Les membres de cette compagnie sont régulièrement affrétés au sein de la Brav-M.
Cette unité défraie la chronique depuis sa création par sa violence, régulièrement pointée du doigt par l’opinion publique.Par exemple, à la suite de la manifestation de nuit du 20 mars 2023, des enregistrements sonores diffusés dans la presse avaient révélé des propos racistes et des menaces de la part de membres de cette compagnie envers des manifestants.
Le cas suivant est un cas d’école qui illustre à lui seul ce à quoi aspire les membres de cette compagnie d’intervention, et plus généralement des Brav-M et L et quel genre de profils composent ces unités.
Le policier à l’origine de l’échange whatsapp révélé par Libération, est un certain Jordan N.
Il avait reçu en 2020 la médaille de bronze pour « ses actes de courage et de dévouement » par Didier Lallement, préfet de police au moment des faits ; et avait même été choisi pour défiler sur les Champs Elysées en 2018. Quelques articles de presse locale avaient alors loué ses mérites.
Mais du côté de la réalité, ce Jordan N est surtout un individu qui a frappé sa compagne, revendait de la cocaïne à ses collègues et un passionné d’armes et du nazisme.
En lisant l’article, on apprend que d’un ton enjoué il demande par message à son collègue si « on va se faire une ratonnade après le barbecue » et s’il amène son poing américain pour accompagner sa matraque télescopique durant ses missions.
Il affirme également son admiration pour Adolf Hitler, « Sur un réseau social, le policier récupère puis transfère deux autres photos explicites. L’une d’un drapeau noir, sur lequel on lit, dans une police gothique, «la SS t’appelle» ; l’autre d’une vitrine de musée, où cohabitent un drapeau à croix gammée et un portrait d’Adolf Hitler. Avec cette légende : «Y A TONTON», surnom parfois donné au dictateur par ses adeptes français… ». (Source Libération).
La violence fait partie de son mode de vie, se vantant par exemple d’aller « péter la gueule » à des étudiants de La Sorbonne ou « bombarder des Gilets jaunes ».
La nature de la plainte de son ex-compagne Emma va également dans ce sens.
Après l’avoir découvert au lit avec une amante, celle-ci sera violentée et menacée après avoir porté plainte.
L’amante en question, Charlotte reconnaît ses faits de violences et décrit le personnage de Jordan de la même manière et défend la version d’Emma. On apprend aussi que Emma qui souffre une maladie gynécologique rendant parfois les rapports sexuels extrêmement douloureux, a parfois été contrainte par la force de continuer alors qu’elle demandait d’arrêter, la définition même d’un viol.
Contrôlé positif à la cocaïne pendant sa garde à vue, des messages prouvent que le policier ne se contente pas de la consommer aurait également servi à minima d’intermédiaire pour sa compagnie.
« Est-ce que tu peux me donner tes tarifs, comme ça j’affiche ça à la compagnie, et je vais sûrement avoir des commandes vu que je suis président de l’association sportive [de la CI]. Il y a des nouveaux qui sont arrivés, j’ai déjà fait cinq ou six inscriptions, donc t’inquiète, je vais les briefer.»
Un portrait effrayant sans être étonnant, cet énième article révélant de très graves idées, paroles et actes, nous montre une fois de plus qu’il ne sert à rien de parler du fascisme qui vient : il est là, au service de l’État et porte un uniforme.
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