En direct, guerre Israël-Hamas 

https://www.lemonde.fr/international/live/2023/11/18/en-direct-guerre-israel-hamas-vingt-six-morts-dans-une-frappe-aerienne-sur-khan-younes-dans-le-centre-de-la-bande-de-gaza-annonce-un-directeur-d-hopital_6200413_3210.html

En direct, guerre Israël-Hamas : l’armée israélienne a ordonné l’évacuation « sous une heure » de l’hôpital Al-Shifa de Gaza

Les soldats israéliens qui mènent, pour le quatrième jour d’affilée, un raid à l’hôpital ont ordonné cette évacuation par haut-parleurs, samedi matin, selon un journaliste de l’AFP sur place. Plus tôt, vingt-six personnes sont mortes dans un bombardement aérien sur Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé un directeur d’hôpital.

Tout le live

08:06 Urgent

L’armée israélienne a ordonné l’évacuation « sous une heure » de l’hôpital Al-Shifa de Gaza

Les soldats israéliens qui mènent, pour le quatrième jour d’affilée, un raid à l’hôpital Al-Shifa de Gaza ont ordonné par haut-parleurs son évacuation « sous une heure », a rapporté un journaliste de l’Agence France-Presse sur place, samedi. Actuellement, selon l’ONU, 2 300 patients, soignants et déplacés se trouvent dans cet établissement ; l’inquiétude internationale va grandissante pour leur sort. Israël assure que le Hamas, au pouvoir à Gaza, se sert de cet établissement comme base militaire.

08:03

Dans un communiqué, l’armée israélienne justifie son raid à Naplouse

Dans une déclaration conjointe samedi, l’armée israélienne et les services de sécurité intérieure du Shin Bet ont annoncé que les forces israéliennes opérant dans le camp de réfugiés de Balata, près de Naplouse, en Cisjordanie, avaient tué des militants qui planifiaient une attaque terroriste imminente contre des cibles israéliennes. Parmi les morts se trouve Mohammad Zahed, qui avait planifié plusieurs attaques terroristes contre des Israéliens, notamment en avril 2023 à Jérusalem, blessant deux civils israéliens.

06:15 L’essentiel

Ce qu’il faut savoir samedi 18 novembre au matin

  • Un bombardement aérien sur trois immeubles résidentiels à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a tué vingt-six personnes, a annoncé samedi le directeur de l’hôpital Nasser. Il y a également vingt-trois blessés graves, a-t-il dit à l’Agence France-Presse.
  • Le Croissant-Rouge palestinien a annoncé que cinq personnes avaient été tuées et deux blessées dans une frappe contre le camp de réfugiés de Balata, à Naplouse, en Cisjordanie occupée. Selon l’administration du camp, la frappe aérienne a touché un immeuble abritant un quartier général du Fatah, la principale organisation politique palestinienne.
  • L’Autorité palestinienne a annoncé, vendredi, que 17 000 litres de carburant avaient été livrés dans la bande de Gaza pour alimenter les générateurs de la compagnie de télécommunications Paltel. « Nous sommes heureux qu’Israël ait accepté de livrer du carburant à Gaza à notre demande pressante, a écrit sur X la Maison Blanche vendredi soir. Nous pensons que ces livraisons devraient se poursuivre régulièrement et en plus grandes quantités. »
  • Le fournisseur d’accès à Internet Paltel et sa filiale de téléphonie mobile Jawwal ont annoncé, vendredi, le « rétablissement partiel » des services de télécommunications dans plusieurs parties de Gaza. « Ceci intervient après qu’une quantité limitée de carburant a été fournie par l’UNRWA pour faire fonctionner nos principaux générateurs », a déclaré Paltel, sur X.
  • Le président des Etats-Unis, Joe Biden, et l’émir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al Thani, ont discuté par téléphone, vendredi, de la nécessité « urgente » que le Hamas libère « sans délai » les otages capturés lors de l’attaque contre Israël le 7 octobre, a annoncé la Maison Blanche.
  • Le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths, a exigé, vendredi devant les Nations unies, un « cessez-le-feu » à Gaza, afin de venir en aide aux 2,2 millions de personnes piégées par la guerre entre le Hamas et Israël. « On ne demande pas la lune. Nous demandons des mesures de base nécessaires pour répondre aux besoins essentiels de la population civile et juguler le cours de cette crise », s’est-il insurgé.
  • Des médias occidentaux, dont la BBC et Libération, émettent des doutes concernant les découvertes de l’armée israélienne à l’hôpital Al-Shifa. Dans une vidéo publiée mercredi, un porte-parole des forces armées israéliennes effectue une visite de plusieurs salles de l’hôpital, montrant ce qu’il présente comme des armes et du matériel militaire appartenant au Hamas. Plus tard dans la journée, la BBC et la chaîne américaine FoxNews ont à leur tour eu accès à l’intérieur de l’hôpital Al-Shifa, mais leurs vidéos ne correspondent pas aux images diffusées par les forces israéliennes.
  • Au moins 364 personnes ont été tuées sur le site du festival de musique électronique Tribe of Nova lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre, alors que les autorités avaient jusque-là avancé le chiffre de 270. Le bilan a été revu à la hausse par la police israélienne, a annoncé la chaîne d’information israélienne Channel 12 News qui a déclaré avoir obtenu une copie du premier rapport de police sur l’attaque.
  • Le gouvernement du Hamas a annoncé, vendredi, que les bombardements israéliens sur la bande de Gaza avaient tué 12 000 Palestiniens depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Parmi les morts recensés à ce jour figurent 5 000 enfants, a-t-il détaillé. En outre, 30 000 personnes ont été blessées.
05:36

Vingt-six personnes tuées dans un bombardement à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, annonce un directeur d’hôpital

Le directeur de l’hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé samedi matin que vingt-six personnes avaient été tuées dans un bombardement contre trois immeubles résidentiels de la ville.

Cette frappe aérienne, qui a eu lieu dans le quartier de Hamad, a également fait vingt-trois blessés graves, a-t-il précisé à l’Agence France-Presse.

04:13

Hausse du bilan concernant l’attaque du Hamas sur la rave-party

Le nombre de personnes tuées au festival de musique électronique Tribe of Nova lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre a été revu à la hausse par la police israélienne, a annoncé la chaîne d’information israélienne Channel 12 News qui a déclaré avoir obtenu une copie du premier rapport de police sur l’attaque.

Selon le document, au moins 364 personnes ont été tuées sur le site de la rave-party, alors que les autorités avaient jusque-là avancé le chiffre de 270. Dix-sept des personnes tuées étaient des policiers, et quarante festivaliers auraient été enlevés et emmenés à Gaza en tant qu’otages.

D’après les interrogatoires effectués par la police israélienne sur les assaillants capturés, il apparaît que le Hamas n’avait pas connaissance de l’existence du festival quand il a lancé, tôt le samedi matin, son attaque meurtrière sur le sol israélien.

03:35

Les membres de l’APEC actent leurs désaccords sur Gaza

Le sommet des pays du pourtour Pacifique a débouché ce vendredi sur des promesses de coopération économique, mais a aussi, sans surprise, confirmé des désaccords sur la situation à Gaza.

Les dirigeants des pays de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC) ont publié, à l’issue de leur rencontre pendant plusieurs jours à San Francisco en Californie, un communiqué distinct sur les sujets géopolitiques brûlants du moment.

Sur « la crise à Gaza », ce texte note que les Etats membres, dont de grandes puissances rivales telles que les Etats-Unis et la Chine ou la Russie, ainsi que des pays musulmans comme l’Indonésie et la Malaisie, ont « échangé leurs points de vue respectifs ».

« Certains dirigeants ont aussi fait part des messages de l’Organisation de la coopération islamique », laquelle a condamné les actions « barbares » des forces israéliennes à Gaza. Le président américain Joe Biden avait lui encore affirmé mercredi son ferme soutien à Israël.

03:13

Washington se félicite de la livraison de carburant dans Gaza

« Nous sommes heureux qu’Israël ait accepté de livrer du carburant à Gaza à notre demande pressante », a écrit sur X la Maison Blanche ce vendredi soir. « Nous pensons que ces livraisons devraient se poursuivre régulièrement et en plus grandes quantités », ajoute le message.

« Les États-Unis travaillent en étroite collaboration avec Israël et leurs partenaires dans la région pour garantir la poursuite des livraisons de carburant afin que l’aide humanitaire puisse être acheminée et que les services essentiels soient rétablis à Gaza », est-il également écrit dans une série de tweets.

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00:40

Cinq morts dans une frappe sur un camp de réfugiés en Cisjordanie, selon le Croissant-Rouge palestinien

Le Croissant-Rouge palestinien a annoncé que cinq personnes avaient été tuées et deux blessées dans une frappe contre le camp de réfugiés de Balata à Naplouse, en Cisjordanie occupée. Selon l’administration du camp, la frappe aérienne a touché un immeuble abritant un quartier général du Fatah, la principale organisation palestinienne.

Sollicitée, l’armée israélienne n’a pas confirmé cette frappe dans l’immédiat.

Le camp de Balata compte 24 000 habitants, selon l’ONU qui le gère. Ce camp est connu pour héberger de jeunes combattants membres des branches armées des différents groupes palestiniens.

22:21

L’opérateur palestinien Paltel annonce le rétablissement « partiel » de l’accès à Internet et aux services de téléphonie mobile à Gaza

Le fournisseur d’accès à Internet Paltel et sa filiale de téléphonie mobile Jawwal ont annoncé, vendredi, le « rétablissement partiel » des services de télécommunications dans différentes parties de Gaza.

« Ceci intervient après qu’une quantité limitée de carburant ait été fournie par l’UNRWA pour faire fonctionner nos principaux générateurs », a déclaré Paltel, sur X.

21:46

Le pape va rencontrer des familles d’otages israéliens et des proches de Palestiniens vivant à Gaza

Le pape François rencontrera séparément, mercredi 22 novembre, des familles d’otages israéliens retenus à Gaza et des proches de Palestiniens vivant dans ce territoire, a annoncé vendredi le Vatican.

Le souverain pontife, de 86 ans, souhaite exprimer « sa proximité spirituelle avec les souffrances de chacun » à l’occasion de ces entretiens, qui se tiendront en marge de l’audience générale du mercredi, a déclaré son porte-parole, Matteo Bruni, évoquant « la nature purement humanitaire de ces rencontres ».

Dimanche, le pape avait souligné que « tout être humain, qu’il soit chrétien, juif, musulman, de n’importe quel peuple et religion, tout être humain est sacré, précieux aux yeux de Dieu et a le droit de vivre dans la paix », a rappelé son porte-parole.

21:40

Joe Biden évoque avec le Qatar la nécessité « urgente » que le Hamas libère les otages

Le président des Etats-Unis, Joe Biden, et l’émir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al Thani, ont discuté vendredi par téléphone de la nécessité « urgente » que le Hamas libère « sans délai » les otages capturés lors de l’attaque contre Israël le 7 octobre, a annoncé la Maison Blanche.

Les deux dirigeants ont aussi échangé à propos des « efforts en cours visant à augmenter le flux d’aide humanitaire indispensable vers Gaza » et la décision d’Israël d’autoriser, à la suite d’une demande américaine, l’entrée quotidienne de deux camions-citernes de carburant dans le territoire, ajoute le communiqué.

Le président américain, actuellement à San Francisco pour le forum de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC), s’était dit mercredi « relativement optimiste » quant à une prochaine libération d’otages détenus par le Hamas, dans le cadre d’une négociation menée avec le Qatar.

21:11

« On ne demande pas la lune » mais un « cessez-le-feu » à Gaza, a déclaré l’ONU

Le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths, a exigé vendredi devant les Nations unies un « cessez-le-feu » à Gaza, afin de venir en aide aux 2,2 millions de personnes piégées par la guerre entre le Hamas et Israël.

« On ne demande pas la lune. Nous demandons des mesures de base nécessaires pour répondre aux besoins essentiels de la population civile et juguler le cours de cette crise », s’est insurgé M. Griffiths lors d’une intervention vidéo devant une réunion informelle de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.

« Un cessez-le-feu humanitaire. Appelons ça comme on veut, mais ce qu’il faut d’un point de vue humanitaire est simple : arrêter les combats pour permettre aux civils de se déplacer en sécurité », a tonné le chef des opérations humanitaires de l’ONU devant les Etats membres des Nations unies.

Mercredi, sortant du silence pour la première fois en plus d’un mois de guerre entre Israël et le Hamas, le Conseil de sécurité de l’ONU avait appelé à des « pauses et couloirs humanitaires » de quelques jours dans la bande de Gaza.

