La nasse risque de se refermer sur les troupes de Moscou

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L’information est confirmée par le ministère russe de la Défense: l’armée ukrainienne a percé les lignes russes dans l’oblast de Kherson et progressé de 40km vers le Sud, le long du Dniepr. La nasse risque de se refermer sur les troupes de Moscou, coincées sur la rive droite du fleuve.
Après le succès de la contre-offensive ukrainienne dans l’Est, et alors que le parlement russe ratifie l’annexion de quatre oblasts ukrainiens, dont Kherson, la réalité sur le terrain tourne très franchement au désavantage de l’impérialisme grand-russe.
Selon les spécialistes des questions militaires, Moscou est désormais en infériorité, à la fois sur le plan quantitatif (effectifs engagés) et sur le plan qualitatif (matériel et moral des troupes). La « mobilisation partielle » décrétée par le Kremlin ne renversera pas la situation.
Approcherait-on d’un point de bascule, avec effondrement de l’armée d’invasion? Ce serait une excellente nouvelle, qui mettrait fin à la guerre. On verra. Mais attention: Poutine ne peut accepter un échec qui entraînerait probablement sa chute… au profit des aventuriers encore plus dangereux que lui, ceux et celles qui appellent à une « guerre sainte » contre le « satanisme » et la « perversion » de « l’Occident ».
Du côté de l’impérialisme occidental, US en particulier, on craint un scénario qui, tout en renforçant spectaculairement la position de l’OTAN, en divisant et affaiblissant le « camp » des impérialismes concurrents, partisans d’un monde « multipolaire », serait porteur d’un risque de chaos sur tout le territoire de l’immense Fédération de Russie, avec des répercussions mondiales. On se prépare donc à « maintenir l’ordre », contre les peuples. Bien au-delà de l’Ukraine, la remilitarisation en cours – grâce à Poutine! – prend ici tout son sens…
L’heure de l’espoir est donc, en même temps, l’heure de tous les dangers. Y compris, à court terme, le danger de voir le maître du Kremlin recourir à des armes de destruction massives. Nucléaires, ou chimiques (comme en Syrie).
Dans ce qui est peut-être le début d’une phase décisive, avec redistribution généralisée des cartes géostratégiques, le « campisme » est plus que jamais une impasse mortelle pour la gauche. La seule politique digne de la gauche est la reconstruction d’un internationalisme écosocialiste, un internationalisme par en-bas, basé sur la solidarité avec les peuples en lutte contre la guerre, pour l’émancipation et le sauvetage de la planète.
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