En direct, attaque du Hamas contre Israël 

Un peu plus de 24 heures après le début des attaques du Hamas, le cabinet de sécurité a autorisé Benyamin Nétanyahou à mener des actions militaires qui pourraient mener à la guerre, rapporte Haaretz. « Hier soir, le cabinet de sécurité a approuvé l’état de guerre et, à cette fin, la prise de mesures militaires significatives, comme le veut l’article 40 de la Loi Fondamentale : le Gouvernement », écrit le premier ministre israélien sur X (anciennement Twitter).

Hier matin, quelques heures après les premières attaques, M. Nétanyahou avait déjà annoncé que son pays était « en guerre ».

Haaretz précise que cette décision du cabinet de sécurité permettra au premier ministre d’autoriser « d’importantes opérations militaires dans le bande de Gaza » et que cette déclaration devra être approuvée par les comités des affaires étrangères et de la défense de la Knesset, le parlement israélien, lundi. « Ensuite, le premier ministre devra annoncer la décision devant la plénière de la Knesset », poursuit le journal israélien, qui rappelle que le même jour, « la commission approuvera également rétrospectivement la décision du gouvernement de rappeler les réservistes et de déclarer l’état d’urgence ».

« L’Iran soutient la légitime défense de la nation palestinienne », a déclaré le président iranien, Ebrahim Raïssi, dans un message adressé « à la nation palestinienne », selon la télévision. M. Raïssi a ajouté qu’Israël devait « être tenu pour responsable » de la situation, au lendemain de l’offensive lancée par le Hamas.

« Les gouvernements musulmans devraient se joindre à la communauté musulmane pour soutenir la nation palestinienne », a affirmé le président iranien. Ebrahim Raïssi s’est également entretenu par téléphone avec les chefs du Hamas et du Jihad islamique palestinien, dimanche. Mais l’agence de presse IRNA n’a donné aucun détail sur la teneur de ces deux entretiens.

Selon un nouveau bilan publié cet après-midi par le ministère de la santé palestinien, 370 personnes ont été tuées côté palestinien. Il fait également état de 2 200 personnes blessées, mais ne précise pas le degré de leurs blessures.

Le dernier bilan, publié ce matin, était de 313 morts et 1 990 blessés.

Le président iranien, Ebrahim Raïssi, s’est entretenu dimanche, par téléphone, séparément avec les chefs du Hamas et du Jihad islamique palestinien, selon l’agence officielle IRNA. Cette dernière n’a cependant donné aucun détail sur la teneur de ces deux entretiens.

Téhéran entretient des relations étroites avec les deux mouvements palestiniens et a été l’un des premiers pays à saluer l’offensive du Hamas. Le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général Mohammad Bagheri, a loué dimanche l’« opération complexe » lancée par des « groupes combattants palestiniens » contre Israël.

La République islamique d’Iran ne reconnaît pas l’Etat israélien et le soutien à la cause palestinienne est une constante de sa politique étrangère depuis la révolution de 1979.

« Plus de cent prisonniers » sont détenus par le Hamas après les attaques de samedi, annonce le gouvernement israélien dans une infographie publiée sur le compte Facebook du bureau de presse du gouvernement et relayée par l’Agence France-Presse. C’est la première fois que le gouvernement israélien évoque un chiffre sur ce sujet.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un porte-parole de la branche armée du Hamas affirmait que le nombre d’Israéliens capturés est « plusieurs fois supérieur » à des dizaines. D’après ce porte-parole, les prisonniers étaient alors répartis dans toutes les zones de la bande de Gaza.

Plus de 600 personnes ont été tuées côté israélien depuis le début des attaques du Hamas samedi matin, selon un nouveau bilan officiel communiqué à l’Agence France-Presse. Un peu plus tôt, le ministère de la santé israélien annonçait que 2 048 blessés avaient été évacués vers des hôpitaux à la suite de l’offensive du mouvement palestinien. Parmi eux, vingt sont dans un état critique et 330 sont grièvement blessés.

Selon le site du quotidien Haaretz, des échanges de tirs entre les forces de sécurité et les combattants du Hamas entrés sur le territoire israélien par voie terrestre se poursuivent à plusieurs endroits. L’armée israélienne a déclaré que des combattants palestiniens avaient réussi à entrer dans le kibboutz Magen (📍). Par ailleurs, le porte-parole de la branche militaire du Hamas a déclaré, dans un message audio diffusé sur Telegram, que les combattants de l’organisation continuaient à pénétrer sur le territoire israélien et qu’ils avaient réussi à remplacer une partie de leurs forces en Israël et à leur apporter de l’aide. Plus au nord, à Ashdod (📍) des échanges de tirs ont eu lieu autour d’un véhicule soupçonné d’avoir été pris par des combattants palestiniens.

Un Britannique de 26 ans, qui se trouvait dans la nuit de vendredi à samedi dans une rave-party dans le désert en Israël près de la frontière avec Gaza, est porté disparu, a annoncé dimanche l’ambassade israélienne au Royaume-Uni, sans confirmer son enlèvement. Jake Marlowe, qui réside en Israël depuis deux ans, assurait la sécurité de cet événement musical, qui a été pris pour cible par des assaillants. « Il est porté disparu, nous ne savons pas de manière sûre s’il a été pris en otage ou s’il est mort ou à l’hôpital », a déclaré un porte-parole de l’ambassade à l’agence britannique PA.