Le texte, qui a recueilli douze voix pour et trois abstentions (Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie), est la première résolution adoptée par le Conseil depuis la fin de 2016 sur le dossier israélo-palestinien, qui divise l’instance onusienne.

Ce « cessez-le-feu humanitaire », a imploré M. Griffiths, « qu’on le fasse tant que c’est possible afin de débloquer une réponse humanitaire, que l’on donne à la population de Gaza de quoi respirer après les terribles événements qu’elle a subis durant ces dernières semaines ».

« Et, sans condition, qu’on libère tous les otages », a-t-il martelé.

20:55

Le point sur la situation vendredi 17 novembre, à 21 heures

  • L’Autorité palestinienne a annoncé vendredi que 17 000 litres de carburant avaient été livrés dans la bande de Gaza pour alimenter les générateurs de la compagnie de télécommunications. Jeudi, l’entreprise palestinienne Paltel avait annoncé une « suspension de tous les services de télécommunications », faute de carburant. Cette livraison survient quelques heures après que le cabinet de guerre a autorisé l’entrée quotidienne de deux camions de carburant dans le territoire afin de « se conformer à la demande des Etats-Unis ». Selon l’ONU, 50 camions d’essence pénétraient chaque jour dans la bande de Gaza avant le 7 octobre.
  • Des médias occidentaux, dont la BBC et Libération, émettent des doutes concernant les découvertes de l’armée israélienne à l’hôpital Al-Shifa. Dans une vidéo publiée mercredi, un porte-parole des forces de défense israéliennes effectue une visite de plusieurs salles de l’hôpital, montrant ce qu’il présente comme des armes et du matériel militaire appartenant au Hamas. Plus tard dans la journée, la BBC et la chaîne américaine FoxNews ont à leur tour eu accès à l’intérieur de l’hôpital Al-Shifa, mais leurs vidéos ne correspondent pas aux images diffusées par les forces israéliennes.
  • L’armée israélienne a annoncé avoir tué au moins « cinq terroristes » à Jénine, considérée comme un bastion des groupes armés palestiniens en Cisjordanie occupée, tandis que le Hamas n’annonçait la mort que de trois de ses combattants « à Jénine ». Au cours de cette opération, l’armée israélienne a également affirmé avoir arrêté « vingt et une personnes ». Les soldats israéliens s’étaient retirés de Jénine vendredi matin. L’armée a affirmé y avoir mené une opération « antiterroriste » et découvert des « engins explosifs artisanaux placés sous et au bord des rues pour attaquer les forces de sécurité israéliennes ».
  • Le président turc, en visite vendredi à Berlin, a appelé à mettre fin aux « attaques d’Israël » à Gaza, ajoutant que « tuer des enfants n’[était] pas dans la Torah ». Il s’agissait de sa première visite en Allemagne depuis 2020. En réponse à une question sur ces dures critiques envers Israël, Recep Tayyip Erdogan a aussi affirmé : « Pour nous, il ne devrait y avoir aucune discrimination entre juifs, chrétiens et musulmans dans la région. Je suis le premier à mener la lutte contre l’antisémitisme dans le monde. » De leur côté, le président et le chancelier allemands ont défendu « le droit à l’existence » d’Israël, appelant à « ne pas remettre en question » le « droit d’Israël à se défendre ».
  • Plusieurs bombardements ont eu lieu dans le sud de la bande de Gaza, depuis jeudi soir. Selon l’agence Associated Press, l’armée israélienne, qui commente rarement ses frappes, a dit que celles-ci visaient des cibles du Hamas. Mohammed Zaqout, le directeur des hôpitaux de l’enclave palestinienne, a avancé un bilan de trente-cinq morts dans les bombardements de la nuit.
  • L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé que des flux réguliers et quotidiens de patients soient autorisés à quitter la bande de Gaza pour être soignés en Egypte, afin de soulager les hôpitaux débordés. L’agence onusienne a expliqué qu’il faudrait évacuer 50 à 60 patients par jour vers l’Egypte. L’OMS appelle à la mise en place d’« évacuations médicales quotidiennes (…) sans entrave et sûres de patients gravement blessés et malades vers l’Egypte », a résumé l’organisation dans une note envoyée aux médias. Selon l’OMS, 47 des 72 centres de soins primaires à Gaza sont hors service et 25 des 36 hôpitaux ne sont pas opérationnels, les autres ayant du mal à fonctionner.
  • Le gouvernement du Hamas a annoncé vendredi que les bombardements israéliens sur la bande de Gaza avaient tué 12 000 Palestiniens depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Parmi les morts recensés à ce jour figurent 5 000 enfants, a-t-il détaillé. En outre, 30 000 personnes ont été blessées.
20:37 Urgent

L’Autorité palestinienne annonce la livraison de 17 000 litres de carburant dans la bande de Gaza

L’Autorité palestinienne en charge du terminal de Rafah qui relie l’Egypte à la bande de Gaza a annoncé vendredi soir que 17 000 litres de carburant avaient été livrés dans le petit territoire pour alimenter les générateurs de la compagnie de télécommunications.

Jeudi, l’entreprise palestinienne Paltel avait annoncé une « suspension de tous les services de télécommunications », faute de carburant. Cette livraison survient quelques heures après que le cabinet de guerre a autorisé l’entrée quotidienne de deux camions de carburant dans le territoire afin de « se conformer à la demande des Etats-Unis ».

19:35

Cinq Etats saisissent la Cour pénale internationale à propos de la « situation dans l’Etat de Palestine »

Cinq Etats signataires du traité créant la Cour pénale internationale (CPI) ont demandé une enquête sur la « situation dans l’Etat de Palestine », a annoncé son procureur, qui a confirmé enquêter sur les crimes commis depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre. En Israël, 1 200 personnes ont été tuées depuis cette date, en majorité des civils massacrés le jour de l’attaque, selon l’armée israélienne. Plus de 240 personnes ont été prises en otage. Israël a ensuite lancé une offensive massive de représailles contre le Hamas à Gaza, au cours de laquelle plus de 11 500 personnes ont été tuées, selon le ministère de la santé du territoire contrôlé par le Hamas.

« Mon Bureau a reçu une saisine sur la situation dans l’Etat de Palestine émanant des cinq Etats parties suivants : Afrique du Sud, Bangladesh, Bolivie (…) Comores et Djibouti », a déclaré Karim Khan. « Mon bureau confirme qu’il mène actuellement une enquête sur la situation », a-t-il ajouté dans un communiqué. Un Etat partie peut déférer au procureur une situation dans laquelle un ou plusieurs crimes relevant de la compétence de la Cour semblent avoir été commis, en demandant au procureur d’enquêter sur la situation aux fins de déterminer si une ou plusieurs personnes spécifiques doivent être inculpées de la perpétration de tels crimes, a rappelé le magistrat.

« Dès le début de mon mandat, en juin 2021, j’ai mis en place pour la première fois une équipe qui se consacre spécialement à faire avancer l’enquête sur la situation dans l’Etat de Palestine », a dit le procureur. « Le bureau a collecté un volume important d’informations », a-t-il souligné.

Le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, parle de la violence en Israël et dans les territoires palestiniens occupés lors d’une interview avec Reuters à La Haye, Pays-Bas, le 12 octobre 2023.
19:27

Médecins sans frontières sans nouvelles de ses membres à l’intérieur d’Al-Shifa depuis l’entrée de l’armée israélienne

L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a affirmé vendredi qu’au moins un de ses membres se trouvait à l’intérieur de l’hôpital Al-Shifa, dans une déclaration relayée par The Guardian. Le contact avec cette personne est toutefois « intermittent », selon MSF. « Nous n’avons pas eu de nouvelles de l’intérieur de l’hôpital par nos employés depuis que les forces israéliennes ont pénétré dans l’enceinte, le 15 novembre », ajoute l’ONG.

« La dernière fois que nous avons pu parler à nos collègues, les membres du corps médical restants essayaient toujours de soigner et d’aider les patients et les civils déplacés qui ont trouvé refuge à Al-Shifa, malgré l’absence depuis des jours d’électricité, de nourriture et d’eau. » MSF réitère aussi son appel « au respect et à la protection des installations médicales, des personnels soignants, des patients et des civils ».

Sur cette image tirée d’une vidéo publiée par les Forces israéliennes le mercredi 15 novembre 2023, des soldats israéliens marchent dans la zone de l’hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza.
19:10 Urgent

Le gouvernement du Hamas affirme que 12 000 Palestiniens ont été tués lors des bombardements de la bande de Gaza

Le gouvernement du Hamas a annoncé vendredi que les bombardements israéliens sur la bande de Gaza avaient tué 12 000 Palestiniens depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Parmi les morts recensés à ce jour figurent 5 000 enfants, a-t-il détaillé.

En outre, 30 000 personnes ont été blessées. Le ministère de la santé de la bande de Gaza, administré par le Hamas, assure que des dizaines de corps jonchent les rues du nord de la bande de Gaza, et qu’il est impossible de les recenser précisément à cause de l’intensité des frappes.

18:55

Recep Tayyip Erdogan affirme que « tuer des enfants n’est pas dans la Torah » en référence aux civils tués à Gaza

Le président turc a affirmé que « tuer des enfants n’[était] pas dans la Torah » en référence aux civils tués dans les bombardements de l’armée israélienne à Gaza après l’attaque du Hamas, lors d’une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand, Olaf Scholz, à Berlin.

« Bombarder des hôpitaux ou tuer des enfants n’est pas dans la Torah. Vous ne pouvez pas faire cela », a affirmé Recep Tayyip Erdogan. En réponse à une question sur ces dures critiques, le chef de l’Etat turc a affirmé : « Pour nous, il ne devrait y avoir aucune discrimination entre juifs, chrétiens et musulmans dans la région. Je suis le premier à mener la lutte contre l’antisémitisme dans le monde. »

De son côté, le chancelier Olaf Scholz a appelé à « ne pas remettre en question » le « droit d’Israël à se défendre ». « Il est nécessaire de rendre possible, et non de remettre en question, le droit d’Israël à se défendre », a-t-il déclaré, qualifiant par ailleurs d’ « irréfutable » le « droit à l’existence d’Israël », après que M. Erdogan a récemment paru remettre en cause la légitimité de l’Etat hébreu.

Le chancelier allemand Olaf Scholz et le président turc Recep Tayyip Erdogan donnent une conférence de presse conjointe avant les entretiens à la Chancellerie à Berlin, le 17 novembre 2023.

18:51

Des familles de victimes israéliennes ont rencontré le procureur de la Cour pénale internationale

Des familles de victimes israéliennes de l’attaque du Hamas du 7 octobre ont rencontré vendredi le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), a déclaré vendredi leur avocat qui souhaite que la juridiction émette des mandats d’arrêt contre les dirigeants du groupe islamiste. « L’enquête avance », a assuré à l’Agence France-Presse (AFP) Me François Zimeray, deux semaines après qu’il a soumis à Karim Khan un dossier au nom de neuf familles de victimes israéliennes.

Elles souhaitent que le Hamas soit poursuivi pour crimes de guerre et génocide, et que la CPI émette un mandat d’arrêt international contre ses dirigeants. En Israël, 1 200 personnes ont été tuées depuis le 7 octobre, en majorité des civils massacrés le jour de l’attaque du Hamas, selon l’armée israélienne. Plus de 240 personnes ont été prises en otage.

Toute personne ou groupe peut déposer un dossier auprès du procureur de la CPI pour enquête, mais le tribunal, basé à La Haye, n’est pas obligé de s’en saisir. Des experts juridiques ont déclaré à l’AFP que les deux camps pourraient être accusés de crimes de guerre. La CPI, créée en 2002 pour juger les pires atrocités commises dans le monde, a ouvert en 2021 une enquête sur des crimes de guerre présumés dans les territoires palestiniens, notamment sur des crimes présumés commis par les forces israéliennes, le Hamas et les autres groupes armés palestiniens.

