Le vendredi 18 août s’élançait le convoi de l’eau, première grande action nomade co-organisée par les Soulèvements de la Terre depuis la suspension de la dissolution. Plus de 800 vélos et des tracteurs fendent la campagne, depuis la commune de Lezay, proche de la méga-bassine de Sainte Soline, jusqu’à l’agence de l’eau à Orléans, puis Paris. C’est une sorte d’immense créature collective, bruyante et dansante, suante, débridée, sur-organisée, inarrêtable. Sans mentir, l’aventure n’a rien a envié au tour de France. Ni ses équipes, ni sa caravane, ni ses arrivées, ni ses spectateurs. En tout point, le convoi de l’eau est plus remarquable et dessine d’autres territoires – solidaires et combatifs – et chacun·e ici en est le héros.
Le convoi de l’eau c’est 4 pelotons représentant chacun une couleur et un animal (Loutre, Héron, Rosalie des Alpes et Castor), c’est de nombreuses personnes dans chaque village qui encouragent et applaudissent, c’est des points d’étapes et des comités d’accueil chaque fois plus grandiose dans leur capacité à déployer de quoi manger, dormir, discuter et faire la fête.
Le convoi de l’eau, c’est aussi une découverte collective des campagnes. Aux paysages arborés, plein de haies, des petites parcelles, d’insectes et d’oiseaux succèdent les grandes plaines couvertes de monocultures, de méthaniseurs et de fermes devenus des firmes. Tout cela est très instructif.
Enfin, le convoi de l’eau, c’est des temps d’arrêt prévus ou improvisés pour marquer nos luttes contre ceux qui s’accaparent l’eau et empoisonnent les terres. Ici, un cairn est construit en hommage aux blessé·es de Sainte Soline ; là, un golf est envahi ; plus loin, se tiennent des prises de paroles devant et contre la ferme-usine aux 1200 taurillons de Coussay le Bois.
Pour retrouver toutes les aventures du convoi de l’eau, on vous invite à aller lire ou regarder :
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