Sa mère, Lisa, a dit au journal Jewish News qu’il l’avait appelée samedi matin « à 4 h 30 » et lui avait décrit les attaques de roquettes. « Puis à environ 5 h 30, il m’a écrit pour dire : “Mauvaise connexion, tout va bien, je te tiendrai au courant, je te le promets”, et qu’il m’aimait. » Elle n’a pas eu de nouvelle depuis.

L’ambassadrice israélienne au Royaume-Uni, Tzipi Hotovely, a déclaré qu’un Britannique « est à Gaza », mais n’a pas précisé si cette personne était retenue en otage. « Je sais qu’il y a un citoyen britannique à Gaza en ce moment », a-t-elle dit sur la télévision Sky News. « Le gouvernement israélien fait tout ce qui est en son pouvoir pour aider les personnes retenues en otage », a-t-elle ajouté.

La tour Eiffel va être éteinte dimanche soir « en hommage aux victimes de l’attaque terroriste menée par le Hamas », a annoncé la maire de Paris, Anne Hidalgo, sur X (ex-Twitter). « En solidarité avec le peuple d’Israël, elle sera éclairée dès demain soir [lundi] aux couleurs du drapeau israélien », a-t-elle ajouté.

Dimanche à 14 heures (13 heures à Paris), 2 048 blessés avaient été évacués vers des hôpitaux à la suite des attaques du Hamas, a annoncé le ministère de la santé israélien dans un communiqué. Parmi eux, 20 sont dans un état critique et 330 sont grièvement blessés.

Le ministre de la défense polonais, Mariusz Blaszczak, a annoncé dimanche que Varsovie enverrait des avions de transport militaires Hercules C-130 pour évacuer ses ressortissants bloqués en Israël. « Nous chargeons des avions de transport de l’armée de l’air de procéder à l’évacuation des Polonais qui se trouvent actuellement en Israël », a confirmé le président polonais, Andrzej Duda. « Des soldats de nos forces spéciales assureront la protection du chargement et la sécurité à bord », a-t-il ajouté.

« Malheureusement, il y a des groupes de Polonais, et pas des moindres, en Israël. En Cisjordanie également. Ils se comptent par centaines », a déclaré Andrzej Duda à la télévision privée Polsat News. Les compagnies aériennes qui relient la Pologne et l’Israël ont suspendu leurs vols dès samedi.

Deux touristes israéliens et leur guide égyptien ont été tués dimanche par un policier à Alexandrie, sur la côte égyptienne. Selon la télévision Extra News, proche de l’appareil sécuritaire égyptien, « un policier a tiré à l’aveuglette avec son arme personnelle sur un groupe de touristes israéliens à Alexandrie [Nord] ». « Deux touristes ont été tués, ainsi qu’un Egyptien, et le policier [auteur des coups de feu] a été appréhendé », a ajouté la chaîne, citant « une source de sécurité ». Elle fait également état d’un « blessé ». Le ministère des affaires étrangères israélien a confirmé ce bilan dans la foulée.

Le ministère dit désormais œuvrer au rapatriement du reste du groupe de touristes, alors que de nombreux Israéliens se rendent régulièrement en Egypte, notamment à l’occasion des fêtes religieuses juives, comme celle de Soukkot, célébrée début octobre. L’Egypte n’a pas encore réagi officiellement à l’attaque contre les touristes.

Sur son site, la compagnie annonce que, en « coordination avec la DGAC française et les autorités israéliennes, Air France suspend jusqu’à nouvel ordre sa desserte de Tel-Aviv. En conséquence, les vols prévus de et vers Tel-Aviv le dimanche 8 octobre et le lundi 9 octobre sont annulés. Des mesures commerciales sont en place, permettant aux clients de reporter ou d’annuler leur voyage sans frais. Air France rappelle que la sécurité de ses clients et de ses équipages est sa priorité absolue. » La compagnie assure habituellement deux vols par jour vers Tel-Aviv. De multiples compagnies aériennes ont annoncé des annulations de vols à destination et en provenance de Tel-Aviv ce week-end, dans la foulée de l’offensive militaire du Hamas sur Israël.

Transavia, la compagnie low cost du groupe Air France-KLM, a annoncé dans un communiqué annuler tous ses vols pour Tel-Aviv jusqu’à lundi inclus. « Transavia France annule ses vols vers Tel-Aviv et au départ de Paris-Orly et Lyon-Saint-Exupéry du dimanche 8 octobre (deux vols depuis Paris-Orly) et lundi 9 octobre (trois vols depuis Paris-Orly et un vol depuis Lyon-Saint-Exupéry) », a précisé la compagnie.

