Peremier procès concernant les violences politiques commises et ordonnées par le pouvoir pour réprimer le convoi des libertés

Ce qui s’est passé ce jour là dépasse l’entendement. Nous avons vu, au cours des gardes à vue, des hommes en sang, auxquels les OPJ ne savaient que reprocher, macérer hébétés. Des policiers sortir leur arme pour menacer des citoyens qui circulaient sans avoir causé la moindre difficulté. Un homme, la jambe brisée et pendante, traîné sur des mètres par ceux qui l’avaient arrêté.

Des blindés, tandis que Le Monde, hystérisé, irait jusqu’à prétendre que ces manifestants avaient arboré un drapeau Taliban.

Un drapeau qui se révèlerait blanc, strictement blanc: celui de la paix.

Nous représenterons avec Louise Kontogiannis Etienne, étudiant en cinéma de 18 ans qui a eu le crâne fracassé.

Nous avons fait citer Didier Lallement.

Ce jour là, pas une vitre ne fut cassée. Pas un manifestant ne se montra violent.

Alors nous rechercherons la vérité. Celle qui, selon le préfet de police de Paris, fit trembler le pouvoir ce jour là.

La plainte d’Etienne, que nous avons gracieusement représenté, avait été au départ rejetée. Il nous aura fallu des mois pour obtenir ce procès.

Que cela serve d’avertissement à ceux qui croient en l’impunité.

Nous travaillons dans l’ombre, et ne lâchons jamais.

Tribunal judiciaire de Paris, 16 novembre 2023, 13H30, 10e chambre 2.