Suite à l’audience au Conseil d’Etat sur la dissolution des Soulèvements de la terrre, appel à rassemblements
Vendredi 27 octobre, un rassemblement vibrant s’est tenu devant le Conseil d’Etat avec des représentant·es de dizaines d’organisations et comités des Soulèvements de la terre alors que devait se tenir l’audience au fond sur le décret de dissolution de notre mouvement.
Lisez ici le texte complet de la Déclaration collective lu devant le Conseil d’État à 15 voix par des personnes engagées dans les Soulèvements de la Terre et des porte-parole entre autres d’Atttac, Solidaires, Bloom, Alternatiba, l’Atelier Paysan, la Confédération Paysanne, Ingénieurs Sans Frontières, les Amis de la Terre
La menace de dissolution, qui s’était éloignée avec la suspension du décret en août dernier, est à nouveau à l’horizon. Contrairement à ce qu’avaient statué les juges du Conseil d’Etat, le rapporteur public a suggéré aux juges d’adopter une définition délibérément extensive et juridiquement floue de la notion de « provocations ». Si cette redéfinition liberticide du terme de « provocation » venait à être adoptée par les juges, demain c’est l’ensemble du mouvement social que le gouvernement pourrait dissoudre administrativement ! Nous ne pouvons pas laisser s’instaurer un si dangereux précédent sans lui opposer une ferme et digne résistance.
Retrouvez là notre analyse sur l’audience au Conseil d’Etat et ses enjeux
Si le gouvernement tient tant à nous dissoudre, c’est parce que face à son action anti-écologique et anti-sociale au service d’intérêts privés, nos mobilisations redonnent espoir dans la possibilité de défendre concrètement les terres et l’eau. Mais on ne dissout pas un soulèvement et nous appelons tou·te·s les personnes, organisations, comités locaux, partout à travers le pays à rester vigilant·es et à continuer à faire vivre, croître et se multiplier le mouvement dans les mois et années à venir.
La décision du Conseil d’Etat sera rendue à une date encore inconnue dans les jours ou la semaine à venir. Si celui devait, par un ultime revirement, entériner le décret de dissolution, nous appelons, à ce que, partout à travers le pays, dans les 48h suivant le rendu public du délibéré, essaiment et se multiplient des initiatives de résistance et de solidarité, des manières de se rassembler et de montrer que le mouvement se démultipliera et resurgira partout. À nous de trouver les gestes adéquats à chaque situation, d’être inventif·ve·s dans nos recherches de joyeux resurgissements inopinés !
Ce qui repousse partout ne peut être dissout.
Nous sommes tous·tes les soulèvements de la terre !
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