Le pape François a demandé que « les attaques cessent » en Israël, affirmant que « le terrorisme et la guerre ne conduisent à aucune solution ». « Je suis avec appréhension et douleur ce qui se passe en Israël (…) J’exprime ma solidarité aux familles des victimes. Je prie pour tous ceux qui vivent des heures de terreur et d’angoisse », a-t-il déclaré après sa traditionnelle prière de l’Angélus place Saint-Pierre. « Que les attaques et les armes cessent, je vous en prie ! » a-t-il exhorté face à la foule des fidèles. « Le terrorisme et la guerre ne conduisent à aucune solution, mais seulement à la mort et la souffrance de tant d’innocents ». « La guerre est une défaite. Toute guerre est une défaite. Prions pour qu’il y ait la paix en Israël et en Palestine », a conclu le pape, qui s’est abstenu d’évoquer spécifiquement la bande de Gaza ou le Hamas.

Elisabeth Borne, la première ministre, a dénoncé dimanche à Bordeaux l’attitude d’une partie de la gauche sur le conflit en Israël, dans une allusion à La France insoumise, accusée depuis samedi de trouver des justifications à l’attaque du Hamas. « A l’extrême gauche, la violence verbale est assumée, la recherche du chaos revendiquée », a déclaré la première ministre devant les militants du parti présidentiel, Renaissance, fustigeant également « les ambiguïtés révoltantes face au drame de ces dernières heures ».

Au-delà de ce sujet précis du Proche-Orient, la cheffe du gouvernement a également dénoncé dans son discours les « méthodes » de l’extrême droite : « désigner des boucs émissaires, faire de la démagogie à tous crins, et dresser les Français les uns contre les autres ». Pour elle, « les deux extrêmes ont cela en commun : ils ne cherchent pas la cohésion, mais la confrontation. Ils ne cherchent pas l’apaisement, mais l’embrasement ». « Face à cela, nous avons une responsabilité historique », a souligné Elisabeth Borne, en faisant valoir, « face au retour des guerres », que l’Europe « apporte la stabilité » et « la paix ».

« Israël a droit à la sécurité », a-t-elle rappelé sur BFM. « On ne peut pas renvoyer dos à dos le Hamas, reconnu comme une organisation terroriste par l’UE, et un Etat démocratique comme Israël. Ces propos sont choquants, déplacés ». Elle a ajouté : « Les positions de La France insoumise sont bien connues, avec beaucoup d’ambiguïtés, avec de l’antisionisme, donc, en effet, c’est parfois une façon aussi de masquer une sorte d’antisémitisme ». Interrogée pour savoir si « L’antisionisme serait une sorte de faux nez de l’antisémitisme dans certaines formations politiques », elle a répondu que, « chez certains, dans certaines formations, oui ».

« Madame Borne profite de la guerre au Moyen-Orient pour mener sa guerre contre LFI », a répondu Jean-Luc Mélenchon sur X.

Le Maroc a appelé, dimanche sur X (ex-Twitter), « à la tenue d’une réunion d’urgence » du conseil de la Ligue arabe pour « la concertation et la coordination au sujet de la détérioration de la situation dans la bande de Gaza et du déclenchement d’actions militaires visant les civils, ainsi que pour la recherche des moyens pour l’arrêt de cette dangereuse escalade ».

Suella Braverman, la ministre de l’intérieur britannique, a écrit sur X (anciennement Twitter) que, « chaque fois qu’Israël est attaqué, les islamistes et autres racistes utilisent les mesures défensives israéliennes comme prétexte pour attiser la haine contre les juifs britanniques. (…) Il ne doit y avoir aucune tolérance à l’égard de l’antisémitisme ou de la glorification du terrorisme dans les rues de Grande-Bretagne. J’attends de la police qu’elle utilise toute la force de la loi contre les manifestations de soutien au Hamas, à d’autres groupes terroristes interdits ou contre les tentatives d’intimidation des juifs britanniques ». La police de Londres a annoncé avoir augmenté le nombre de ses patrouilles de police dans la capitale après avoir reçu des informations faisant état de personnes semblant célébrer l’attaque du Hamas contre Israël.

Depuis dimanche, les militaires de Tsahal à l’étranger dans le cadre d’un devoir, d’une mission ou de vacances, doivent quitter certaines zones, a annoncé l’armée israélienne. Les officiers de Tsahal, dont le vol vers Israël a été annulé et qui se trouvent dans des pays où le séjour est interdit, « doivent se déplacer vers les pays autorisés dès que possible », précise le communiqué.

Présent à Bordeaux pour le campus de rentrée du parti présidentiel Renaissance, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé, dimanche sur BFM-TV, qu’il allait présider « une réunion de sécurité » à son retour à Paris pour évaluer les « difficultés que nous pourrions avoir sur le sol national ».

Bonjour Joe78,

C’est en effet une question : l’offensive du Hamas alimente les questions sur le rôle des renseignements de l’Etat hébreu et des forces de défense, totalement prises de court par les commandos du groupe islamiste palestinien. L’attaque a été lancée au lendemain du cinquantième anniversaire du déclenchement de la guerre du Kippour, lorsque l’armée israélienne avait été surprise par les colonnes de chars syriens et égyptiens.

Un porte-parole de l’armée a déclaré que des discussions sur l’efficacité des services de renseignement auraient lieu en temps voulu, mais que, pour le moment, la priorité était aux combats. « Nous en parlerons quand nous aurons besoin d’en parler », a-t-il dit à la presse.