M. Khan a déclaré que son mandat s’appliquerait aux crimes présumés commis pendant la guerre actuelle. Mais ses équipes n’ont pas pu entrer à Gaza, ni en Israël qui n’est pas membre de la CPI. Me Zimeray estime que la rencontre est « très importante ». « Nous avons des Israéliens qui ont confiance dans la cour, et dans la sincérité du procureur, et le professionnalisme de son équipe (…). Ça contribue à leur montrer que la cour est capable de faire justice des crimes qu’ils ont subis. Que leur famille a subis. »

18:07

A Berlin, le président allemand souligne « le droit à l’existence » d’Israël ; le chef d’Etat turc appelle à mettre fin aux « attaques d’Israël » à Gaza

Le chef de l’Etat allemand, Frank-Walter Steinmeier, a souligné vendredi « le droit à l’existence » d’Israël lors de son entretien à Berlin avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a récemment paru remettre en cause la légitimité de l’Etat hébreu. Etant donné les récentes déclarations en provenance de Turquie, le président « a clairement exposé la position allemande », a affirmé sa porte-parole sur X. Il « a souligné le droit à l’existence d’Israël ainsi que son droit à se défendre » après l’attaque du 7 octobre.

M. Erdogan doit se rendre à présent à la chancellerie pour une rencontre avec Olaf Scholz, suivie d’un dîner à l’issue duquel il doit repartir directement vers la Turquie. Il s’agit de sa première visite en Allemagne depuis 2020. Le président turc a souligné la nécessité de mettre fin aux « attaques d’Israël » à Gaza, selon un communiqué de la présidence turque. « Le président Erdogan a affirmé qu’il fa[llait] mettre fin aux attaques d’Israël dans les territoires de la Palestine et que la réaction qui pourrait venir du monde entier concernant les violations des droits de l’homme est importante », a précisé la présidence turque.

Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, à Berlin, le 17 novembre 2023.
17:55

Des médias occidentaux émettent des doutes concernant les découvertes de l’armée israélienne à l’hôpital Al-Shifa

Vingt-quatre heures après le début de son opération à l’intérieur de l’hôpital Al-Shifa, l’armée israélienne avait affirmé mercredi y avoir découvert des armes et des munitions appartenant, selon elle, au Hamas. Dans une vidéo publiée sur ses canaux de communication, un porte-parole des forces de défense israéliennes, Jonathan Conricus, effectue une visite de plusieurs salles de l’hôpital, assurant que les images sont filmées sans coupure ni édition – ce qui est faux, selon CheckNews, une coupe étant réalisée à 6 minutes et 2 secondes.

La vidéo publiée par l’armée israélienne a été filmée de jour, la montre de M. Conricus affichant 13 h 18. Plus tard dans la journée, la BBC et la chaîne américaine FoxNews ont à leur tour eu accès à l’intérieur de l’hôpital Al-Shifa. Guidés par l’armée israélienne, ils ont visité le même centre d’imagerie médicale qui apparaît dans les images tournées par l’armée dans la journée. Mais les vidéos de la BBC et de FoxNews ne correspondent pas aux images diffusées par les forces de défense israéliennes.

M. Conricus montre une salle, avec un appareil d’IRM et un sac volumineux « caché, secrètement, derrière la machine », selon lui. Dedans, « un AK47, des cartouches, des grenades et un uniforme », détaille le porte-parole. « La comparaison entre leurs différents contenus laisse à penser que des armes ont été déplacées avant l’arrivée des journalistes. (…) Prises au même endroit, les images, selon qu’elles sont tournées par l’armée ou par des journalistes, ne montrent pas tout à fait la même chose », avance CheckNews.

Au lieu d’un sac avec l’équipement mentionné, les images des médias occidentaux montrent, détaille le service de vérification de Libération, des munitions, une paire de chaussures, et surtout deux armes plutôt qu’une. La BBC a, elle-même, pointé l’incohérence dans un court reportage partagé sur X. « Israël a dit à la BBC que c’était parce que plus d’armes avaient été découvertes au cours de la journée », explique le journaliste.

Dans cette image tirée d’une vidéo publiée par les Forces de défense israéliennes, mercredi 15 novembre 2023, le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, porte-parole militaire israélien, montre un gilet pare-balles avec un insigne du Hamas et des armes que les Forces de défense israéliennes disent avoir été trouvées dans un placard médical au centre d’IRM de l’hôpital al-Shifa dans la ville de Gaza.
16:37 Pour approfondir

En pénétrant mercredi dans Al-Shifa, le principal hôpital de Gaza, l’armée israélienne a signifié aux derniers Palestiniens encore présents dans cette ville qu’ils n’y disposaient plus d’aucun refuge, analysent nos journalistes Ghazal Golshiri et Louis Imbert dans un article.

Ce n’est pas à un assaut militaire en bonne et due forme auquel se sont livrés les soldats, contrairement à ce que craignaient les déplacés, qui quittent l’établissement par centaines depuis son encerclement partiel le 10 novembre. C’est à une opération d’intimidation.

En vidant l’hôpital, l’armée s’attaque au centre névralgique d’une cité qui comptait un million d’habitants avant la guerre, et qui est aujourd’hui largement dépeuplée et promise à la ruine.

Pour lire le récit en entier :

Lire aussi : A Gaza, récit de la prise de l’hôpital Al-Shifa par l’armée israélienne

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15:44 Urgent

Le ministère de la santé du Hamas affirme que vingt-quatre patients sont morts en quarante-huit heures à Al-Shifa, faute d’électricité

Le porte-parole du ministère de la santé de la bande de Gaza, administré par le Hamas, Ashraf Al-Qidreh, a affirmé vendredi à l’Agence France-Presse que « vingt-quatre patients » étaient morts au cours de « ces dernières quarante-huit heures » à l’hôpital Al-Shifa de Gaza, faute d’électricité.

Selon lui, ces patients sont morts « parce que les équipements médicaux vitaux ont cessé de fonctionner en raison de la coupure du courant » dans le plus grand complexe hospitalier du territoire palestinien assiégé par Israël. La plupart des hôpitaux de Gaza n’ont plus une goutte de carburant pour alimenter leurs générateurs.

15:40

Des ministres israéliens en désaccord avec la décision du cabinet de guerre

Des ministres israéliens ont exprimé vendredi leur désaccord après la décision du conseil de guerre de laisser entrer deux camions de carburant par jour dans la bande de Gaza. Le ministre des finances, Bezalel Smotrich, a estimé sur X (anciennement Twitter) qu’il s’agissait d’une « grave erreur [qui allait] à l’encontre de la décision du gouvernement ». « Cela montre de la faiblesse, apporte de l’oxygène à l’ennemi et permet à [Yahya] Sinouar de (…) continuer à manipuler la société israélienne », a-t-il ajouté.

Dans une lettre adressée au premier ministre israélien, M. Smotrich demande de changer la composition du cabinet de guerre afin d’y inclure les chefs de parti de la coalition. Le ministre dit dans sa lettre avoir accepté la création d’un cabinet de guerre limité face à l’engagement de Benyamin Nétanyahou qu’il « ne remplace pas le cabinet sécuritaire pour la détermination de la politique et la prise de décisions stratégiques concernant la guerre ».

L’autorisation d’introduction quotidienne de carburant dans la bande de Gaza est « contraire à la décision du cabinet sécuritaire, et est donc illégale », avance encore le ministre des finances, également ministre au sein du ministère de la défense. Le ministre de la sécurité intérieure israélien, Itamar Ben Gvir, a aussi appelé sur le même réseau à « confier les décisions politiques à un cabinet élargi ». « Tant que nos otages ne reçoivent pas la visite de la Croix-Rouge, cela n’a aucun sens de faire à l’ennemi des “cadeaux humanitaires” », a-t-il affirmé.

15:08 Urgent

Le cabinet de guerre israélien autorise l’entrée de deux camions-citernes de carburant par jour dans la bande de Gaza

Le cabinet de guerre israélien a autorisé l’entrée quotidienne de deux camions-citernes de carburant dans la bande de Gaza, afin de « se conformer à la demande des Etats-Unis », ont annoncé vendredi des responsables israéliens. « Le cabinet de guerre a approuvé à l’unanimité une recommandation conjointe de l’armée et du Shin Bet [le service israélien de sécurité intérieure] de se conformer à la demande des Etats-Unis et d’autoriser l’entrée de deux camions-citernes de carburant par jour pour les besoins de l’ONU », ont déclaré les responsables dans un communiqué.

« Cette action permet à Israël de continuer à disposer de la marge de manœuvre internationale nécessaire pour éliminer le Hamas », ont-ils ajouté. L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) avait mis en garde mercredi contre un « effondrement » des opérations humanitaires onusiennes à Gaza. Selon un de ses responsables, 50 camions d’essence pénétraient chaque jour dans la bande de Gaza avant le 7 octobre.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait affirmé à plusieurs reprises, depuis le début de la guerre avec le Hamas le 7 octobre, qu’il n’autoriserait pas l’entrée de carburant dans la bande de Gaza. Il accuse le mouvement islamiste d’avoir détourné des centaines de milliers de litres de carburant pour ses besoins militaires.

15:00

Le point sur la situation vendredi 17 novembre, à 15 heures

  • L’armée israélienne a annoncé vendredi avoir tué au moins « cinq terroristes » à Jénine, considérée comme un bastion des groupes armés palestiniens en Cisjordanie occupée, tandis que le Hamas n’annonçait la mort que de trois de ses combattants « à Jénine ». Au cours de cette opération, l’armée israélienne a également affirmé avoir arrêté « vingt et une personnes ». Les soldats israéliens s’étaient retirés de Jénine vendredi matin. L’armée a affirmé y avoir mené une opération « antiterroriste » et découvert des « engins explosifs artisanaux placés sous et au bord des rues pour attaquer les forces de sécurité israéliennes ».
  • L’armée israélienne a annoncé vendredi qu’elle avait localisé le corps de Noa Marciano, une soldate de 19 ans enlevée par le Hamas. Mardi, elle avait annoncé sa mort au lendemain de la diffusion, par le mouvement islamiste, d’une photo la présentant comme « tuée par un bombardement » israélien.
  • Plusieurs bombardements ont eu lieu dans le sud de la bande de Gaza, depuis jeudi soir. Selon l’agence Associated Press, l’armée israélienne, qui commente rarement ses frappes, a dit que celles-ci visaient des cibles du Hamas. Mohammed Zaqout, le directeur des hôpitaux de l’enclave palestinienne, a avancé un bilan de trente-cinq morts dans les bombardements de la nuit.
  • L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé que des flux réguliers et quotidiens de patients soient autorisés à quitter la bande de Gaza pour être soignés en Egypte, afin de soulager les hôpitaux débordés. L’agence onusienne a expliqué qu’il faudrait évacuer 50 à 60 patients par jour vers l’Egypte. L’OMS appelle à la mise en place d’« évacuations médicales quotidiennes (…) sans entrave et sûres de patients gravement blessés et malades vers l’Egypte », a résumé l’organisation dans une note envoyée aux médias. Selon l’OMS, 47 des 72 centres de soins primaires à Gaza sont hors service et 25 des 36 hôpitaux ne sont pas opérationnels, les autres ayant du mal à fonctionner.
13:46

Le bilan des affrontements en Cisjordanie passe à sept morts, selon l’armée israélienne

L’armée israélienne a fait état vendredi de sept morts dans deux incidents distincts, dont « cinq terroristes » à Jénine, bastion des groupes armés palestiniens en Cisjordanie, et deux à Hébron, dans le sud du territoire.

A Jénine, ce bilan de cinq morts était contesté à la mi-journée : le Hamas n’a confirmé la mort que de trois de ses combattants. Le ministère de la santé de l’Autorité palestinienne a rapporté, de son côté, « trois morts et 15 blessés, dont quatre sont dans un état critique ».

Selon l’Agence France-Presse, des véhicules militaires israéliens sont rentrés dans les rues du camp de réfugiés de Jénine, où vivent 23 000 personnes, selon l’ONU, qui le gère. Des drones israéliens survolaient la zone alors que des Palestiniens jetaient des pierres et au moins un engin explosif a été jeté en direction des véhicules. Les soldats ont tiré quelques grenades lacrymogènes avant que des échanges de tirs résonnent dans le camp, d’où des colonnes de fumée noire se sont élevées.

Les soldats israéliens s’étaient retirés de Jénine vendredi matin. L’armée a affirmé avoir mené une opération « antiterroriste » dans le camp et découvert des « engins explosifs artisanaux placés sous et au bord des rues pour attaquer les forces de sécurité israéliennes ». Elle a aussi annoncé avoir « frappé une cellule terroriste armée », évoquant « six armes confisquées » et une quinzaine de « suspects arrêtés ».

Pendant l’enterrement de trois Palestiniens, à Jénine, vendredi 17 novembre. Deux de ces hommes, présentés comme des combattants, sont recouverts du drapeau du Jihad islamique. Le troisième est enveloppé dans le drapeau du Hamas.
13:30 Vos questions

14 hôpitaux dans le nord de la bande de gaza mais c’est hallucinant ….pouvons nous dire pourquoi ils ont autant d’hôpitaux ????

