Demande aux « soutiens d’Israël ».

Le drame en cours au Moyen-Orient offre une surenchère de prises de position et d’indignation. Chacune semblant totalement invalider celle de l’autre « camp ».

De notre côté, celui qui soutient la cause palestinienne et sa lutte contre l’occupation, nous n’arrivions même pas à concevoir la logique de ceux qui défendent la politique des gouvernements israéliens successifs.

Comment condamner les attaques du Hamas sans prendre en compte les milliers de morts précédents côté Palestinien ? Comment réussir à s’indigner sur un même territoire pour les 300 morts en 15 ans côté israélien, sans pleurer les 6 400 morts sur la même période côté Palestinien (dont énormément d’enfants et de civils) ? Sincèrement, nous avions du mal à saisir.

Mais il nous manquait un axe important de compréhension. Et c’est Netanyahu lui-même qui nous a éclairés spectaculairement là-dessus.

Si nous considérons que la vie d’un Palestinien n’a pas la même valeur que celle d’un Israélien, alors, tout devient plus évident. Si les Palestiniens doivent être considérés comme des animaux, il devient logique que les vies israéliennes comptent plus. Si on découvre des cafards dans sa maison, et qu’on décide de les éradiquer, personne n’ira s’indigner en disant que la mort de ces cafards devrait peser plus que le confort d’une famille dans cette maison.

Et bien, si on accepte d’assumer cette posture intellectuelle, il est alors tout à fait possible de comprendre le camp de Netanyahu.

Mais c’est la seule façon possible. Les autres postures, n’assumant pas cette extrémité intellectuelle mais arrivant aux mêmes conclusions (et conséquences humaines) ne peuvent être entendables. Et ne doivent pas être entendues.

Ce texte n’est en rien une provocation mais une réelle demande auprès de ceux qui vont vouloir continuer à soutenir la politique du gouvernement israélien. Une politique qui nous apparaît sincèrement comme inhumaine. Mais à partir du moment où les Palestiniens ne sont pas considérés comme des humains, alors, nous pouvons comprendre le raisonnement et les décisions prises.