L’Etat hébreu considère le Hamas, qui prône la destruction d’Israël, comme son ennemi juré, mais, depuis la guerre de dix jours entre les deux camps en 2021, et les importants dommages infligés à la bande de Gaza, une relative stabilité se maintenait dans le territoire palestinien, contrôlé par le groupe islamiste depuis 2007, alors que des violences secouent depuis dix-huit mois la Cisjordanie. Des affrontements sporadiques, revendiqués par le Jjihad islamique, étaient signalés à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, mais le Hamas se tenait globalement à l’écart de ceux-ci.

Pour assurer une certaine paix économique, Israël avait distribué des milliers de permis de travail à des habitants de l’enclave, tout en maintenant un blocus strict du territoire. L’assaut de samedi a brutalement renversé la donne. Des centaines d’hommes armés du Hamas ont pénétré en territoire israélien en franchissant les barrières de sécurité avant d’attaquer les localités frontalières.

« C’est un échec des renseignements. On ne peut pas l’appeler autrement », déclare Jonathan Panikoff, ancien responsable des services américains au Proche-Orient, cité par Atlantic Council. « C’est un échec de l’appareil de sécurité, qui remet en question ce qu’on pensait être une approche volontariste payante d’Israël envers Gaza. »

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), les institutions juives et tous les amis d’Israël appellent à un rassemblement, lundi à 18 h 30, place d’Israël à Paris, « en solidarité avec Israël et les Israéliens frappés par le terrorisme du Hamas ».

Un Franco-Israélien de 26 ans pourrait avoir été enlevé par le Hamas samedi matin dans le sud d’Israël, au début de l’attaque du mouvement islamiste palestinien, a annoncé dimanche le député Meyer Habib, élu dans la circonscription des Français de l’étranger comprenant Israël. « Avidan T., originaire de Bordeaux, a sans doute été enlevé dans le sud d’Israël par le Hamas alors qu’il participait au festival de musique », une rave party dans le désert prise pour cible par les assaillants, a précisé le député sur X (ex-Twitter). « Sa famille, son père, avec qui je me suis longuement entretenu, n’ont plus de nouvelles de lui » depuis samedi matin, a-t-il ajouté.

Israël évacuera tous les habitants vivant dans les villes proches de la frontière avec Gaza dans les vingt-quatre heures, a déclaré dimanche le général de brigade de Tsahal, Daniel Hagari, dans une vidéo. « Des dizaines de milliers de soldats combattants » sont déployés dans cette zone, « et nous allons atteindre tous les secteurs un par un jusqu’à ce que nous ayons tué chaque terroriste présent en Israël », a-t-il assuré.

Les combats dans le kibboutz de Kfar Aza, au sud d’Israël, se poursuivent, a-t-il précisé, ajoutant que des « combats héroïques sont en cours pour libérer des otages » détenus par le Hamas.

Bonjour Penelope Solette,

L’Iran a applaudi l’offensive du Hamas : « Nous soutenons cette fière opération “déluge d’Al-Aqsa” et nous sommes sûrs que le front de la résistance la soutient également », a déclaré le général des gardiens de la révolution Yahya Rahim Safavi, cité par l’agence ISNA. Le « front de la résistance » est le terme employé en Iran pour évoquer les mouvements palestiniens, libanais, syriens et autres, proches de l’Iran et opposés à Israël, l’ennemi juré de la République islamique.

Le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Nasser Kanani, a lui aussi salué l’offensive du Hamas, dans une interview accordée à ISNA. « La résistance a jusqu’à présent remporté des victoires spectaculaires au cours de cette opération », a-t-il ajouté, parlant d’« un moment brillant dans l’histoire de la lutte » des Palestiniens contre Israël. L’offensive du Hamas « a ouvert une nouvelle page dans l’histoire de la résistance et des opérations armées contre les occupants dans les terres occupées », a déclaré M. Kanani.

Mais Téhéran n’a toujours pas réagi aux tirs dont le Hezbollah – mouvement libanais pro-iranien – dit être l’auteur.

Selon la Maison Blanche, « il est trop tôt pour dire » si l’Iran est « directement impliqué » dans l’offensive lancée par le Hamas contre Israël, et les Etats-Unis n’ont « pas d’indication » en ce sens pour l’instant, a dit samedi un haut responsable de la Maison Blanche. Il a toutefois ajouté qu’il n’y avait « pas de doute » sur le fait que le Hamas était « financé, équipé et armé » entre autres par le régime de Téhéran.

Moscou s’est inquiété d’une « brusque aggravation de la situation dans la zone du conflit israélo-palestinien ». « Nous appelons les parties palestinienne et israélienne à un cessez-le-feu immédiat, à renoncer à la violence et à faire preuve de la retenue nécessaire », a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, dans un communiqué. Le vice-ministre russe des affaires étrangères et émissaire du Kremlin pour le Proche-Orient et l’Afrique, Mikhaïl Bogdanov, a déclaré être « en contact » avec toutes les parties concernées.

Mais, selon l’Institute for the Study of War (ISW), la Russie « exploite déjà et probablement continuera d’exploiter les attaques du Hamas en Israël pour réduire le soutien et l’attention des États-Unis et de l’Occident à l’Ukraine ». Ainsi, le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a déclaré que les États-Unis et leurs alliés auraient dû être occupés à travailler sur le « règlement palestino-israélien » plutôt que de « s’ingérer » dans les affaires de la Russie et de fournir une aide militaire à l’Ukraine.

