Arrêt sur l’indicible qui nous étreint, cette douleur incessante de voir mais ne pouvoir faire ..
Douleurs vertigineuses, au regard d’un horizon sans limites, autre, que celui de la mort de toute une population dévastée, humiliée, déchiquetée, anéantie, mais, surtout, mise au silence et rejetée du discours de l’humanité, pleine et entière, depuis des dizaines d’années.
Même, et, à justes raisons, si nous compatissons pour le peuple palestinien, peut-on se satisfaire d’une intellectualisation spécifique de celui-ci ? Les principes colonisateurs, sous l’égide de » l’occidentalisation des valeurs « , n’ont-ils pas servi, encore, aujourd’hui, à ignorer tout fondement de l’autre, son histoire, sa différence ? Comment faire de la terre des ancêtres, un lieu d’appartenance et de transmission de ses richesses, dans le système de mondialisation capitaliste ?
Doit-on se satisfaire de l’adoption universelle d’une même organisation de l’Etat, et, surtout, de la généralisation des médias de masse qui diffusent d’identiques manières de se comporter, de consommer ou de se distraire, et qui répandent un même imaginaire ?
S’Il faut effacer toute différence, pour ne laisser transparaître que déstructuration, » recomposition » sans jamais, se soucier des fondements essentiels de l’humanité, que peut-on attendre de cette artificialisation du discours et, des moyens mis en œuvre, à cet effet, ayant rompu toute approche des peuples, de leur réalité à vivre et à survivre ?
Nelly
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https://www.infolibertaire.
Lors du soulèvement palestinien de 2021, la psychiatre et psychothérapeute Samah Jabr avait déclaré : « Mon appel à l’international, c’est de cesser de soutenir les Palestiniens seulement pour leur malheur et en tant que victimes, mais aussi pour leur ténacité et en tant que résistants, pour leur volonté de garder une dignité humaine et une capacité d’agir. C’est un appel que je ne cesse de lancer. Parce que dans beaucoup de pays, les Palestiniens sont vus soit comme des terroristes, soit comme des victimes – c’est une division typique des perceptions dominantes à l’international… Nous ne voulons pas être terroristes, nous voulons être efficaces dans notre volonté de retrouver une subjectivité et de changer notre situation, de regagner notre liberté individuelle et collective. »
https://lundi.am/Palestine-la-
PALESTINE LA RESISTANCE COMME THERAPIE
Entretien avec Samah Jabr, psychiatre et psychothérapeute palestinienne
Un spectre hante le monde, celui de la Palestine. Comme chaque fois qu’une phase de crise aiguë a fait réapparaître cette question dans le champ médiatique, il faut être attentif à la fois à la singularité du moment et aux processus longs. Se garder d’abord de considérer qu’il y aurait eu quelque chose comme une situation normale, que seraient venus déranger des « heurts », des « affrontements », des « bombardements », des « roquettes », « un bilan qui s’alourdit » faisant craindre « un embrasement dans toute la région »… Tenter enfin de penser la Nakba, la « catastrophe » ou le « désastre » des Palestiniens, comme le fait « que les choses continuent comme avant ».
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