par LIBERATION et AFP
Dans une motivation sévère, le président de la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a estimé que malgré ses aveux partiels, sa «dénégation fallacieuse» initiale a jeté «le discrédit sur l’ensemble de ses propos». Au début de l’audience publique jeudi matin, le policier marseillais avait admis, pour la première fois, avoir tiré avec son lanceur de balles de défense. «J’ai pris la décision de faire usage de LBD à une reprise», a reconnu le fonctionnaire. Mais «est-ce que ce tir a impacté Hedi ?», s’est demandé ensuite son avocat Me Gassend, ajoutant que «rien ne [le] prouve».
Il décrit la scène : «Nous avions reçu la consigne de rétablir l’ordre» et «j’ai vu deux individus capuchés» avec «plusieurs mouvements dont je ne pouvais pas déterminer la nature laissant penser qu’une altercation était en cours». A un moment, il raconte avoir vu l’un d’eux sortir de la pénombre et pense qu’il est porteur d’un projectile. C’est à ce moment-là qu’il décide de tirer, une fois, soutient-il. «J’ai vu que tout le monde était debout» et «évidemment que si une personne avait été inconsciente au sol ou présentant des blessures graves il aurait été immédiatement pris en charge», a-t-il insisté.
«Concertation frauduleuse»
Après la décision, l’avocat du jeune Hedi s’est déclaré «satisfait» que la cour d’appel d’Aix-en-Provence ait acté le maintien en détention provisoire du policier auteur du tir de LBD, estimant que «la justice passe».
Au total, 31 enquêtes de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, ont été ouvertes lors des émeutes.
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