Le nombre de victimes côté palestinien depuis samedi matin a été revu à hausse par le ministère de la santé. Il s’élève désormais à 313 morts et 1 990 blessés, précise le communiqué.
08:55

Le porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), Andrea Tenenti, a annoncé que les soldats de la paix ont observé, tôt samedi matin, le tir de plusieurs roquettes depuis le sud-est du Liban vers les territoires occupés par Israël dans la région de Kfarchouba, et des tirs d’artillerie depuis Israël vers le Liban en réponse.

« Nous sommes en contact avec les autorités des deux côtés de la ligne bleue, à tous les niveaux, pour contenir la situation et éviter une escalade plus grave. Les soldats de la paix de la Finul sont à leur poste, s’acquittent de leur tâche et continuent de travailler, y compris à partir d’abris, pour assurer leur sécurité. Nous exhortons tout le monde à faire preuve de retenue et à profiter des mécanismes de liaison et de coordination de la Finul pour désamorcer et empêcher une détérioration rapide de la situation », a déclaré Andrea Tenenti sur Telegram.

Chaque mètre de ce morceau d’avenue qui entre dans Sdérot, une localité du sud d’Israël, porte une trace du carnage. Au pied d’une moto, une tache de sang sombre. Sur le côté de la voie, une voiture dont l’avant est pulvérisé, comme si elle avait été écrasée par un poing géant. Sur le rond-point, une camionnette échouée là, entre la route et le trottoir, aux impacts de balle à peine visibles. A côté, quatre sacs mortuaires, d’un blanc immaculé.

Deux d’entre eux contiennent les passagers du véhicule, « des travailleurs chinois », affirme Igor Aronov, la peau mate, le corps maigre — un juif originaire du Daghestan, qui a passé toute sa vie ici, à Sdérot, cette ville de la périphérie d’Israël, où l’on trouve à se loger à des prix modiques, à condition d’habiter tout près de l’ennemi. La clôture de Gaza est à 1 kilomètre.

Le nombre de victimes côté palestinien depuis samedi matin s’élève à 256 morts, dont 20 enfants, a annoncé le ministère de la santé dimanche. Par ailleurs, 1 788 citoyens ont été blessés, dont 121 enfants, précise le communiqué.

07:54

Les forces de défense d’Israël (FDI) ont publié, dimanche dans un communiqué, les noms de 26 soldats tués samedi dans l’attaque lancée par le Hamas.

Le groupe armé libanais du Hezbollah a tiré des dizaines de roquettes et d’obus dimanche sur trois positions israéliennes dans un secteur contesté à la frontière entre les deux pays. Le Hezbollah a déclaré dans un communiqué que l’attaque était en solidarité avec la « résistance palestinienne ». L’armée israélienne a riposté sur les zones libanaises, a fait savoir Tsahal dans un communiqué publié peu avant 06 h 30, heure de Paris, sans plus de précision sur les victimes.

L’Autorité fédérale de l’aviation américaine (FAA) a appelé, dimanche, les pilotes et les compagnies aériennes à « faire preuve de prudence » dans la région de Tel-Aviv. « Des retards sont attendus, les opérateurs doivent calculer le carburant en conséquence », précise le communiqué.

Dimanche à 6 h 30 (5 h 30 à Paris), 1 864 blessés avaient été évacués vers des hôpitaux à la suite des attaques du Hamas, a annoncé le ministère de la santé israélien dans un communiqué. Parmi eux, 19 sont dans un état critique et 326 sont grièvement blessés.

L’artillerie israélienne a frappé ce dimanche matin le sud du Liban en réponse un tir en provenance de cette zone, a fait savoir Tsahal dans un communiqué publié peu avant 06 h 30, heure de Paris.

« L’artillerie israélienne est en train de frapper la zone du Liban d’où est parti un tir », dit le texte, sans plus de précision sur la nature de cette attaque. Le Hamas et d’autres mouvements palestiniens engagés dans la lutte armée contre Israël sont implantés dans le sud du Liban.

Le commissariat de Sdérot dont le Hamas s’était emparé est de nouveau sous contrôle israélien, a annoncé un porte-parole de la police israélienne.

« Depuis le matin, les forces de police du district sud et les soldats de Tsahal s’efforcent de neutraliser les terroristes qui se sont infiltrés dans le commissariat de Sdérot. Il y a peu de temps, le contrôle total a été atteint », a-t-il affirmé dans la nuit précisant que « dix terroristes » avaient été « neutralisés ».

Le conflit a provoqué d’importantes perturbations à l’aéroport international Ben-Gourion de Tel-Aviv, et de nombreuses compagnies aériennes ont annulé leurs vols à destination de la ville ce week-end. La fédération américaine de l’aviation a conseillé aux pilotes de faire preuve d’une « prudence extrême » en survolant l’espace aérien israélien.

