Je vois qu’il plaît aux médias (ou merdias ) d’utiliser à longueur de journée le mot ANTISEMITISME
Il est bon de faire savoir voir de rappeler que les Sémites sont non seulement les Juifs (Hébreux) mais aussi les Arabes et les Assyriens
les Juifs en Israël qui sont des Ashkénazes, venus d’Europe, des pays de l’est et de Russie et ne sont donc pas sémites !
Les Ashkénazes ont en effet pour langue vernaculaire le yiddish, qui prend pour base le haut allemand médiéval et y ajoute de l’hébreu, du polonais et du russe.
Les juifs Séfarades, parlent le judéo-espagnol, langue logiquement empruntée à l’espagnol et à laquelle viennent se greffer des mots hébreux. Beaucoup ont vécus en Afrique du Nord, ont adopté la façon de vivre de ses populations et sont parfois victimes de discriminations de la part des Ashkénazes.
Quelle drôle de question, et pourtant… Si la haine antisémite est une longue construction de 20 siècles, le mot sémite et son corollaire antisémitisme sont plutôt récents.
C’est durant le siècle des Lumières que certains chercheurs ont cherché à justifier la domination blanche par la science. Ainsi naissent les théories racialistes.
Le mot sémite est une invention du philologue A-L von Schlözer. Il rassemble sous le vocable de « sémite » – dérivé de Sem, roi de Mésopotamie – des langues à la parenté avérée : l’hébreu, l’araméen, l’arabe. De là, au cours du XIXème, le terme va opérer un glissement : on passe des « langues sémites » aux « peuples sémites ».
Dans son Essai sur l’inégalité des races humaines, Gobineau distingue différentes races à partir de leur histoire, leurs caractères culturels, et aptitudes supposées. Puis les classe des inférieures aux supérieures. C’est ainsi que, sur des observations et recherches pseudoscientifiques, il pose les bases d’un racisme « biologique ». La « race » est un caractère irréfutable et héréditaire car on ne peut changer les gènes. A partir de là, l’antijudaïsme devient l’antisémitisme sous la plume de Wilhelm Marr, un journaliste allemand qui trouve cette haine tout à fait rationnelle.
Depuis l’Antiquité, l’antisémitisme était entretenu par les chrétiens. Désormais justifié par la science, il passe de persécution religieuse à la manifestation du progrès. Voilà comment ce racisme extrêmement spécifique a accompagné le passage à l’époque contemporaine. Si nous avons coutume de refuser le vocable de l’ennemi, le terme antisémitisme s’est imposé dans le langage courant incarnant ce qu’il a toujours été, une abomination. Néanmoins, il est important de bien comprendre que ce débat inepte sur le « sémitisme » n’a pas lieu d’être ; c’est la création d’idéologues-pseudo scientifiques d’ores et déjà – et même sans la science – racistes, devenu l’argument des antisémites les plus agressifs.
Poster un Commentaire