Merci

Bonjour Merci,

Le nord de la bande de Gaza est une zone densément peuplée. Selon l’ONU, l’enclave palestinienne abritait dans son ensemble en 2019 environ 1,6 million d’habitants. L’Autorité palestinienne y recensait, quant à elle, 1,8 million d’habitants en 2017 et 2 millions en 2020. Ces chiffres sont probalement sous-évalués.

Par ailleurs, avant le 7 octobre, l’OMS estimait que la bande de Gaza comptait environ 3 500 lits d’hôpitaux, ce qui donne un ordre de grandeur d’environ 1,75 à 2 lits hospitaliers pour 1 000 habitants, avant le 7 octobre.

A titre de comparaison, la France comptait 5,9 lits d’hôpitaux pour 1 000 habitants en 2018, selon la Banque mondiale.

Dans le post publié précédemment, nous avons évoqué l’appel de l’OMS à évacuer quotidiennement les civils vers l’Egypte.

13:25

L’OMS réclame des évacuations quotidiennes de patients vers l’Egypte

Des ambulanciers attendent de pouvoir rentrer dans la bande de Gaza, au niveau du poste-frontière de Rafah, le 17 novembre.

L’Organisation mondiale pour la santé (OMS) a demandé vendredi que des flux réguliers et quotidiens de patients soient autorisés à quitter la bande de Gaza pour être soignés en Egypte, afin de soulager les hôpitaux débordés.

L’agence onusienne espère pouvoir déployer dès que possible une équipe à Gaza pour évaluer la situation, et réclame la mise en place d’un « mécanisme pour faciliter l’évacuation des patients les plus critiques », a déclaré Richard Peeperkorn, chef du Bureau de l’OMS dans les territoires palestiniens occupés, aux journalistes à Genève, en visioconférence de Jérusalem. Il a expliqué qu’il faudrait évacuer 50 à 60 patients par jour vers l’Egypte.

L’OMS appelle à la mise en place d’« évacuations médicales quotidiennes (…) sans entrave et sûres de patients gravement blessés et malades vers l’Egypte », a résumé l’organisation dans une note envoyée aux médias.

Selon l’OMS, 47 des 72 centres de soins primaires à Gaza sont hors service et 25 des 36 hôpitaux ne sont pas opérationnels, les autres ayant du mal à fonctionner. « Il est clair que cela ne suffit pas pour répondre aux besoins incessants dus aux hostilités », a commenté M. Peeperkorn.

12:55 Vos questions

Bonjour Les bombardements dans le sud de la bande de gaza ont-ils lieu dans la zone qui est sensée être épargnée ?

Emma

Une zone sécurisée serait dangereuse selon l’ONU et les ong , pour le commun des mortels dont je suis cela apparaît comme une aberration …. Pourriez vous développer s’il vous plaît

Sécurité

qu’est ce que l’accord de toutes parties ?

lecteur lamda

Bonjour Emma, bonjour lecteur Lambda, bonjour Sécurité,

Depuis plusieurs jours, le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, publie des appels destinés aux habitants du nord de la bande de Gaza les incitant à se rendre dans le sud de l’enclave. Ses posts sur X (comme celui-ci) comportent une carte désignant la localité de Mawasi, à l’ouest de Khan Younès, comme une « zone humanitaire ». Même si le sud de la bande de Gaza est moins ciblé que le nord, l’analyse satellite de l’UNITAR (l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche) montre que cette localité a été le théâtre de plusieurs destructions depuis le 15 octobre, que nous ne sommes pas en mesure d’identifier plus précisément.

Comme nous l’écrivions ce matin, la mise en place d’une « zone sécurisée » a été contestée par de nombreuses agences onusiennes et par plusieurs ONG dans un communiqué commun. En effet, selon elles, une « zone sécurisée » ne peut exister que si les « parties » (à savoir les belligérants, dont le Hamas et l’armée israélienne), s’entendent pour ne pas y intervenir militairement. Les ONG et les agences onusiennes considèrent comme insuffisant le fait qu’une zone soit considérée comme sécurisée par une partie des belligérants. L’absence d’accord entre ces derniers autour d’une telle zone peut même, selon elles, « constituer une violation du droit international humanitaire et des droits humains ».

11:43

Des bombardements dans le sud de la bande de Gaza font trente-cinq morts, selon le directeur des hôpitaux de l’enclave

Plusieurs bombardements ont eu lieu dans le sud de la bande de Gaza, depuis jeudi soir. Selon l’agence Associated Press, l’armée israélienne, qui commente rarement ses frappes, a dit que celles-ci visaient des cibles du Hamas. Mohamed Zaqout, le directeur des hôpitaux de l’enclave palestinienne, a avancé un bilan de trente-cinq morts dans les bombardements de la nuit.

Dégâts sur le site d’un bombardement israélien à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 17 novembre 2023.
Un homme évacue une fillette blessée après un bombardement israélien à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vendredi.

11:17 Pour approfondir

En Israël, avec les milices d’autodéfense : « Il faut se préparer à tout »

Un employé accroche des cibles au mur lors d’une formation au maniement des armes, au club de tir de Kfar Saba (Israël), au nord de Tel-Aviv, le 31 octobre 2023.

Ces cellules d’autodéfense, appelées kitot konenut en hébreu, renvoient aux premiers temps du sionisme, quand les communautés juives établies en Palestine assuraient elles-mêmes leur protection. Depuis la création de l’Etat d’Israël, en 1948, et la mise en place d’une armée au commandement centralisé, elles sont devenues peu à peu désuètes, sauf en Cisjordanie.

Mais leur multiplication récente fait craindre des débordements.

Lire aussi : En Israël, avec les milices d’autodéfense : « Il faut se préparer à tout »

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11:02

La carte de la situation dans le nord de Gaza, vendredi matin

10:48

Plusieurs agences onusiennes et des ONG estiment que la création d’une « zone sécurisée » au sud de Gaza est trop dangereuse

« Nous ne participerons pas à la création d’une “zone sécurisée” à Gaza établie sans l’accord de toutes les parties » estiment ces agences, dans un communiqué commun publié jeudi. Parmi elles figurent le haut-commissariat aux réfugiés, l’OMS, l’Unicef, ou encore l’ONG Care International. La création « unilatérale » de telles zones risque « de nuire aux civils » estiment-elles. Outre le fait que de telles zones doivent réunir l’accord de tous les belligérants, ces zones doivent fournir aux civils « de l’eau, des abris, de la nourriture et une assistance médicale », poursuivent-elles.

Mercredi et jeudi, l’armée israélienne avait largué à Khan Younès des tracts demandant aux civils de rejoindre une « zone sécurisée » à Mawasi, à l’ouest de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Vendredi matin, l’agence Reuters a diffusé des images d’un bombardement ayant fait plusieurs blessés à Khan Younès.

Des tracts demandant au civils de rejoindre une « zone sécurisée » au sud de la bande de Gaza largués sur la ville de Gaza, le 16 novembre 2023.
Après une frappe israélienne à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 17 novembre 2023.
09:34

L’armée israélienne annonce avoir tué au moins « cinq terroristes » à Jénine

L’armée israélienne a annoncé vendredi avoir tué au moins « cinq terroristes » à Jénine, considérée comme un bastion des groupes armés palestiniens en Cisjordanie occupée, tandis que le Hamas annonçait la mort de trois de ses combattants « dans la bataille du “Déluge d’Al-Aqsa” (le nom donné par le Hamas à l’attaque du 7 octobre et que, par extension, il utilise pour qualifier la guerre qui l’oppose à Israël depuis lors) à Jénine ».

Au cours de cette opération, l’armée israélienne a également affirmé avoir ont arrêté « vingt et une personnes ».

Un véhicule blindé israélien à Jénine, en Cisjordanie, le 17 novembre 2023.
Un secouriste palestinien examine les dégâts causés par l’armée israélienne sur un bâtiment à Jénine, en Cisjordanie, le 17 novembre 2023.
Des traces de sang, devant une maison de Jénine, en Cisjordanie, le 17 novembre 2023.
08:53

Les pannes de télécommunications empêchent la livraison d’aide humanitaire à Gaza

Malgré le besoin urgent d’aide humanitaire à Gaza, il n’y aura pas de livraisons en provenance d’Egypte au poste frontière de Rafah vendredi, selon le directeur de la communication de l’UNRWA, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens.

Depuis jeudi, les systèmes de communication de la bande de Gaza sont hors service, interrompant les livraisons transfrontalières d’aide humanitaire, alors même que les organisations humanitaires ont prévenu que la plupart des habitants de la bande de Gaza ne disposaient déjà pas de nourriture suffisante ni d’eau potable. « Nous avons vu le carburant, la nourriture, l’eau et l’aide humanitaire être utilisés comme une arme de guerre », a déclaré Juliette Touma, porte-parole de l’UNRWA, cité par l’agence Associated Press.

Le 17/11 à 08:28

Le secrétaire d’Etat américain se dit opposé à une présence à long terme d’Israël dans la bande de Gaza

Au cours d’une interview diffusée jeudi soir sur la chaîne américaine ABC, le secrétaire d’Etat américain a assuré avoir dit au premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, « qu’il ne pouvait pas y avoir une nouvelle occupation de Gaza par Israël », mais a concédé qu’une « période transitoire » était envisageable, au cours de laquelle Israël assurerait « la sécurité de Gaza ». Le « futur de Gaza » doit se faire « sous la direction des Palestiniens », a-t-il poursuivi.

Le 17/11 à 08:06 Sur le terrain

Des images de l’intervention de l’armée israélienne à Jénine, en Cisjordanie, dans la nuit de jeudi à vendredi

Dans le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie.
Un véhicule blindé de l’armée israélienne, à Jénine.
Dans le camp de réfugiés de Jénine.
Des blessés sont pris en charge par une ambulance, à Jénine.

Depuis le 7 octobre, le rythme des incursions de l’armée israélienne a augmenté, les bombardements des camps de réfugiés se sont multipliées et les morts s’accumulent. Plus de 190 Palestiniens ont été tués, selon le ministère de la santé palestinien.

L’armée israélienne assure que ces opérations répondent à une « augmentation significative des attaques terroristes » en Cisjordanie, avec « plus de 550 tentatives d’attentat depuis le début de la guerre ».

Le 17/11 à 07:53

Le principal réseau de télécommunication gazaoui annonce être hors service

« Nous avons le regret d’annoncer que tous les services de télécom de la bande de Gaza sont hors service », selon le principal fournisseur d’accès à Internet de l’enclave, Paltel, qui a fait cette annonce conjointement avec sa filiale de téléphonie mobile, Jawwal, sur X, jeudi soir. « Toutes les sources d’énergie sont taries », expliquent-ils, faute de carburant.

La filiale palestinienne du fournisseur d’accès qatari Ooredoo, dont les services dépendent dans l’enclave des infrastructures de Paltel, a fait état de difficultés similaires sur Facebook, jeudi soir.

Le 17/11 à 07:13

L’armée israélienne annonce avoir retrouvé le corps d’une soldate enlevée par le Hamas

Le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a annoncé vendredi sur X que l’armée israélienne avait localisé le corps de Noa Marciano, une soldate de 19 ans enlevée par le Hamas.

Mardi, l’armée israélienne avait annoncé sa mort au lendemain de la diffusion, par le mouvement islamiste, d’une photo la présentant comme « tuée par un bombardement » israélien. « La caporale Noa Marciano, de la ville de Modiin (…) est déclarée décédée. Elle avait été enlevée par l’organisation terroriste Hamas », avait déclaré l’armée dans un communiqué, ajoutant avoir informé la famille de la jeune femme.

Parmi les quelques 240 personnes prises en otages le 7 octobre, elle est la première dont l’armée a confirmé l’identité.

