Arguments pour la lutte sociale |
aplutsoc – Mai 12
L’Espagne brûle – depuis avril. La sécheresse hante la France. Et Macron demande une « pause sur les réglementations environnementales » au niveau européen ! Quitte à traiter d’ « éco-terroriste » qui critiquerait sa politique ? Incendiaire ! Macron s’inscrit résolument aux côtés des Trump, Poutine et autres Bolsonaro. Car tout passe après la destruction de tout obstacle à l’accumulation du capital et du profit : nos retraites, nos enfants, nos forêts, notre terre, notre vie, sont les obstacles que Macron veut renverser. Pour cela il veut qu’on « passe à autre chose » en poursuivant la même chose : contre le Lycée professionnel public, contre les droits démocratiques et humains des immigrés, contre tout, il veut continuer. Comme le dit Sophie Binet, dirigeante confédérale de la CGT depuis le congrès de Clermont-Ferrand, « Le pouvoir se radicalise », et c’est « très inquiétant ». Est-ce alors bien judicieux pour les 5 confédérations syndicales de salariés que d’aller voir ce pouvoir, séparément, les 16 et 17 mai prochain ? Alors qu’il est possible et nécessaire d’assiéger ce pouvoir, en montant en masse à Paris le 6 juin prochain ? Alors que, comme le souligne S. Binet, la simple possibilité réelle d’un vote parlementaire le 8 juin invalidant la retraite à 64 ans serait un coup de tonnerre démocratique ? Ces « bilatérales » concoctées par Mme Borne ont-elles une autre fonction que de ralentir, dévier, disperser, la poussée d’en bas contre Macron ? Dès lors, aller la voir, n’est-ce pas faire de la politique ? Celle-là même qui va à l’encontre du rôle des syndicats. Ce dernier n’est pas de protéger le pouvoir, surtout quand ce pouvoir « se radicalise », ni de protéger l’incendiaire n°1, celui qu’il faut chasser ! S’il y a crise démocratique – et il y a ! – alors le pouvoir, le président, la constitution sont en cause. Alors l’irresponsabilité est de faire croire que l’issue sera en 2027. Faire croire cela, c’est la politique du pire. Chasser Macron, c’est la question centrale. Le mot d’ordre « C’est pas à l’Élysée, c’est pas à Matignon, qu’on obtiendra satisfaction », est un mot d’ordre réactionnaire de protection du pouvoir et du capital. La lutte des classes est politique. La lutte de la terre est politique. Le soulèvement des exploités et le soulèvement de la terre, ensemble, voila ce qui est raisonnable et responsable. Certes, ces mots sont nécessaires mais ils sont un peu généraux : à nous maintenant, en discutant, en se fédérant, en formant des réseaux militants, de les concrétiser. Pas en 2027, tout de suite : et si on montait tous à Paris le 6 juin ? |
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