Arguments pour la lutte sociale |
Selon « une source proche de l’Élysée », tous ont accepté – mais on n’a pas à cette heure d’information officielle du côté de LFI et du PCF. Tous auraient donc accepté de se rendre mercredi 30 août à une « réunion de travail » autour de Macron, où l’on causera après un « état des lieux de la situation internationale » des sujets suivants : « comment faire Nation » (sic), comment afficher « des marqueurs très forts d’autorité et d’unité » (sic), et comment de tout cela faire des « projets de loi » et des « référendums », voire des « pré-référendums », c’est-à-dire, si l’on comprend bien, des espèces de sondages officiels pour éviter que les gens ne se prononcent pour ou contre Macron, car ils savent, tous savent, ce que serait le résultat ! Donc, Manuel Bompart et Fabien Roussel viendront d’après l’Élysée, Marine Tondelier et Olivier Faure ayant annoncé eux-mêmes leur venue, ce dernier précisant que « rien n’en sortira », mais il y va quand même. Tous se retrouveront donc autour de Macron, en compagnie de Jordan Bardella, RN, d’Eric Ciotti, LR, des chefs des groupes parlementaires macronistes, de Y. Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, et de G. Larcher, président du Sénat. Cela se passera à la Mason d’éducation de la Légion d’Honneur, à Saint-Denis. Et des agapes permettront de prolonger les « échanges » … Il ne s’agit de rien d’autre que d’une tentative de relégitimation du chef de l’exécutif privé de légitimité, désormais confronté au démarrage, 4 ans à l’avance, de la campagne présidentielle de 2027 par son ministre de l’Intérieur. Tous les partis, notamment ceux de la NUPES, sont sommés de faire ce qu’ils font déjà : assurer le président qu’ils le protègent et ne mettent pas en cause la poursuite de son mandat, conforter les institutions de la V° République. Olivier Faure a sans doute raison de dire que, formellement, il n’en sortira pas grand-chose, mais, politiquement, et c’est cela qui compte, Macron aura « fait le président » avec le soutien de toutes ces forces politiques, du RN à LFI qui, au passage, est par son invitation re-confortée elle aussi dans le statut de pilier de la stabilité du régime, que les attaques du mois de juin avaient pu mettre en cause. Y aller signifie faciliter les attaques de Macron contre les droits sociaux et les libertés démocratiques : décrets d’application de la loi anti-retraites, attaques contre la jeunesse et l’école publique, Service National Universel, loi en préparation sur l’immigration … Cela signifie aussi accepter un cadre qui écarte toute action contre ce qui est en train de devenir et va devenir le plus terrible et le plus urgent : l’emballement du réchauffement planétaire qui marque l’année 2023. Parce que toute action efficace pour limiter les dégâts et pour y faire face mettrait en cause la domination du capital et de son accumulation sur nos vies, et que Macron n’a d’autre mandat que d’assurer celle-ci. Cautionner la fonction de Macron, la fonction présidentielle, c’est donc cautionner cela. Et c’est aussi, bien que les médias soient très discrets sur ce point, une manifestation d’« unité nationale » au moment précis où Macron réunit les ambassadeurs lundi soir pour un discours sur la politique étrangère, et alors qu’il a choisi de maintenir son ambassadeur au Niger contre la demande du pouvoir en place soutenu à l’évidence, sur ce point, par la population, testant ainsi les militaires au pouvoir qui, pour l’instant, contiennent les manifestations tout en négociant avec les États-Unis. Nous disons donc aux chefs des partis de la NUPES : N’Y ALLEZ PAS !Et, tout au contraire, par en bas, ensemble, préparons une mobilisation massive pour les libertés démocratiques, contre le racisme policier de Macron et de Darmanin, le samedi 23 septembre ! |
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