Le 17/11 à 06:15

Ce qu’il faut savoir ce vendredi 17 novembre au matin

  • Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré que les efforts de l’armée israélienne pour faire « un nombre minimal de victimes civiles » à Gaza n’étaient « pas couronnés de succès ». « Nous faisons tout notre possible pour mettre les civils hors de danger, alors que les combattants du Hamas font tout pour les mettre en danger », a-t-il expliqué lors d’un entretien sur la chaîne américaine CBS News.
  • Selon M. Nétanyahou, il y avait de « fortes indications » selon lesquelles des otages du Hamas étaient retenus dans l’hôpital Al-Shifa de la ville de Gaza. C’est l’une des raisons qui ont poussé l’armée israélienne à entrer et faire le siège de l’établissement depuis mercredi, a-t-il dit sur CBS News. « Si [des otages] y étaient, ils ont été déplacés », a affirmé M. Nétanyahou.
  • L’armée israélienne a annoncé avoir découvert, près de l’hôpital Al-Shifa, à Gaza, le corps d’une otage enlevée par le Hamas lors des raids du 7 octobre en Israël. Dans le même bâtiment, les soldats ont aussi trouvé « du matériel militaire et des armes de type kalachnikov ainsi qu’un missile RGP », a ajouté le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari. Peu de temps auparavant, l’armée avait affirmé avoir trouvé des « images relatives aux otages » sur des ordinateurs saisis dans l’hôpital.
  • Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a appelé, jeudi, Israël à prendre des mesures « urgentes » pour mettre fin aux violences des colons contre les Palestiniens en Cisjordanie. Dans ce territoire occupé depuis 1967 par Israël, plus de 190 Palestiniens ont été tués par des colons et des soldats israéliens depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre, selon le ministère de la santé palestinien. Au cours de la nuit de jeudi à vendredi, une équipe de l’Agence France-Presse a fait état d’une importante opération israélienne dans le camp de Jénine, bastion de mouvements armés palestiniens, en Cisjordanie.
  • Des frappes aériennes israéliennes tôt vendredi ont entraîné des « dégâts matériels » près de Damas, a rapporté l’agence de presse officielle syrienne SANA. La défense aérienne syrienne a intercepté plusieurs de ces missiles israéliens.
  • « Nous sommes près de détruire le système militaire qui existait dans le nord de la bande de Gaza. Nous allons achever cela », a dit le chef d’état-major israélien, le général Herzi Halevi, jeudi, près de six semaines après le début de l’offensive lancée dans l’enclave palestinienne en réponse à l’attaque du Hamas du 7 octobre.
  • L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) n’assurera pas, vendredi, d’opérations transfrontalières d’aide humanitaire, a-t-elle annoncé jeudi soir, en conséquence de la coupure totale des communications dans la bande de Gaza.
  • La situation ne s’améliore pas dans les hôpitaux de la bande de Gaza. Le ministère de la santé dans la bande de Gaza, administré par le Hamas, a affirmé que l’armée israélienne avait frappé plusieurs services, notamment ceux de radiologie, des grands brûlés et des dialyses, d’Al-Shifa. Les opérations israéliennes s’y sont poursuivies jeudi : « Les soldats procèdent à la fouille de chaque étage, bâtiment après bâtiment alors que des centaines de patients et de membres du personnel médical se trouvent encore dans le complexe. » Le Croissant-Rouge palestinien a aussi rapporté une « violente attaque » israélienne et le siège de l’hôpital Al-Ahli, dans la ville de Gaza, l’établissement devenant « un simple poste de secours », selon un de ses chirurgiens. Par ailleurs, l’hôpital indonésien, dans le nord de la bande de Gaza, a cessé de fonctionner, a annoncé son directeur jeudi.
  • Le ministre des armées français, Sébastien Lecornu, a déclaré avoir de « l’espérance » concernant le sort des otages français retenus par le Hamas, après avoir fait le point jeudi au Qatar, un des médiateurs dans la crise des otages. M. Lecornu se rend vendredi en Israël, après des étapes en Egypte, en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis, puis au Qatar.
  • Le Programme alimentaire mondial des Nations unies a alerté sur le « risque immédiat de famine » dans la bande de Gaza, où nourriture et eau sont « quasi inexistantes ». La directrice exécutive de l’agence onusienne, Cindy McCain, évoque le manque de carburant : « Même si des camions sont arrivés d’Egypte et ont pu décharger leur cargaison à Gaza mardi, les vivres n’ont pas atteint les civils dans les refuges à cause de la quantité insuffisante de carburant disponible pour les véhicules de distribution. »
  • Le ministère de la santé de Gaza, territoire contrôlé depuis 2007 par le Hamas, a déclaré, jeudi, que 11 470 Palestiniens – dont 4 707 mineurs et 3 155 femmes – ont été tués dans la bande de Gaza par les frappes israéliennes. En outre, 29 800 personnes ont été blessées.
Le 17/11 à 06:08

Opération israélienne en Cisjordanie

Une équipe de l’Agence France-Presse a fait état, au cours de la nuit de jeudi à vendredi, d’une importante opération israélienne dans le camp de Jénine, bastion de mouvements armés palestiniens, en Cisjordanie.

Le 17/11 à 03:44

Le président brésilien Lula s’est entretenu avec son homologue israélien

Après ses vives critiques sur la riposte israélienne, le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a échangé par téléphone, jeudi, avec son homologue israélien, Isaac Herzog.

« Je me suis entretenu avec le président d’Israël, Isaac Herzog, à propos de la libération des otages du Hamas et du rapatriement des Brésiliens de la bande de Gaza », a expliqué le dirigeant de gauche sur X. Selon un communiqué de la présidence, Lula s’est engagé auprès de M. Herzog à « renforcer » son appel à libérer les otages du Hamas, rappelant ses discussions à ce sujet avec les dirigeants iranien, égyptien et de l’Autorité palestinienne.

Le président brésilien a également fait part de sa « grande préoccupation quant à la crise humanitaire gravissime à Gaza » et de sa « consternation concernant la perte de vies, en particulier d’enfants », précise le communiqué.

Lula s’est montré très critique de la réponse israélienne à l’attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre, la jugeant lundi « aussi grave » que les assauts du mouvement islamiste palestinien.

Le 17/11 à 03:34

Benyamin Nétanyahou admet qu’il y a trop de victimes civiles à Gaza

« Chaque mort civile est une tragédie », a déclaré, dans un entretien à la chaîne de télévision américaine CBS News, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, en référence aux victimes palestiniennes de Gaza, dues à la réplique de l’armée israélienne à l’attaque du Hamas.

« Nous ne devrions pas en voir car nous faisons tout notre possible pour mettre les civils hors de danger, alors que les combattants du Hamas font tout pour les mettre en danger », a-t-il dit. « Nous envoyons des tracts, nous les appelons sur leurs téléphones portables et nous disons : “Partez”. Et beaucoup l’ont fait », a-t-il précisé.

Au moins 11 500 personnes, dont plus de 4 700 enfants, ont été tuées depuis dans l’offensive menée par Israël, selon les données de représentants des autorités de la santé de Gaza, contrôlées par le Hamas.

Israël a dit vouloir « éradiquer » le mouvement islamiste palestinien en réponse à l’attaque du 7 octobre. « Je peux également dire que nous tenterons [d’atteindre cet objectif] en faisant un minimum de victimes civiles. C’est ce que nous nous efforçons de faire : un nombre minimum de victimes civiles. Malheureusement, [nos efforts] ne sont pas couronnés de succès. »

Deux tiers des habitants du nord de l’enclave ont été déplacés et sont sans-abri. L’armée de l’air israélienne a largué des tracts, jeudi, dans certaines zones du sud de la bande de Gaza, appelant la population à évacuer.

Le 17/11 à 03:13

Des missiles israéliens interceptés par l’armée syrienne

L’armée syrienne dit avoir abattu des missiles israéliens tirés depuis le plateau du Golan aux premières heures de vendredi. La plupart des missiles, qui visaient les environs de Damas, ont été interceptés mais certains ont causé des dégâts matériels, a précisé l’armée dans un communiqué.

De son côté, l’armée israélienne s’est refusée à tout commentaire. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), établi au Royaume-Uni, les frappes ont visé des sites appartenant au mouvement islamiste libanais Hezbollah.

Israël a mené plusieurs raids en Syrie ces dernières semaines dans le contexte de la guerre contre le Hamas déclenchée. En octobre, des frappes israéliennes avaient mis hors service les aéroports de Damas et d’Alep. Le 8 novembre, un raid israélien contre des positions du Hezbollah libanais, allié de Damas, avait tué trois combattants pro-iraniens près de la capitale syrienne, d’après l’OSDH.

Le 17/11 à 00:44

Les Sages universels demandent à Joe Biden de définir une « vision pour la paix » entre Israël et les Palestiniens

Selon l’organisation des Sages universels – un groupe de hauts responsables, de militants pour la paix et de défenseurs des droits humains –, Joe Biden doit saisir « l’opportunité historique » de forger un plan pour une paix durable entre Israël et les Palestiniens.

Dans une lettre ouverte publiée jeudi, cette organisation non gouvernementale fondée en 2007 par l’ancien président sud-africain Nelson Mandela demande au président américain de définir une « vision pour la paix ». Ce projet doit être fondé sur une solution à deux Etats et « reconnaître des droits égaux aux Palestiniens et Israéliens » écrivent les signataires, parmi lesquels Mary Robinson, présidente du groupe et ancienne présidente de l’Irlande, ainsi que deux prix Nobel de la paix.

Le plan doit être fondé sur le droit international, déterminer qui va contrôler Gaza, répondre aux préoccupations légitimes d’Israël pour sa sécurité et « mettre fin à l’annexion accélérée par Israël des terres palestiniennes ». « A mesure que la polarisation s’aggrave, le monde a besoin de vous pour dessiner une vision pour la paix. Cette vision doit donner de l’espoir à ceux qui rejettent l’extrémisme et veulent que la violence cesse. » Un plan de paix prendra du temps et « énormément de courage politique », reconnaissent les Sages.

Les auteurs condamnent « les attaques atroces du Hamas du 7 octobre » mais estiment que « détruire Gaza et tuer des civils ne met pas les Israéliens en sécurité. Ces actions déboucheront sur davantage de terrorisme, dans la région et au-delà. Il n’y a pas de solution militaire à ce conflit ».

« L’histoire n’oubliera jamais » le règne de Joe Biden s’il parvient à mettre en place une « coalition de partenaires qui recherchent un règlement juste et soient capables de produire un projet viable », conclut la lettre.

Le 17/11 à 00:27

Washington demande à Israël de prendre des mesures « urgentes » contre la violence des colons en Cisjordanie

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a appelé, jeudi, Israël à prendre des mesures « urgentes » pour mettre fin aux violences des colons contre les Palestiniens en Cisjordanie.

Lors d’un appel téléphonique avec Benny Gantz, un dirigeant de l’opposition israélienne qui a rejoint le cabinet de guerre du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, M. Blinken a « souligné la nécessité urgente de prendre des mesures concrètes pour désamorcer les tensions en Cisjordanie, notamment en s’attaquant aux niveaux croissants de violence de la part des colons extrémistes », a déclaré le porte-parole du département d’Etat américain, Matthew Miller.

En Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël, plus de 190 Palestiniens ont été tués par des colons et des soldats israéliens depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre, selon le ministère de la santé palestinien. L’armée israélienne y multiplie les raids et les incursions, assurant répondre à une « augmentation significative des attaques terroristes » en Cisjordanie avec « plus de 550 tentatives d’attentats depuis le début de la guerre ».

En Cisjordanie, 490 000 colons juifs vivent au milieu de trois millions de Palestiniens. Ces colonies sont considérées par les Nations unies comme illégales au regard du droit international.

M. Gantz, général centriste à la retraite, a accepté d’entrer dans un cabinet de guerre avec M. Nétanyahou. Le premier ministre dirige une coalition avec des partisans de l’extrême droite qui soutiennent fermement la colonisation de la Cisjordanie.

Le 17/11 à 00:25

Selon Benyamin Nétanyahou, des otages ont été déplacés de l’hôpital Al-Shifa

Selon le premier israélien, Benyamin Nétanyahou, il y avait de « fortes indications » selon lesquelles des otages du Hamas étaient retenus dans l’hôpital Al-Shifa de la ville de Gaza. C’est l’une des raisons qui ont poussé l’armée israélienne à entrer et faire le siège de l’établissement depuis mercredi, explique-t-il dans un entretien sur la chaîne américaine CBS.

« Si [des otages] y étaient, ils ont été déplacés », a affirmé M. Nétanyahou qui a ajouté qu’Israël disposait de « renseignements sur les otages ». « Moins j’en dirai, mieux ce sera », a-t-il dit.

Le 16/11 à 23:37

L’armée israélienne dit être proche d’avoir totalement éliminé le système militaire du Hamas dans le nord de Gaza

« Nous sommes près de détruire le système militaire qui existait dans le nord de la bande de Gaza. Nous allons achever cela », a dit le chef d’état-major israélien, le général Herzi Halevi, jeudi, près de six semaines après le début de l’offensive lancée dans l’enclave palestinienne en réponse à l’attaque du Hamas du 7 octobre.

