enquêtes parlementaires

Le mouvement des gilets jaunes a, dès l’origine, présenté des revendications qui auraient pu déboucher sur un large débat au sein du peuple Français. Il n’a été confronté qu’à la répression. Remarquons que le bras de la police est loin de s’abattre toujours avec la même force. Il importe donc de mesurer la proportionnalité de la réplique policière à certains débordements. C’est d’autant plus important qu’un des slogans du mouvement portait sur l’égalité devant la loi.

Bien sûr, comme lors de tout mouvement social de cette importance, des débordements ont eu lieu. Des infrastructures et bâtiments publics ont été endommagés. Par exemple, si la dégradation de l’Arc de triomphe fut condamnable, il convient de comprendre pourquoi le monument n’était pas protégé par les forces publiques. La question est d’autant plus importante que cette action a retourné l’opinion de manière plus efficace que le « Grand débat » du Président de la République qui visait à reprendre la main au travers d’une action de communication, tentant ainsi d’éviter toute contestation quant aux méthodes des pouvoirs publics. De plus, les « cahiers de doléances », dans le plus pur style féodal, tenus dans les mairies, notamment via les associations de maires ruraux, n’ont pas été étudiés et demeurent à ce jour presque totalement inexplorés.

Plusieurs dizaines de personnes ont été blessées, certaines mutilées à vie. Des questions demeurent quant aux causes de ce triste bilan et à la chaine des responsabilités. Aussi la question la question de la doctrine même du maintien de l’ordre est posée. Jusqu’alors, les analyses de ces événements ont été fournies par des sources éparses : des enquêteurs privés comme David Dufresne, les statistiques et rapports ponctuels du ministère de l’Intérieur, les alertes et recommandations du Défenseur des droits. Il est maintenant nécessaire de faire une enquête générale et impartiale pour rétablir la confiance et les relations républicaines. Tel est le rôle des commissions d’enquêtes parlementaires.

C’est pourquoi nous diffuserons et demandons de diffuser largement cet appel, en particulier auprès de tous les parlementaires pour que l’Assemblée nationale et le Sénat créent des commissions d’enquêtes parlementaires concernant les violences envers les gilets jaunes.

Pour soutenir cet appel écrire à :  comenquetegj@gmail.com  en indiquant que vous signez cet appel, en précisant votre nom, prénom et code postal. Merci.

Daniel Adam-Salamon
    Jurisconsulte Cour EDH – Philosophe  Éconoclaste
                bénéficiaire de la reconnaissance nationale

Association « Droits & Liberté« 

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