– Par Ali Bouzerda –
« Quand une bête sauvage est blessée, il faut s’attendre au pire… », disent les chasseurs.
L’attaque surprise des hommes armés du Hamas, ce « samedi noir » Yom Kippour a démystifié la force du « géant » Israël et choqué sa population civile qui pensait être à l’abris de tout danger, surtout après la liquidation d’un millier de personnes et la prise d’otage de 240 autres.
Une tragédie qui marquera la mémoire des israéliens à jamais, sans oublier la honte de l’Establishment israélien face à l’aventure de quelques combattants du Hamas qui étaient sous estimés par des politiques aux ordres d’un chef de gouvernement mythomane qui adore qu’on l’appelle « King Bibi ».
D’ailleurs, en colère, Netanyahou n’a pas hésité à faire le parallèle de l’attaque du « 7 octobre » avec l’attaque de Pearl Harbour par les japonais, le 7 décembre 1941. Cet incident a obligé les américains d’entrer en guerre, avant que Washington ne décide plus tard de lâcher sa bombe atomique sur Hiroshima. Plus de 100.000 personnes y laisseront la vie et les personnes proches du point d’explosion furent tuées instantanément. À une plus grande distance, des personnes innocentes souffrirent de brûlures et de l’effet grave des radiations. Des décennies plus tard, nombreux bébés naîtront avec des malformations dues à ces terribles radiations. Washington ne s’est jamais excusé pour ce crime et cette horreur.
Il faut bien souligner qu’à cette époque, le Japon voulait absolument éviter une capitulation, d’autant plus qu’elle était « sans condition » comme l’exigeait le président américain, Harry Truman.
Et pour revenir à Netanyahou. L’homme politique qui a été « blessé » dans son ego surdimensionné et aveuglé par le désir de vergence, se projète-t-il dans cette perspective atomique ? Sinon pourquoi son ministre de l’Héritage, Amichay Eliyah oserait-il déclarer publiquement vouloir lâcher : « une sorte de bombe nucléaire sur toute la bande de Gaza, la raser et tuer tout le monde »?
En un mot, « un crime contre l’humanité » et un « holocaust » à Gaza?
Comment peut-on être si amnésique après tout ce qui s’est passé durant la Deuxième Guerre Mondiale? Quel cynisme et quelle barbarie!
Le cap des 10.000 morts palestiniens contre le décès d’un millier d’israélien est déjà dépassé. L’armée israélienne a lâché plus de 23.000 tonnes de bombes sur Gaza, ce qui équivaut à la bombe atomique larguée le 6 août 1945 sur Hiroshima.
Que cherche encore Netanyahou et son gouvernement d’extrémistes ? Libérer les otages ? Sûrement pas ?
Une capitulation des leaders du Hamas ? Non plus. Une extermination des palestiniens sous prétexte de « la lutte contre le terrorisme »?
Son excès de zèle dans cette énième guerre contre les palestiniens est soutenu aveuglément par Washington. « Israël a le droit et aussi le devoir de se défendre… », a dit et répété le Secrétaire d’état américain Antony Blinken, lors de ses tournées au Moyen Orient. Un feu vert pour continuer à tuer et raser Gaza jusqu’à nouvel ordre…
L’insolite dans l’histoire de la déclaration de l’ultra nationaliste Amichay Eliyah, c’est que Netanyahou a menacé de virer du gouvernement. Il était furieux contre lui, non pas pour l’idée de « la bombe atomique sur Gaza », mais parce qu’il a avoué officiellement qu’Israël possédait la bombe nucléaire. Jamais de jamais, Tel Aviv n’a reconnu officiellement en détenir, pour des raisons évidentes…
Face au tollé suscité par ses propos, le ministre en question a été obligé de faire amende honorable en publiant un message sur X (anciennement Twitter) affirmant que sa déclaration était « métaphorique ».
Une métaphore en temps de guerre ? Et pourquoi ne pas avouer tout simplement que c’était « un lapsus » qui reflète l’état d’esprit des décideurs israéliens, en ces temps sauvages ?
Article19.ma
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