Le ministère chinois des affaires étrangères a réagi, samedi matin, dans un communiqué, à l’affrontement entre le Hamas et Israël : « La Chine est profondément préoccupée par l’escalade actuelle des tensions et de la violence entre la Palestine et Israël et appelle toutes les parties concernées à rester calmes et à faire preuve de retenue, à cesser le feu immédiatement, à protéger les civils et à empêcher une nouvelle détérioration de la situation. »

Dans une vidéo diffusée sur X (ex-Twitter), un porte-parole des forces armées israéliennes a annoncé que « 200 terroristes » avaient été tués par Israël depuis le début de l’attaque par le Hamas. « Nous espérons que ce nombre va augmenter », a affirmé le lieutenant Johnathan Conricus, affirmant qu’Israël allait déployer une « réponse sans précédent » et tenant le Hamas pour « responsable » des conséquences. Le porte-parole a évalué à « des centaines » le nombre de membres du Hamas ayant réussi à s’introduire en Israël.

« Notre priorité est de restaurer la situation dans le sud [d’Israël], de s’assurer que notre population est en sécurité et de pouvoir localiser chaque civil et chaque soldat israélien » , a souligné le lieutenant Conricus qui a également affirmé que tout était mis en œuvre pour s’assurer que la frontière était de nouveau fermée, afin « de prévenir toute nouvelle attaque ».

Le porte-parole a aussi confirmé qu’Israël frappait actuellement des « cibles militaires » appartenant au Hamas.

Selon le Likoud, le parti de Benyamin Nétanyahou, le premier ministre israélien a demandé à ses principaux rivaux, Yaïr Lapid et Benny Gantz, de rejoindre le gouvernement. Les deux hommes se sont rencontrés dans la soirée, mais aucun accord n’a été trouvé pour l’instant.

Le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a déclaré l’état d’urgence national, qui est entré en vigueur dans la soirée. Il a appelé à recruter tous les volontaires de la police à travers le pays.

Des civils israéliens retenus en otage dans leur maison dans les villes de Be’eri et Ofakim ont été libérés par les forces israéliennes durant la nuit.

03:51

Les frappes aériennes israéliennes sur Gaza se sont intensifiées après la tombée de la nuit, détruisant des immeubles résidentiels, notamment une tour de quatorze étages abritant des dizaines d’appartements ainsi que des bureaux du Hamas dans le centre de la ville. Les forces israéliennes ont tiré une sommation juste avant.

Vers 3 heures du matin, un haut-parleur au sommet d’une mosquée de la ville de Gaza a lancé un avertissement aux résidents des immeubles à proximité en leur demandant d’évacuer immédiatement. Quelques minutes plus tard, une frappe aérienne israélienne a réduit en cendres un immeuble de cinq étages.

Une roquette s’est abattue sur Ashkelon, près d’un hôpital, dans le sud d’Israël, au nord de la frontière avec la bande de Gaza.

Selon le service d’urgence israélien, le Magen David Adom, une femme d’environ 50 ans a été sérieusement blessée et prise en charge, et cinq autres personnes ont été légèrement blessées.

Quelques heures avant la frappe, les patients de l’hôpital avaient été mis à l’abri.

Après une réunion du cabinet de sécurité israélien, le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a annoncé la décision du pays « d’interrompre les transferts d’électricité, de carburant et de marchandises vers Gaza ». De fait, une grande partie de Gaza s’est retrouvée plongée dans l’obscurité une fois la nuit tombée, puisque Israël fournit la quasi-totalité de l’électricité dans les territoires.

« Nous nous dirigeons vers une guerre longue et épuisante. Cette guerre nous a été imposée par une attaque meurtrière du Hamas », a ajouté M. Nétanyahou à l’issue de la réunion, qui a servi à prendre des mesures pour « détruire les capacités militaires et gouvernementales du Hamas ».

« La première étape s’achève en ce moment avec la destruction de la majorité des forces ennemies qui se sont infiltrées sur notre territoire », a-t-il déclaré. « Nous avons commencé la formation offensive, celle-ci se poursuivra sans réserve et sans relâche jusqu’à ce que les objectifs soient atteints. Nous rétablirons la sécurité pour les citoyens d’Israël et nous vaincrons », a-t-il ajouté.

De son côté, le Hamas a déclaré qu’il se préparait à un combat potentiellement long. « Nous sommes prêts à toutes les options, y compris à une guerre totale », a déclaré le chef adjoint du bureau politique du Hamas, Saleh Al-Arouri, à la chaîne de télévision Al-Jazira. « Nous sommes prêts à faire tout ce qui est nécessaire pour la dignité et la liberté de notre peuple », a-t-il ajouté.

Les dirigeants occidentaux ont fermement condamné l’incursion sans précédent de militants palestiniens dans le sud d’Israël, insistant sur le droit de l’Etat hébreu à se défendre : une position traditionnelle. Tout comme l’est celle de Téhéran, qui se félicite de l’attaque du Hamas contre son ennemi et sa bête noire.

Pris de court, les Etats arabes du Moyen-Orient appellent à la retenue. L’Arabie saoudite, qui explorait ces derniers mois la possibilité d’une reconnaissance de l’Etat hébreu, a mis en cause « la privation du peuple palestinien de ses droits légitimes ».

