Guinée : deux ans de transition sur fond de manifestations
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Deux ans après le coup d’Etat, la vie démocratique est toujours dans l’impasse et les partis politiques et la société civile restent mobilisés. Les Forces vives de Guinée ont organisé ce mardi (05.09) des manifestations contre la junte militaire au pouvoir. Les commerces sont restés fermés et la circulation routière fortement paralysée. Des affrontements ont opposé les forces de l’ordre aux manifestants à Conakry.
Une demande de « rectification »
En lieu et place des manifestants, c’est un cortège d’une dizaine de véhicules militaires blindés qui défilait sur l’autoroute Fidel Castro.
Ce matin, aucun protestataire n’a pu rejoindre le rond-point de la Tannerie, pourtant, point de départ annoncé de la manifestation initiée par les Forces vives de Guinée. Chez certains riverains, la psychose était grande.
« Moi je suis venu ici à 08h. Donc les gens ont peur. On a vu les forces spéciales passées ici, ils étaient bien armés. Il y a aussi la présence de la police et de la gendarmerie » explique-t-il.
Les Forces vives de Guinée, organisatrices de la manifestation, entendaient demander la rectification de la transition militaire en cours depuis deux ans. Mais, ses membres, non plus, n‘ont pu descendre dans les rues en raison de l’important dispositif de sécurité. Ibrahima Balaya Diallo un des responsables des Forces vives.
Circulation paralysée, commerces fermés, des agents de sécurité présents partout, ce jeune qui voulait manifester demande que la liberté de s’exprimer dans la rue soit respecté. « Je suis parti jusqu’à Madina, il n’y avait presque pas d’activités aujourd’hui, totalement morte. Mais il faut qu’ils (les autorités) arrêtent d’interdire les manifestations. S’ils n’interdisent pas les manifestions, on pourra manifester librement et ça ne va même pas prendre 2h de temps » se plaint-il.
Des violences
Dans la mi-journée, à Bambeto, un des fiefs de l’opposition, des échauffourées ont éclaté entre les forces de l’ordre et des jeunes qui voulaient rejoindre la voie publique pour dénoncer la gestion des autorités de transition.
Aux jets de pierres des manifestants, les forces de l’ordre ont répondu par des tirs de grenades lacrymogène.Sur le bilan de cette manifestation interdite par les autorités, les Forces vives disent avoir enregistré trois morts.
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