L’armée israélienne mène notamment le siège de l’hôpital Al-Shifa, où ses troupes sont entrées mercredi, accusant le Hamas d’y stocker des armes et d’autres équipements militaires et d’y abriter un centre de commandement majeur. Un « tunnel opérationnel » et un « véhicule contenant un grand nombre d’armes » ont été trouvés par les troupes israéliennes dans l’établissement a déclaré jeudi l’armée, qui avait préalablement dit avoir retrouvé sur les lieux des armes, grenades ou encore des gilets pare-balles.

« Nous avons achevé de reprendre et de nettoyer la partie ouest de la ville de Gaza et nous passons maintenant à l’étape suivante de l’offensive », a, de son côté déclaré le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant.

Le 16/11 à 22:11

Washington opposé aux frappes aériennes visant des hôpitaux

Les Etats-Unis se sont déclarés jeudi « profondément préoccupés » par la frappe qui a touché l’hôpital militaire jordanien à Gaza et blessé sept personnes, se disant opposés « à des frappes sur des hôpitaux depuis les airs ».

« Nous sommes profondément préoccupés par le fait qu’ils aient été blessés », a déclaré à la presse le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller, en saluant le « travail incroyable » du gouvernement jordanien pour convoyer de l’aide dans la bande de Gaza, assiégée et bombardée par l’armée israélienne depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre.

« Comme nous l’avons déjà dit, nous ne voulons pas que les hôpitaux soient frappés depuis les airs (…) et nous réitérons à toutes les parties qu’elles doivent prendre les précautions nécessaires pour réduire le risque encouru par les civils », a-t-il dit sans pour autant condamner la frappe.

Le 16/11 à 22:00

« The Guardian » supprime un lien vers la lettre de Ben Laden revendiquant le 11-Septembre, devenue virale

Le journal britannique The Guardian a supprimé un lien vers une lettre attribuée à Oussama Ben Laden, publiée en 2002, qui revendiquait les attentats du 11 septembre 2001, où il dénonçait le soutien américain à Israël et appelait à venger le peuple palestinien, un texte aujourd’hui très repris sur les réseaux sociaux et sorti de son contexte, en pleine guerre entre Israël et le Hamas.

Le document « a été retiré » mercredi, précise désormais le site du Guardian en lieu et place du texte, devenu viral ces derniers jours sur les réseaux sociaux, souvent associé à des commentaires favorables.

« Cette transcription publiée sur notre site Internet a été largement partagée sur les réseaux sociaux sans le contexte complet. Nous avons donc décidé de l’enlever et, à la place, de rediriger nos lecteurs vers l’article qui la contextualisait à l’origine », précise le journal.

Dans cette « Lettre à l’Amérique », Oussama Ben Laden, tué en 2011 par une unité d’élite américaine dans le nord du Pakistan, y justifiait les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis et menaçait de s’en prendre de nouveau aux intérêts occidentaux.

L’origine de la résurgence de la lettre a été associée par plusieurs médias à une vidéo postée mardi sur TikTok par une influenceuse.

Le 16/11 à 21:41

La Jordanie dit qu’elle ne signera pas d’accord sur l’énergie et l’eau avec Israël

La Jordanie a averti, jeudi, qu’elle ne signerait pas un accord prévu avec Israël sur un échange d’énergie solaire contre de l’eau, en raison de la guerre dans la bande de Gaza, selon son ministre des affaires étrangères, Ayman Safadi.

« L’accord de l’énergie contre de l’eau devait être conclu le mois dernier, mais nous n’allons pas le signer », a déclaré le ministre dans une interview à la chaîne qatarie Al-Jazira.

« Pouvez-vous imaginer un ministre jordanien assis à côté d’un ministre israélien pour signer un accord, pendant qu’Israël tue les nôtres à Gaza ? » « Ce que fait Israël a créé un climat de haine dans lequel il ne peut y avoir de relations pacifiques normales », a ajouté M. Safadi.

La Jordanie et Israël avaient convenu, en novembre 2021, à Dubaï, d’un accord devant permettre au royaume hachémite de fournir de l’énergie solaire à Israël, qui livrera en échange de l’eau désalinisée à son voisin, pays en grande partie désertique, selon une déclaration d’intention signée par les deux pays.

Le document, préparé sous l’égide des Etats-Unis, avait été signé par des ministres des deux pays.

Le 16/11 à 21:06

L’ONU n’assurera pas d’opérations d’aide humanitaire vendredi à cause de la coupure des communications à Gaza

En conséquence de la coupure totale des communications dans la bande de Gaza, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) n’assurera pas, vendredi, d’opérations transfrontalières d’aide humanitaire, a-t-elle annoncé jeudi soir.

« Les réseaux de communication à Gaza sont hors service faute de carburant. Cela rend impossible la gestion ou la coordination des convois d’aide humanitaire. »

Le 16/11 à 21:02

Le ministre des armées français a de « l’espérance » concernant le sort des otages français retenus par le Hamas

Le ministre des armées français, Sébastien Lecornu, a déclaré avoir de « l’espérance » concernant le sort des otages français retenus par le Hamas, après avoir fait le point jeudi au Qatar. « Cette halte, ici au Qatar, a un rôle particulier, elle permet de faire le point sur les différentes discussions qui sont en cours. Tout est fait pour obtenir [la] libération [des otages] », a-t-il déclaré à France info après avoir échangé avec les autorités qataries à Doha.

« C’est l’espérance qu’on va adresser aux familles » des personnes retenues en otage. « On a de l’espérance qui nécessite [de] la concentration jusqu’à la dernière minute pour que tout un chacun tienne sa parole », a-t-il ajouté, remerciant « publiquement » le Qatar, un des médiateurs dans la crise des otages. Le ministre français se rendra vendredi en Israël, après des étapes en Egypte, en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis puis au Qatar.

L’armée israélienne estime que quelque 240 personnes ont été prises en otage dans la bande de Gaza au cours de l’attaque du Hamas le 7 octobre sur le territoire israélien, dont huit Français, d’après les autorités françaises.

Le 16/11 à 20:55

Le point sur la situation jeudi 16 novembre, à 21 heures

  • L’armée israélienne a annoncé avoir découvert, près de l’hôpital Al-Shifa, à Gaza, le corps d’une otage enlevée par le Hamas lors des raids du 7 octobre en Israël. Dans le même bâtiment, les soldats ont aussi découvert « du matériel militaire et des armes de type kalachnikov ainsi qu’un missile RGP », a ajouté le porte-parole de l’armée Daniel Hagari. Peu de temps auparavant, l’armée avait affirmé avoir trouvé des « images relatives aux otages » sur des ordinateurs saisis dans l’hôpital.
  • La situation ne s’améliore pas dans les hôpitaux de la bande de Gaza. Le ministère de la santé dans la bande de Gaza, administré par le Hamas, a affirmé que l’armée israélienne avait frappé plusieurs services, notamment ceux de radiologie, des grands brûlés et des dialyses, d’Al-Shifa. Les opérations israéliennes s’y sont poursuivies jeudi : « Les soldats procèdent à la fouille de chaque étage, bâtiment après bâtiment alors que des centaines de patients et de membres du personnel médical se trouvent encore dans le complexe. » Le Croissant-Rouge palestinien a aussi rapporté une « violente attaque » israélienne et le siège de l’hôpital Al-Ahli, dans la ville de Gaza, l’établissement devenant « un simple poste de secours », selon un de ses chirurgiens. Par ailleurs, l’hôpital indonésien, dans le nord de la bande de Gaza, a cessé de fonctionner, a annoncé son directeur jeudi.
  • Un des soldats israéliens blessés jeudi matin dans l’attaque d’un point de contrôle près de Jérusalem est mort de ses blessures, a annoncé l’armée israélienne. La branche armée du Hamas, les Brigades Al-Qassam, a revendiqué cette attaque, menée « pour venger le sang des martyrs de Gaza », selon le communiqué. Jeudi matin, trois assaillants « ont été neutralisés » par la police après qu’ils ont « ouvert le feu » à un barrage de sécurité reliant Jérusalem à la Cisjordanie. Sept personnes avaient été blessées, selon la police, dont six membres des forces de sécurité.
  • Tous les services de télécommunication sont à nouveau « hors service » dans la bande de Gaza, a annoncé l’opérateur palestinien Paltel. « Toutes les sources d’énergie supportant le réseau sont épuisées, a ajouté l’opérateur. Et l’entrée de carburant [pour cette utilisation] n’a pas été autorisée. » La bande de « Gaza souffre à nouveau d’une panne totale de communications, et (…) c’est parce qu’il n’y a pas de carburant », a confirmé le commissaire général de l’office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini.
  • Le Programme alimentaire mondial des Nations unies a alerté sur le « risque immédiat de famine » dans la bande de Gaza, où nourriture et eau sont « quasi inexistantes ». La directrice exécutive de l’agence onusienne, Cindy McCain, pointe le manque de carburant : « Même si des camions sont arrivés d’Egypte et ont pu décharger leur cargaison à Gaza mardi, les vivres n’ont pas atteint les civils dans les refuges à cause de la quantité insuffisante de carburant disponible pour les véhicules de distribution. »
Le 16/11 à 20:48

Le porte-parole de l’armée israélienne affirme que l’otage retrouvée morte a été « tuée par les terroristes » à Gaza

Dans son point quotidien, relayé par la branche palestinienne d’Al-Jazira, le porte-parole de l’armée israélienne Daniel Hagari a affirmé que l’otage retrouvée morte dans un bâtiment près de l’hôpital Al-Shifa avait été « tuée par les terroristes, ses ravisseurs ». M. Hagari a aussi précisé que le « travail » des forces israéliennes à Al-Shifa se poursuivait, qualifiant « le processus [de] lent et délicat ».

Le porte-parole a aussi évoqué la « poursuite d’opérations à l’hôpital Al-Rantissi », promettant la publication de photos montrant l’entrée d’un tunnel. « Nous avons ciblé des responsables du Hamas dans des endroits sous-terrains », a-t-il encore affirmé.

Le 16/11 à 20:19

Les Nations unies alertent sur le « risque immédiat de famine » dans la bande de Gaza

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a alerté jeudi sur le « risque immédiat de famine » à Gaza, où nourriture et eau sont « quasi inexistantes ». « Avec l’hiver qui approche à grands pas, les abris précaires et surpeuplés, ainsi que le manque d’eau potable, les civils sont confrontés à un risque immédiat de famine », a déclaré dans un communiqué la directrice exécutive de l’agence onusienne basée à Rome, Cindy McCain.

« Il n’y a aucun moyen de satisfaire les besoins alimentaires actuels avec un seul point de passage frontalier opérationnel. Le seul espoir est d’ouvrir un autre passage sûr pour permettre l’accès humanitaire et l’apport de nourriture qui sauvera des vies à Gaza », poursuit Mme McCain, qui pointe le manque de carburant. « Même si des camions sont arrivés d’Egypte et ont pu décharger leur cargaison à Gaza mardi, les vivres n’ont pas atteint les civils dans les refuges à cause de la quantité insuffisante de carburant disponible pour les véhicules de distribution. »

Le 16/11 à 19:44 Urgent

L’armée israélienne annonce avoir découvert le corps d’une otage du Hamas près de l’hôpital Al-Shifa

L’armée israélienne a annoncé jeudi avoir découvert, près de l’hôpital Al-Shifa, à Gaza, le corps d’une otage enlevée par le Hamas lors des attaques du 7 octobre en Israël. Le corps de cette femme, enlevée dans le kibboutz de Beeri, « a été extrait par les troupes de l’armée israélienne d’une structure adjacente à l’hôpital Al-Shifa, dans la bande de Gaza, et a été transféré en territoire israélien », a précisé l’armée dans un communiqué.

Dans le même bâtiment, l’armée israélienne a aussi découvert « du matériel militaire et des armes de type kalachnikov ainsi qu’un missile RGP », a ajouté le porte-parole de l’armée Daniel Hagari sur X.

Le 16/11 à 19:24

L’ONU affirme que les eaux usées s’écoulent dans les rues de Rafah, les pompes d’assainissement ne fonctionnant plus faute de carburant

Le directeur des opérations de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Thomas White, affirme dans un message sur X que « des eaux usées s’écoulent dans les rues de Rafah [à la frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte] du fait que les pompes d’assainissement ne fonctionnent plus, faute de carburant ».