En Cisjordanie occupée, six Palestiniens ont été tués et 120 blessés samedi lors d’affrontements avec les forces israéliennes et des colons, selon le ministère palestinien de la santé.

Peu avant une heure du matin cette nuit (minuit, heure de Paris), l’armée israélienne a frappé plusieurs bâtiments à Gaza alors que se poursuivaient les tirs de roquettes à partir du territoire, selon des journalistes de l’Agence France-Presse. L’armée affirme qu’il s’agissait de « centres de commandement » du Hamas.

Les forces de défense d’Israël (FDI) exhortent les habitants de plusieurs quartiers de Gaza à quitter leur habitation, alors que des opérations militaires sont en cours.

« Résidents de la bande de Gaza, soyez attentifs ! Les opérations du Hamas obligent Tsahal à opérer sur votre lieu de résidence. Pour votre sécurité, vous devez quitter votre lieu de résidence immédiatement », écrit Avichay Adraee, porte-parole des FDI pour les médias arabes, dans un message publié en soirée sur X (ex-Twitter).

Le message est accompagné de vidéos expliquant à quels endroits se rendre selon le quartier d’habitation.

Les combats opposant l’armée israélienne et des membres du Hamas dans certaines parties du sud d’Israël se poursuivaient à 1 h 30, heure locale (0 h 30, heure de Paris) et la situation dans le pays n’était pas encore entièrement sous contrôle, a déclaré un porte-parole de l’armée israélienne.

L’évolution de la situation et la façon dont Israël réagira devraient dépendre du grand nombre d’otages civils et militaires capturés par le Hamas, a-t-il ajouté.

Interrogé par la chaîne américaine CNN, le porte-parole de l’armée israélienne, le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, a reconnu un nombre « significatif » de personnes capturées et prises en otage lors de l’assaut du Hamas.

« C’est sans précédent dans notre histoire que nous ayons autant de ressortissants israéliens entre les mains d’une organisation terroriste », a-t-il dit.

« Je peux vous assurer que Tsahal se concentrera sur le retour de chaque Israélien », a-t-il déclaré, ajoutant que la capture de ces personnes « forcera Israël à une réponse sans précédent ».

La porte de Brandebourg a été illuminée ce samedi soir aux couleurs du drapeau de l’Etat hébreu, « en solidarité avec Israël », comme le déclare sur X (ex-Twitter) le chancelier allemand, Olaf Scholz.

Dans une tribune au Monde, les auteurs du livre La guerre du Kippour n’aura pas lieu dressent le parallèle entre les événements de 1973 et ceux qui touchent aujourd’hui Israël. « En lançant l’opération “Déluge d’Al-Aqsa”, relèvent-ils, le Hamas espère provoquer une escalade dans la région. »

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s’est entretenu samedi avec son homologue égyptien, Sameh Choukri, dans l’espoir que l’Egypte, un intermédiaire-clé entre Israël et le Hamas, contribue à mettre fin à l’offensive du mouvement islamiste palestinien, selon le département d’Etat.

Lors d’une conversation téléphonique avec M. Choukri, M. Blinken a souligné « l’urgence de parvenir à un arrêt immédiat de l’effroyable assaut des terroristes du Hamas contre Israël », a déclaré le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller.

D’après un haut responsable de la Maison Blanche, Washington juge qu’il est « trop tôt » pour dire si l’Iran est impliqué dans l’offensive du Hamas sur Israël. Il a toutefois ajouté qu’il n’y avait « pas de doute » sur le fait que le Hamas était « financé, équipé et armé » entre autres par le régime de Téhéran.

Cet officiel a déclaré que les Etats-Unis et Israël étaient en discussion « approfondie » concernant une aide militaire. Il a indiqué qu’une annonce, côté américain, était possible dès dimanche, mais a reconnu que l’exécutif faisait face à une situation parlementaire compliquée, puisque l’une des chambres du Congrès est paralysée après la destitution de son chef républicain : « Il y a probablement un rôle à jouer ici pour le Congrès, et, sans speaker de la Chambre des représentants, c’est une situation inédite qu’il va falloir gérer. »

Selon l’agence Reuters, qui cite un enregistrement d’un porte-parole de la branche armée du Hamas, le nombre d’Israéliens capturés est « plusieurs fois supérieur » à des dizaines. D’après le porte-parole, les prisonniers sont répartis dans toutes les zones de la bande de Gaza.

Les médias israéliens, citant des responsables des services de secours, annoncent qu’au moins 250 personnes ont été tuées et 1 590 blessées en Israël depuis le début de l’assaut du Hamas. Pour l’heure, le nombre de personnes prises en otage − civils et soldats − est indéterminé.

Parmi les gradés tués en Israël se trouvait le lieutenant-colonel Jonathan Steinberg, un officier supérieur qui commandait la brigade militaire du Nahal, une importante unité d’infanterie.

Les attaques du Hamas palestinien sur le sol israélien ont fait « plus de 200 morts » et « plus de 1 000 blessés » samedi, a confirmé dans la soirée l’armée israélienne, accusant les hommes armés du mouvement islamiste au pouvoir à Gaza d’avoir commis des massacres.

« Les terroristes se sont déchaînés et se sont introduits dans des maisons, ils ont massacré des civils », écrit l’armée sur son compte X (ex-Twitter).

Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a appelé samedi le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, lui demandant de « poursuivre et [d’]intensifier les mesures pour restaurer le calme et la stabilité en Cisjordanie » occupée, selon un communiqué du département d’Etat.

Le chef de la diplomatie américaine a « réitéré la condamnation sans équivoque des attaques terroristes du Hamas contre Israël, et [a] appelé tous les dirigeants de la région à les condamner », selon le texte.

En début de journée, alors que le Hamas qui contrôle depuis 2007 la bande de Gaza avait lancé son offensive surprise, Mahmoud Abbas a réagi aux événements en déclarant que son peuple avait le droit de se défendre contre la « terreur des colons et des troupes d’occupation », selon des propos cités par l’agence de presse officielle WAFA.

Cet assaut a été longuement préparé, mais la surprise est totale : le Hamas, s’inscrivant dans le temps long, inflige au renseignement israélien son pire échec depuis la guerre du Kippour, il y a cinquante ans presque jour pour jour. Il a lancé ses hommes après la prière de l’aube, franchissant en plusieurs points la barrière qui enserre Gaza, et l’enjambant grâce à de petits planeurs motorisés. Un commando a atteint le village de Nizim par la mer.

Pourquoi le Hamas a-t-il décidé de briser, samedi matin, le statu quo et de défier Israël ? Quelles en sont, déjà, les conséquences politiques et diplomatiques ?

Les explications de notre correspondant à Jérusalem, Louis Imbert.

A l’image de multiples autres compagnies aériennes, Transavia a annulé, samedi, tous ses vols à destination et en provenance de Tel-Aviv jusqu’à lundi inclus au minimum, précisant suivre avec attention l’évolution de la situation sécuritaire en Israël, après l’offensive surprise lancée par le Hamas, samedi.

La compagnie low cost du groupe Air France-KLM avait dans un premier temps uniquement annulé un vol au départ de Paris-Orly samedi, et proposé aux clients qui le souhaitaient des reports sans frais pour les vols suivants.

« En coordination avec la direction générale de l’aviation civile française et les autorités israéliennes, Transavia France annule ses vols vers Tel-Aviv (…) au départ de Paris-Orly et [de] Lyon-Saint-Exupéry du dimanche 8 octobre [deux vols depuis Paris-Orly] et lundi 9 octobre [trois vols depuis Paris-Orly et un vol depuis Lyon-Saint-Exupéry] », selon un communiqué.

« Les passagers peuvent soit reporter leur voyage sans frais sur un autre vol jusqu’au 15 octobre, soit obtenir un bon d’achat équivalent à la valeur du billet », précise la compagnie, qui assurait jusqu’à présent une vingtaine de vols par semaine vers Israël.

Comme Air France, qui a, elle, suspendu « jusqu’à nouvel ordre » sa desserte de Tel-Aviv, Transavia rappelle que « la sécurité de ses clients et de ses équipages est sa priorité absolue ».

Au fil de la journée, de multiples compagnies aériennes ont annoncé des annulations de vols à destination de Tel-Aviv, parmi lesquelles Lufthansa, Emirates, Ryanair ou Aegan Airlines.

Le premier ministre israélien a pris la parole samedi soir lors d’une allocution télévisée nationale, après avoir passé la majeure partie de la journée en réunion avec de hauts responsables de la sécurité.

Benyamin Nétanyahou s’est engagé à ce qu’Israël utilise « toute sa puissance » pour vaincre et se « venger » du Hamas, après son incursion meurtrière dans le sud d’Israël, déclarant toutefois que la guerre « prendrait du temps ».

Le chef du gouvernement a déclaré que l’armée israélienne utiliserait toutes ses forces pour « détruire les capacités du Hamas » et a promis que celui-ci paierait un lourd tribut si « un seul cheveu » des otages israéliens – capturés samedi et désormais détenus par le Hamas – était touché.

« Nous les vaincrons jusqu’à la mort et nous nous vengerons de ce jour noir » , a-t-il déclaré. Il a ajouté en qualifiant Gaza de « cité du mal » : « Tous ces endroits où le Hamas se cache (…) nous allons en faire des ruines », « je dis aux habitants de Gaza : “sortez de là maintenant car nous allons agir partout avec toute notre force” ».

Le journaliste américain Nic Robertson, travaillant pour CNN, a témoigné dans une vidéo postée il y a une heure sur le réseau social X avoir tout juste atterri à Tel-Aviv, à l’aéroport international Ben-Gourion, quand les sirènes de sécurité se sont déclenchées en raison de la menace d’une nouvelle pluie de roquettes sur la ville.

On voit d’autres passagers sortis de l’avion allongés au sol et serrant leurs bagages, pour tenter de se protéger de potentielles frappes, et l’on entend en fond les sirènes de sécurité. Tel-Aviv est touchée par une salve de roquettes lancées depuis la bande de Gaza depuis le début de soirée. Des bâtiments ont notamment été détruits partiellement par ces frappes.

De multiples compagnies aériennes ont annulé des vols à destination de Tel-Aviv samedi et dimanche, dans la foulée de l’offensive militaire lancée par le Hamas sur Israël samedi.