MÊME SI DARMANIN VEUT PAS
A Paris, Marseille, Toulouse, Montpellier et de nombreuses autres villes des rassemblements significatifs contre la répression et les violences policières se sont tenus malgré la tentative de Darmanin et du gouvernement de les empêcher.
jeudi 30 mars
Ce jeudi soir, des manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes de France en solidarité avec les victimes de la répression policière de Sainte-Soline et du mouvement des retraites. Ces rassemblements devant les préfectures de plus de 150 villes du pays, comme à Paris, Marseille, Toulouse Montpellier, Bordeaux, Rennes, Metz ou encore Rouen, avaient été appelé par l’organisation écologiste les Soulèvements de la Terre, menacée de dissolution par Darmanin à la suite de la mobilisation de Sainte-Soline. L’appel à manifester avait été signé et rejoint par de nombreuses organisations syndicales locales, écologistes et du mouvement social.
Malgré la tentative de Darmanin et du gouvernement d’empêcher ces mobilisations en interdisant les manifestations dans de larges périmètres de nombreuses villes, les rassemblements ont réunis du monde. De plusieurs milliers dans certaines grosses agglomérations à plusieurs centaines dans des villes plus petite. Selon Benoît Feuillu, porte-parole des Soulèvements de la Terre présent au rassemblement parisien, 167 rassemblements se sont tenus partout en France ce jeudi soir. Dans certaines villes comme à Paris, Marseille, Bordeaux, Montpellier ou encore Rouen, d’importants cortèges de manifestants sont ensuite partis en manifestation spontanée.
À Paris, place de l’hôtel de ville, plusieurs milliers de jeunes et de travailleurs se sont rassemblées contre la répression et pour exprimer leur solidarité aux victimes de violences policières. Plusieurs militants de différentes organisations écologistes, syndicales et antiracistes et ont pris la parole lors du rassemblement pour dénoncer la répression policière ultra-brutale qui s’est abattue sur la mobilisation écologiste de Sainte-Soline contre les méga-bassines, et qui s’abat sur le mouvement en cours contre la réforme des retraites, dans les manifestations et contre les grévistes sur les piquets de grève.
Suite au rassemblement et aux prises de paroles la mobilisation s’est poursuivie par une importante manifestation spontanée dans les rues de la capitale aux abords de l’hôtel de ville malgré l’interdiction de manifester de Darmanin. Les manifestants marchant aux chants de « Darmanin assassin » et « Sainte-Soline, on n’oublie pas on ne pardonne pas ».
À Marseille, de nombreux manifestants se sont rassemblés devant la préfecture où un hommage a été rendu à Zineb Redouane, tuée par la police lors du mouvement des Gilets Jaunes, devenue un symbole de la lutte contre les violences policières et la répression. Comme à Paris, de nombreux manifestants sont ensuite partis en manifestation spontanée dans les rues de la cité phocéenne.
A Montpellier également le rassemblement a été particulièrement important et les manifestants ont été nombreux à dénoncer les violences policières et l’autoritarisme du gouvernement. Là encore, le rassemblement s’est vite transformée en manifestation dans les rues montpelliéraines.
À Toulouse, le rassemblement a également été significatif devant la préfecture. Juste avant le rassemblement, un autre rassemblement contre le jumelage de la ville de Toulouse et la ville de Tel Aviv en Israël avait lieu. Alberta Nur, étudiante et militante au Poing Levé Toulouse est intervenue pour faire le lien entre la menace de dissolution des soulèvements de la terre et la tentative de dissolution du collectif Palestine Vaincra par Darmanin.
Dans de nombreuses villes de France, de Marseille à Paris, la répression et la figure de Darmanin, premier flic de France qui réprime violemment les manifestations et les mobilisations en cours ont cristallisé et uni les colères. Jeunes, travailleurs, syndicalistes, militants écologistes et antiracistes ont ainsi été nombreux à dénoncer le même gouvernement et la même police qui réprime avec violence les manifestations contre la réforme des retraites, les piquets de grève des éboueurs et des raffineurs, les mobilisations écologistes et qui réprime dans les quartiers populaires.
Ces rassemblements constituent donc une réponse importante à la répression policière et la seule réponse possible face à la politique du gouvernement : ne pas se laisser intimider, faire front et poursuivre la mobilisation.
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