S’il reconnaît la menace qui pèse sur les vacances scolaires si la grève de mardi est reconduite à la SNCF, Sud-Rail rejette la responsabilité sur les dirigeants : « Quand les patrons veulent : en 24 heures, c’est fait ! ».
franceinfo
Sud-Rail envisage une grève reconductible à la SNCF à partir de mardi, annonce dimanche 16 octobre sur franceinfo Fabien Villedieu, l’un des porte-parole du syndicat. « Il y aura des assemblées générales, et on y décidera si on reconduit la grève », complète-t-il. D’après lui, la première journée de mobilisation mardi devrait être bien suivie par les cheminots. « Les retours sont positifs », confirme-t-il.
Si le mouvement à la SNCF est reconduit, cumulé à la pénurie d’essence en raison de la grève chez TotalEnergies, les départs en vacances pourraient être perturbés le week-end prochain pour la Toussaint. « Les grands départs, c’est à partir de vendredi. Si le rapport de force est très fort dès mardi, les curseurs peuvent bouger très rapidement », avance Fabien Villedieu précisant que selon lui, « quand les patrons veulent : en 24 heures c’est fait ! ».
Sud-Rail appelle les Français à ne pas « tomber dans le piège de la division »
Sud-Rail souhaite étendre le mouvement à tous les travailleurs et mener une grève générale. « Il faut se bouger », martèle-t-il sur franceinfo. « On a eu la méthode A, c’était la méthode du gouvernement. La Première ministre a demandé aux entreprises, qui en ont la possibilité, d’augmenter les salaires. Est-ce qu’ils le font ? Force est de constater que non. Donc on va essayer la méthode B.
« C’est fini la gentillesse : on va se mettre en grève et on va aller chercher nous-mêmes les augmentations de salaires. »
Fabien Villedieu, porte-parole Sud-Rail.à franceinfo
Le syndicat cite l’exemple de la SNCF, qui, selon lui, a réalisé des profits cette année. « Il faut récupérer cette part de gâteau, c’est nous qui l’avons construit », lance-t-il. Malgré les perturbations à venir, Fabien Villedieu enjoint les Français « à ne pas tomber dans le piège de la division ». « La galère ce n’est ni dans les transports, ni dans les stations-essence. Le vrai problème c’est sur le pouvoir d’achat », conclut-il.
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