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Au Niger, des milliers de partisans du régime militaire rassemblés près de la base française à Niamey
Ce rassemblement se tient au lendemain d’un sommet de la Cedeao ayant donné son accord à une possible intervention militaire pour rétablir le président nigérien.
Des milliers de partisans du régime militaire issu d’un coup d’Etat au Niger se sont rassemblés vendredi 11 août près de la base militaire française à Niamey, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP). « A bas la France, à bas la Cedeao », scandaient-ils au lendemain d’un sommet de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à Abuja ayant donné son accord à une possible intervention militaire pour rétablir le président, Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet.
Depuis leur arrivée au pouvoir, les militaires ont pris la France – ex-puissance coloniale – pour cible privilégiée, l’accusant d’être, en sous-main, à l’origine de la décision de la Cedeao. Paris, allié du Niger avant le coup d’Etat et soutien indéfectible du président renversé, déploie dans ce pays 1 500 soldats engagés avec l’armée nigérienne dans la lutte contre les groupes djihadistes qui minent une grande partie du Sahel.
La menace d’intervention avait été brandie une première fois le 30 juillet par les dirigeants ouest-africains qui avaient lancé un ultimatum de sept jours aux militaires de Niamey pour rétablir le président Bazoum. Elle n’avait pas été suivie d’effet. Depuis, les nouveaux maîtres du Niger se sont montrés intransigeants en ayant refusé mardi d’accueillir une délégation conjointe de la Cedeao, de l’Union africaine et de l’ONU.
De nombreux responsables limogés
Juste avant le sommet d’Abuja, ils ont annoncé la formation d’un nouveau gouvernement dirigé par un premier ministre civil, dans lequel les militaires occupent les postes clés, dont ceux de la défense et de l’intérieur, qui s’est pour la première fois réuni vendredi. De nombreux responsables d’entreprises et d’administrations publiques ont été limogés.
Dans le même temps, plus de deux semaines après le coup d’Etat, les craintes grandissaient quant au sort réservé au président Mohamed Bazoum. L’Union européenne, l’Union africaine et l’ONU ont dénoncé « la détérioration des conditions de détention » de M. Bazoum, retenu prisonnier avec sa femme et son fils dans des circonstances « inhumaines » selon les Nations unies.
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