Peu de temps avant, le secrétaire général adjoint de l’Unrwa, Martin Griffiths, affirmait que le carburant était « le moteur de tellement d’aspects de la réponse humanitaire à Gaza ; le moteur de la désalinisation de l’eau pour la rendre potable, de l’électricité pour les communications d’urgence, des hôpitaux pour soigner les bébés prématurés, des camions d’aide humanitaire ».

Le 16/11 à 19:05

Paris condamne « fermement » la frappe, mercredi, contre l’hôpital militaire jordanien à Gaza

La France a condamné « fermement » jeudi la frappe qui a touché l’hôpital militaire jordanien à Gaza mercredi, et a rappelé que le droit international humanitaire s’impose « à tous ».

Le droit international humanitaire « prévoit tout particulièrement la protection des infrastructures hospitalières et impose en tout temps et en tous lieux des principes clairs de distinction, de nécessité, de proportionnalité et de précaution », a souligné Anne-Claire Legendre, porte-parole du ministère des affaires étrangères français dans un communiqué.

Mercredi soir, l’armée jordanienne avait annoncé que sept cadres de son hôpital de campagne dans la bande de Gaza avaient été blessés lors d’un bombardement israélien alors qu’ils tentaient d’aider des blessés.

Le 16/11 à 18:58

Un correspondant de l’Agence France-Presse raconte que tous les bâtiments d’Al-Shifa sont encerclés par l’armée israélienne

Des centaines de soldats encerclent tous les bâtiments du complexe hospitalier Al-Shifa, interdisant toute sortie et tirant sur les bâtiments, a rapporté dans l’après-midi un correspondant de l’Agence France-Presse (AFP) sur place. Des soldats sont entrés dans les services des grands brûlés, des urgences, des dialyses et dans les chambres frigorifiées de la morgue, a-t-il ajouté.

En fin de journée, « les Israéliens ont demandé que quelqu’un sorte avec un drapeau blanc pour négocier l’évacuation d’Al-Shifa », a rapporté à l’AFP Youssef Abou Rich, le vice-ministre de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, présent lui-même à Al-Shifa. Le directeur de l’hôpital, Mohammed Abou Salmiya, a répondu : « Nous sommes des civils et ceci est un hôpital, ce que nous voulons, c’est du carburant pour sauver la vie de nos patients », a encore raconté M. Abou Rich.

Le 16/11 à 18:44 Sur le terrain
Dans l’hôpital indonésien, au nord de la bande de Gaza, les médecins utilisent des lampes de poche pour soigner un Palestinien blessé par des frappes israéliennes, le 16 novembre 2023.
Des Palestiniens blessés par des frappes israéliennes sont allongés sur le sol à l’hôpital indonésien dans le nord de la bande de Gaza, le 16 novembre 2023.
Le 16/11 à 18:38

Le directeur de l’hôpital indonésien à Gaza annonce que son établissement a « complètement cessé de fonctionner »

Le directeur de l’hôpital indonésien, Atef Al-Kahlout, a annoncé à la branche palestinienne d’Al-Jazira que son établissement avait complètement cessé de fonctionner jeudi.

« En raison de notre incapacité clinique à nous occuper des patients de Gaza et du nord de la bande de Gaza, nous annonçons que l’hôpital a complètement cessé de fonctionner », a-t-il déclaré.

Environ quarante-cinq patients qui ont besoin d’une opération urgente ont été laissés à l’accueil de l’hôpital, précise l’agence de presse Reuters.

Le 16/11 à 18:24

L’hôpital Al-Ahli est « devenu un simple poste de secours », écrit un chirurgien de l’hôpital

L’hôpital Al-Ahli « n’est plus en mesure d’effectuer des opérations chirurgicales et est devenu un simple poste de secours », a écrit sur X le chirurgien Ghassan Abu Sitta. « Des centaines de blessés se trouvent maintenant à l’hôpital sans pouvoir être opérés. Ils vont mourir de leurs blessures », a-t-il ajouté. Ce chirurgien palestino-britannique qui opérait lui-même jeudi à Al-Ahli affirmait quelques heures plus tôt que seuls les malades en danger de mort étaient admis dans un seul des deux blocs opératoires.

Sur les vingt-quatre hôpitaux du nord de la bande de Gaza, Al-Ahli est le seul « actuellement opérationnel [qui] admet des patients » selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), qui déclare que cinq autres hôpitaux fonctionnent de manière très « limitée », sans pouvoir accueillir de nouveaux patients. « Dix-huit hôpitaux ont été fermés et évacués depuis le début des hostilités, dont trois – Al-Nasr, Al-Rantissi et Al-Qods – ces trois derniers jours », a précisé l’OCHA.

Le 16/11 à 17:50

Catherine Colonna « a mis en garde avec fermeté » son homologue iranien « contre toute escalade ou extension du conflit »

La cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, « a mis en garde jeudi avec fermeté » son homologue iranien, Hossein Amir Abdollahian, « contre toute escalade ou extension du conflit » israélo-palestinien notamment au Liban, a annoncé le ministère des affaires étrangères dans un communiqué.

« Entretien aujourd’hui avec mon homologue iranien en forme de mise en garde : l’extension du conflit en cours à Gaza ne profiterait à personne, et l’Iran aurait une lourde responsabilité », a de son côté rapporté Mme Colonna dans un message sur X, parallèlement à la publication du communiqué du Quai d’Orsay.

L’entretien entre les deux chefs de la diplomatie s’est déroulé, à Genève, à la demande du ministre iranien, a précisé le Quai d’Orsay. « La ministre a rappelé la nécessité qui s’impose à tous de condamner avec la plus grande fermeté les attaques terroristes menées par le Hamas contre Israël et sa population », a ajouté le ministère, soulignant qu’il ne pouvait y avoir « d’ambiguïté à ce sujet ». Les actes de terreur contre les civils sont « injustifiables et inacceptables », a-t-elle fait savoir.

Catherine Colonna a également réitéré l’attachement de la France au droit d’Israël à se défendre et à défendre sa population mais « de façon ciblée et proportionnée, conformément au droit international humanitaire ». La France martèle que toutes les mesures doivent être prises « pour épargner les civils » et garantir les accès humanitaires. La ministre française a enfin appelé Téhéran à libérer immédiatement les quatre ressortissants français « toujours détenus arbitrairement en Iran et dont la situation est extrêmement préoccupante ».

Le 16/11 à 17:31 Urgent

L’armée israélienne annonce la mort d’un des soldats blessés dans l’attaque d’un point de contrôle près de Jérusalem

Un des soldats israéliens blessés jeudi matin dans l’attaque d’un point de contrôle près de Jérusalem a succombé à ses blessures, a annoncé l’armée israélienne en fin d’après-midi. Selon le court communiqué, le militaire était âgé de 20 ans.

La branche armée du Hamas, les Brigades Al-Qassam, a revendiqué cette attaque, selon le journal israélien Haaretz et le journal britannique The Guardian. Cette attaque a été menée « pour venger le sang des martyrs de Gaza », précise le communiqué signé des « Brigades Qassam-Cisjordanie ».

Jeudi matin, trois assaillants « ont été neutralisés » par la police après qu’ils ont « ouvert le feu » à un barrage de sécurité reliant Jérusalem à la Cisjordanie. Sept personnes avaient été blessées, selon la police, dont six membres des forces de sécurité.

Le 16/11 à 17:00

Le Parlement norvégien demande au gouvernement d’« être prêt à reconnaître la Palestine en tant qu’Etat indépendant »

Le Parlement norvégien a adopté jeudi une proposition demandant au gouvernement de se tenir prêt à reconnaître un Etat palestinien « indépendant » pour autant que cette décision ait « un impact positif sur un processus de paix » au Proche-Orient. La condition stipulée dans la proposition signifie qu’une décision allant dans le sens d’une reconnaissance ne devrait pas être immédiate.

Déposée par les deux partis, travailliste et centriste, actuellement au pouvoir au sein d’une coalition minoritaire, la proposition a recueilli une écrasante majorité grâce au soutien des conservateurs, principale formation d’opposition, et d’autres forces politiques. « Le Storting [le Parlement monocaméral norvégien] demande au gouvernement d’être prêt à reconnaître la Palestine en tant qu’Etat indépendant quand une reconnaissance pourra avoir un impact positif sur un processus de paix, sans faire d’un accord de paix final une condition préalable », dit le texte.

Cette proposition a été mise sur la table pour faire pièce à un texte concurrent déposé par plusieurs petits partis, qui demandait une reconnaissance immédiate de l’Etat palestinien. En Europe du Nord, l’Islande et la Suède reconnaissent déjà l’Etat palestinien, comme le font aussi d’autres pays du continent (Pologne, République tchèque, Roumanie…). En Espagne, le premier ministre socialiste, Pedro Sanchez, reconduit au pouvoir jeudi, s’est engagé lui aussi à « œuvrer en Europe et bien sûr en Espagne pour reconnaître l’Etat palestinien ».

Le 16/11 à 16:33

Le Croissant-Rouge palestinien rapporte une « violente attaque » israélienne et le siège de l’hôpital Al-Ahli, à Gaza

Le Croissant-Rouge palestinien a fait état jeudi après-midi d’une « violente attaque » de chars israéliens qui « assiègent » l’hôpital Al-Ahli, dans le centre-ville de Gaza, alors que l’armée israélienne resserre depuis plusieurs jours son étau sur les hôpitaux gazaouis.

« Les équipes de secours sont incapables de bouger et donc de se rendre auprès des blessés », ajoute le Croissant-Rouge, qui gère cet hôpital.

Le 16/11 à 16:18 Urgent

L’opérateur palestinien annonce que les communications sont à nouveau « hors service » dans la bande de Gaza

Tous les services de télécommunication sont à nouveau « hors service » dans la bande de Gaza, a annoncé l’opérateur palestinien Paltel dans un message sur X. « Toutes les sources d’énergie supportant le réseau sont épuisées, a ajouté l’opérateur. Et l’entrée de carburant [pour cette utilisation] n’a pas été autorisée. »

La bande de « Gaza souffre à nouveau d’une panne totale de communications, et (…) c’est parce qu’il n’y a pas de carburant », a aussi déclaré le commissaire général de l’office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, à la presse juste après avoir informé les pays membres de l’ONU de vive voix de la situation à Gaza .

Le 16/11 à 16:08

L’ONU refuse de participer à la création de « zones sécurisées » dans la bande de Gaza sans l’accord de toutes les parties

Les chefs des principales agences de l’ONU ont affirmé jeudi qu’ils refusaient de participer à la création de « zones sécurisées » dans la bande de Gaza sans l’accord de toutes les parties. « Aucune “zone sécurisée” n’est vraiment sûre lorsqu’elle est déclarée de façon unilatérale ou imposée par la présence de forces armées », ont-ils souligné, dans une déclaration signée par onze hauts responsables, dont le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Martin Griffiths, et les chefs du Programme alimentaire mondial, Cindy McCain, et de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus. La déclaration est également signée par quelques grandes ONG, dont CARE International et Save the Children.

« En tant que responsables humanitaires, écrivent-ils, notre position est claire : nous ne participerons à la création d’aucune “zone sécurisée” à Gaza sans l’accord de toutes les parties, sans que des conditions fondamentales soient en place pour garantir la sécurité et d’autres besoins essentiels et sans qu’un mécanisme soit en place pour superviser sa mise en œuvre. »

« Dans les conditions actuelles », estiment les chefs des agences onusiennes, « les propositions visant à créer unilatéralement des “zones sécurisées” à Gaza risquent de causer des dommages aux civils, y compris des pertes humaines à grande échelle, et doivent être rejetées ». A leurs yeux, la concentration de civils dans de telles zones peut même « accroître le risque d’attaques », et donc de victimes du conflit.

Le 16/11 à 15:54

L’armée israélienne affirme avoir trouvé des « images relatives aux otages » sur des ordinateurs saisis à l’hôpital Al-Shifa

Un responsable de l’armée israélienne a déclaré jeudi que des « images relatives aux otages » capturés lors des attaques du Hamas contre Israël avaient été trouvées sur des ordinateurs saisis au cours de l’intervention de l’armée dans l’hôpital Al-Shifa, de Gaza.

