La leader de Fratelli d’Italia, qui brigue le poste de Première ministre après sa victoire dimanche, a tenté de rassurer face aux inquiétudes exprimées dans son pays et à l’étranger.
Elle était la favorite des sondages et les électeurs l’ont confirmé dans les urnes. Giorgia Meloni et son parti Fratelli d’Italia ont frappé un grand coup lors des législatives italiennes, dimanche 25 septembre. La formation d’extrême droite est arrivée en tête avec près de 26,5% des voix, selon le journal La Repubblica (en italien), qui cite le ministère de l’Intérieur italien. La coalition des droites, avec la Ligue (le parti d’extrême droite de Matteo Salvini, crédité de 8 à 12%) et le parti Forza Italia de l’éternel Silvio Berlusconi (8,2%) pourrait totaliser environ 43% des voix. Ce qui lui assure la majorité absolue des sièges au Parlement, aussi bien à la Chambre des députés qu’au Sénat.
En restant dans l’opposition à tous les gouvernements qui se sont succédé depuis les législatives de 2018, Fratelli d’Italia (FdI) s’est imposé comme la principale alternative, passant de 4,3% des suffrages à plus d’un quart des voix et devenant ainsi le premier parti de la péninsule. Le principal parti de gauche, le Parti démocrate (PD) d’Enrico Letta, n’a pas réussi à susciter un vote utile pour faire barrage à l’extrême droite et passe sous la barre des 20%, dans un contexte de faible participation (64,07%, contre 73,86% en 2018).
« Nous gouvernerons pour tous les Italiens »
« Les Italiens ont envoyé un message clair en faveur d’un gouvernement de droite dirigé par Fratelli d’Italia », a réagi Giorgia Meloni dans la nuit de dimanche à lundi, affirmant ainsi son ambition de devenir Première ministre. « Nous gouvernerons pour tous » les Italiens, a-t-elle promis lors d’une courte prise de parole face à la presse. « Nous le ferons dans l’objectif d’unir le peuple », a-t-elle ajouté dans un discours de rassemblement et d’apaisement en reconnaissant que la campagne électorale avait été « violente et agressive ».
La vice-présidente du PD Debora Serracchiani a reconnu la « victoire de la droite emmenée par Giorgia Meloni », ce qui marque « une soirée triste pour le pays ». Après la Suède, l’extrême droite fait une nouvelle percée en Europe, où pour la première fois depuis 1945 un parti post-fasciste se retrouve aux portes du pouvoir. Le député européen du Rassemblement national Jordan Bardella s’est d’ailleurs réjoui de ce résultat sur Twitter.
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