Vote sur le glyphosate : l’Union européenne ne reconduit pas son autorisation pour 10 ans, la France s’abstient

13 June 2019, Baden-Wuerttemberg, Stuttgart: A farmer sprays a field near Stuttgart-Plieningen with a field sprayer. Photo: Christoph Schmidt/dpa (Photo by Christoph Schmidt/picture alliance via Getty Images)

De nombreux pays européens, dont la Belgique, les Pays-Bas, et la France, ont décidé de s’abstenir de voter sur la réhomologation de cet herbicide très controversé.

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Les Vingt-Sept se sont prononcés ce vendredi 13 octobre sur la proposition de Bruxelles de reconduire pour dix ans l’autorisation du glyphosate dans l’UE.

PESTICIDES – Un vote décisif pour la santé des Hommes et la biodiversité. Les Vingt-Sept ont finalement dit non à la proposition de Bruxelles de reconduire pour dix ans l’autorisation du glyphosate dans l’Union européenne. Cet herbicide controversé, notamment utilisé dans le désherbant Roundup de Monsanto, est le plus utilisé en Europe. Un nouveau vote est prévu en novembre.

Pour que le glyphosate soit prolongé, il fallait atteindre une majorité qualifiée de voix positives, soit 15 États sur 27, représentant au moins 65 % de la population européenne.

Abstention en masse

Les divergences affichées par les Européens sont grandes sur le sujet. L’Autriche a annoncé s’opposer à la reconduction de l’autorisation et le Luxembourg avait signalé fin septembre son intention de voter contre après avoir déjà momentanément banni la commercialisation du glyphosate sur son territoire.

La Belgique s’est abstenu de voter, en raison de divergences dans sa coalition gouvernementale, a indiqué à l’AFP le ministère de l’Agriculture. Abstention aussi des Pays-Bas, qui jugent qu’« un vote pour ou contre ne rendrait pas justice » à leur « position nuancée », selon le ministre de l’Agriculture sortant Piet Adema.

Proposition de la Commission insuffisante pour Paris

La décision de la France était plus qu’attendue ce vendredi. Jugeant insatisfaisante la proposition de Bruxelles, Paris a décidé d’également s’abstenir lors du vote, rendant de fait impossible l’obtention de la majorité qualifiée requise pour valider la proposition européenne.

« On a dit, depuis le début, que la proposition de la Commission telle qu’elle est formulée, 10 ans sans conditions, ne correspondait pas à la trajectoire » décidée par la France depuis plusieurs années, qui est de « restreindre les usages là où il y a des alternatives pour faire en sorte qu’il y ait moins de glyphosate », a-t-il justifié.

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