LE KURDISTAN ATTAQUÉ PAR LA TURQUIE ET L’IRAN : BOMBARDEMENTS AU ROJAVA (SYRIE) ET EN IRAK, ÉTAT DE SIÈGE AU ROJHELAT (IRAN)

LE KURDISTAN ATTAQUÉ PAR LA TURQUIE ET L’IRAN : BOMBARDEMENTS AU ROJAVA (SYRIE) ET EN IRAK, ÉTAT DE SIÈGE AU ROJHELAT (IRAN)
Malgré le démenti, la condamnation et l’hommage du PKK et des Forces Démocratiques de Syrie (FDS) aux victimes de l’attentat d’Istanbul, la Turquie poursuit ses accusations et a décidé d’amplifier les bombardements prétextant une “vengeance”, sur fond de campagne électorale.
Une fois de plus, Erdogan joue sur la fibre nationaliste.
En France, le CDKF ( Conseil Démocratique Kurde de France) publiait ce dimanche un communiqué dénonçant fermement les exactions du gouvernement turc. Des appels à manifester en soutien ont été lancés dans plusieurs pays.
Depuis la nuit du 19 Novembre à aujourd’hui, l’armée turque, membre de l’OTAN, a attaqué le Rojava, bombardant les régions villes de Dirbesiyeh, Zirgan, Dêrik, Ain Issa, Giré Spê, Shehba, Alep,, Raqqa, Hasakah et Kobané.
Au moins 31 civils ont été tués par ces bombardements, un hôpital, des écoles et une réserve de céréales auraient également été détruits. L’armée turque est régulièrement accusée d’utiliser des armes chimiques.
Le village Teqîl Beqîl, a été frappé par une technique dite de la « double frappe » qui consiste à frapper une première fois, puis attendre que les civils reviennent, cherchant les corps et les blessés dans les décombres en les prenant pour cibles.
Ce procédé est condamné unanimement et proscrit par les Nations Unies et les conventions de Genève, mais il est évident que cela n’atteindra jamais Erdogan.
Au même moment, le Nord-Est de l’Irak a également été bombardé par la Turquie autour des montagnes de Qândil et Asos ainsi que la région de Shengal/Sulaymaniyah.
Parallèlement, la région d’Erbil a elle aussi été bombardée par les forces iraniennes qui ont ciblé les sièges et infrastructures des principaux partis kurdes du pays jusqu’à plus de 100 kilomètres de la frontière.
Enfin à l’Est du Kurdistan, en Iran, dans les villes de Mahabad, Javanroud, Piranshahr et Dehgolan, les manifestants ont été visés par des tirs à balles réelles. Cette répression sanglante touche aussi l’Azerbaïdjan occidental et le Baloutchistan.
Les gardiens de la révolution iranienne assiègent actuellement Mahabad.
Principal bastion de l’opposition kurde, c’est la ville la plus importante du Rojhelat.
Elle a été brièvement la capitale de la République du Kurdistan en 1946, second état kurde de l’histoire qui n’aura duré qu’un an, balayé par le Shah soutenu par les USA et les britanniques.
L’armée iranienne s’est positionnée et déployée, appuyée par des milices. Tout laisse craindre une surenchère de la répression.
Rappelons que la minorité kurde, rejointe ensuite par les baloutches puis par une partie de la population iranienne, a été la première à mener le mouvement d’opposition inédit qui s’est propagé jusqu’à aujourd’hui dans tout l’Iran.
Seule face au dictateur Erdogan et au régime des Mollahs, la population kurde semble encore laissée à l’abandon par la communauté internationale.
Nos pensées les accompagnent face aux ingérences et aux impérialismes régionaux quels qu’ils soient.
Nos sources : Serhildan, Rojinfo, YPG international, Syria Uamap et Rebecca Rambar
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