Les images ont été trouvées sur du matériel « appartenant au Hamas », a déclaré le responsable dans un communiqué consulté par l’Agence France-Presse, ajoutant que le raid dans le plus grand établissement de Gaza était encore en cours jeudi : « Les soldats procèdent à la fouille de chaque étage, bâtiment après bâtiment alors que des centaines de patients et de membres du personnel médical se trouvent encore dans le complexe. »

Le 16/11 à 15:07

Le ministère de la santé du Hamas affirme que l’armée israélienne a frappé plusieurs services de l’hôpital Al-Shifa

Le ministère de la santé dans la bande de Gaza, administré par le Hamas, a affirmé jeudi que l’armée israélienne avait frappé plusieurs services de l’hôpital Al-Shifa, dans la ville de Gaza, où se trouvent des centaines de patients, de personnels et de civils.

« Ils ont détruit le service de radiologie et bombardé le service des grands brûlés et des dialyses » de cet hôpital, le plus grand de Gaza, a affirmé le porte-parole du ministère, Ashraf Al-Qudra, à l’Agence France-Presse. « Ils sont dans le complexe et interrogent des médecins, des blessés et des déplacés », a-t-il ajouté.

« Nous n’avons ni électricité ni eau potable ni nourriture. (…) Des milliers de femmes, d’enfants, de malades et de blessés sont en danger de mort. » « Les bulldozers israéliens ont détruit en partie l’entrée sud » du complexe, « près de la maternité », déjà endommagée par des tirs d’obus de chars ces derniers jours, avait rapporté dans la nuit le ministère de la santé du Hamas.

Le 16/11 à 15:00

Le point sur la situation, jeudi 16 novembre, à 15 heures

  • L’armée israélienne poursuit ses opérations à l’hôpital Al-Shifa de Gaza, après avoir pénétré dans son enceinte mercredi matin. « Nous avons la preuve que l’hôpital servait à des fins militaires et terroristes, contrairement aux lois internationales », a déclaré mercredi soir à la presse le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari, l’armée ayant communiqué quelques photos d’équipements qu’elle dit avoir retrouvé là-bas. Mais le ministère de santé de la bande de Gaza, administré par le Hamas, a de son côté nié et précisé « ne pas autoriser » la présence d’armes dans ces établissements.
  • Le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a de son côté appelé Israël à « ne pas se laisser consumer par la rage ». « Je comprends vos craintes et votre douleur. Je comprends votre rage. Mais permettez-moi de vous demander de ne pas vous laisser consumer par la rage », a déclaré le diplomate du kibboutz Beeri en Israël.
  • L’armée israélienne a déclaré avoir pris le « contrôle opérationnel » du port de pêche de Gaza. « Les forces de Tsahal achèvent de prendre le contrôle opérationnel de la marina de Gaza, utilisée par le Hamas à des fins terroristes », a écrit sur le réseau social X le colonel Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l’armée israélienne, en fin de matinée.
  • Une fusillade a eu lieu jeudi matin près d’un barrage de sécurité reliant Jérusalem à la Cisjordanie, les secours israéliens faisant état de sept blessés dont « un dans un état critique ». La police israélienne a annoncé avoir tué trois assaillants « arrivés au point de passage à bord d’un véhicule israélien et a[yant] ouvert le feu [sur ses] forces ».
  • Le haut-commissaire des Nations unies aux droits humains a demandé une enquête internationale sur les violations du droit humanitaire et a également « sonn[é] l’alarme la plus forte possible » sur la situation en Cisjordanie occupée. « Les allégations extrêmement graves (…), quels que soient leurs auteurs, exigent une enquête rigoureuse et l’établissement des responsabilités », a déclaré Volker Türk.
  • Le président israélien a estimé qu’Israël « ne peut laisser un vide » dans la bande de Gaza une fois les combats terminés. « Si nous nous retirons [de la bande de Gaza], qui prendra la relève ? Nous ne pouvons pas laisser un vide. Nous devons réfléchir à ce que sera le mécanisme ; beaucoup d’idées sont lancées, a déclaré Isaac Herzog dans un entretien au Financial Times publié jeudi.
Le 16/11 à 13:43 Analyse

Quelle importance pour le port de Gaza ?

L’armée israélienne a affirmé en fin de matinée avoir pris le « contrôle opérationnel » du port de Gaza, qu’elle accuse d’être « utilisé par le Hamas à des fins terroristes ».

Aujourd’hui, le port de Gaza est un simple port de pêche, directement affecté par le blocus maritime qui complète le blocus terrestre imposé par Israël depuis 2007. Alors que la zone de pêche autorisée pour les Palestiniens s’étendait jusqu’à 20 milles nautiques dans les accords d’Oslo, elle a été unilatéralement réduite par Israël depuis 2002, souvent en rétorsion à des tirs de roquettes palestiniennes.

A la veille du 7 octobre, la zone de pêche était limitée à 15 milles nautiques au sud et à 6 milles nautiques au nord, alors qu’une zone d’accès interdit la sépare des eaux israéliennes. La création d’un port en eau profonde à Gaza a été envisagée pour la première fois en annexe d’accords conclus en janvier 1997. Comme le notait dès 1999 la Banque mondiale, ce projet a été indéfiniment bloqué par Israël pour des raisons de sécurité.

Gilles Paris

Le 16/11 à 13:30

Emmanuel Macron défend une nouvelle fois la position de la France concernant le conflit après une manifestation contre sa venue à Lausanne

Quelque deux cents personnes ont manifesté jeudi sur le campus de l’université de Lausanne pour protester contre la venue d’Emmanuel Macron et dénoncer sa position dans la guerre qui oppose Israël au Hamas.

Certains étaient munis de drapeaux palestiniens et de casseroles. Ils ont défilé en scandant notamment « Macron complice ! » et en portant des banderoles où il était écrit « Stop génocide » ou « Free Palestine », a rapporté l’agence de presse suisse Keystone-ATS. Après quelques minutes agitées, le calme est revenu, hormis pour le « concert de casseroles ». Les manifestants ont été encerclés par les forces de l’ordre.

Le président français était invité pour parler d’Europe en compagnie d’Alain Berset, le président de la Confédération helvétique, par des associations étudiantes. Avant qu’ils ne prennent la parole devant un amphithéâtre, des représentants de ces associations ont déclaré sur scène que la venue des deux présidents avait suscité un intense débat au sein de la communauté étudiante.

« J’assume totalement [ma] position parce que je pense qu’elle est cohérente. Reconnaître le droit d’Israël à se défendre ne justifie pas de bombarder des civils et d’avoir des enfants, des familles qui sont tués dans ces bombardements », a notamment répondu sur scène M. Macron, d’après une vidéo publiée sur X par Maxence Lambrecq, journaliste de Radio France.

Déjà mercredi, lors d’une conférence de presse à Berne, le président français avait été interpellé sur le sujet par des journalistes. Il avait longuement réexpliqué la position de la France dans le conflit estimant qu’elle est « équilibrée » et « n’a jamais varié ». « Il n’y a pas de double standard pour la France », avait-il insisté. « Nous reconnaissons, de manière complète, le droit d’Israël de se défendre et de lutter contre le terrorisme, mais parce qu’Israël est une démocratie (…), ce droit à se défendre doit s’inscrire dans le cadre du droit international humanitaire et en respectant les règles de la guerre. »

Le 16/11 à 13:10

Le chef de la diplomatie de l’UE appelle Israël à « ne pas se laisser consumer par la rage »

En visite en Israël jeudi, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a exhorté le pays à « ne pas se laisser consumer par la rage », dans la guerre menée depuis le 7 octobre contre le Hamas, dans la bande de Gaza.

« Je comprends vos craintes et votre douleur. Je comprends votre rage. Mais permettez-moi de vous demander de ne pas vous laisser consumer par la rage », a déclaré le diplomate. Il a également appelé à la « libération immédiate et inconditionnelle » des personnes prises en otages par le Hamas ce jour-là.

S’exprimant depuis le kibboutz Beeri, où au moins 85 personnes ont été tuées et une trentaine d’autres enlevées, M. Borrell a affirmé qu’« Israël [devait] être défendu ». Mais, a-t-il ajouté : « Une horreur n’en justifie pas une autre : des civils innocents, dont des milliers d’enfants, sont morts ces dernières semaines ».

Le 16/11 à 11:32

A Genève, l’ambassadeur palestinien à l’ONU accuse Israël de commettre un « génocide » dans la bande de Gaza, tandis qu’Israël estime que ses opérations respectent le droit international

« Vous devriez vous réveiller dans cette salle. C’est un massacre, c’est un génocide. Et nous le voyons à la télévision. Cela ne peut pas continuer », a déclaré le diplomate palestinien Ibrahim Khraishi, ambassadeur palestinien auprès de l’Organisation des Nations unies (ONU), devant les représentants des Etats membres à Genève, parlant des opérations menées par l’armée israélienne dans la bande de Gaza.

De son côté, Israël a vivement dénoncé jeudi les critiques de l’ONU concernant les violations présumées du droit international qu’il commettrait dans la guerre qui l’oppose au Hamas, estimant que le droit international n’est pas un « pacte suicidaire ». Si un Etat ne peut se défendre « ou s’il est critiqué pour le faire conformément au droit international, alors des organisations terroristes vont inévitablement s’enhardir de plus en plus et continuer à utiliser leurs méthodes, sûres de bénéficier d’un soutien international constant », a déclaré Meirav Eilon Shahar, l’ambassadeur israélien à l’ONU, de Genève.

Un peu plus tôt le haut-commissaire des Nations unies aux droits humains, Volker Türk, avait notamment demandé une enquête internationale sur les violations du droit humanitaire dans le conflit qui oppose Israël et le Hamas depuis le 7 octobre, en arguant que « les allégations extrêmement graves de violations multiples et sérieuses du droit international humanitaire, quels que soient leurs auteurs, exigent une enquête rigoureuse et l’établissement des responsabilités ».

Le 16/11 à 11:15

L’armée israélienne a bombardé des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban

Le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a déclaré que les forces aériennes israéliennes avaient « effectué des frappes sur des cibles terroristes du Hezbollah au Liban » jeudi matin. « Les cibles comprenaient un certain nombre de postes militaires à partir desquels les terroristes du Hezbollah opéraient », a-t-il affirmé sur X.

Le 16/11 à 11:07

L’armée israélienne affirme avoir pris le « contrôle opérationnel » du port de Gaza

« Les forces de Tsahal achèvent de prendre le contrôle opérationnel de la marina de Gaza, utilisée par le Hamas à des fins terroristes », a déclaré sur le réseau social X le colonel Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l’armée israélienne.

« L’organisation terroriste Hamas a utilisé la marina comme centre d’entraînement des forces navales à des fins terroristes et pour diriger et mener des attaques navales. Le Hamas, sous couvert d’une marina navale civile, a également exploité le lieu à des fins d’entraînement et de conduite d’opérations terroristes, en utilisant des navires civils et ceux appartenant à la police navale de Gaza », affirme le colonel israélien.

Il ajoute que l’opération conjointe menée « ces derniers jours » par les forces blindées et navales israéliennes a permis de « détrui[re] une dizaine d’ouvertures de tunnel et quatre bâtiments » servant au Hamas, dont dix membres ont été tués.

Le port de Gaza est soumis à un blocus naval israélien depuis 2007. La zone de pêche est limitée à 15 miles nautiques au sud et à 6 miles nautiques au nord de ce port, qui ne se trouve pas en eaux profondes.

Le 16/11 à 10:54

Ce que l’on sait au sujet de la voiture qui a percuté une barrière près de l’ambassade d’Israël à Tokyo

La police japonaise a arrêté un homme, jeudi matin, après qu’une voiture eut percuté une barrière à proximité de l’ambassade israélienne à Tokyo, tandis qu’un policier a été blessé dans l’incident. « Le suspect, qui conduisait une minivoiture, a soudainement tourné à gauche et foncé sur un policier d’une vingtaine d’années qui patrouillait pour l’ambassade d’Israël », vers 10 h 55 (heure locale), a déclaré un porte-parole de la police, interrogé par l’Agence France-Presse.

Ce Japonais sans emploi et âgé de 53 ans a été arrêté dans l’immédiat pour « entrave à l’exercice des fonctions » d’un agent dépositaire de l’autorité publique, a précisé le porte-parole. Selon certains médias nippons, il serait membre d’un groupe japonais d’extrême droite.

« Nous soupçonnons que nous étions la cible que visait cette voiture-bélier », a déclaré à l’agence de presse une porte-parole de l’ambassade israélienne. Le mobile restait cependant incertain à l’heure actuelle, la police se refusant à tout commentaire à ce sujet.

Des pays du monde entier ont renforcé la sécurité autour des missions diplomatiques israéliennes depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. Le 14 octobre, un employé de l’ambassade d’Israël à Pékin a été agressé au couteau avant que le suspect, un ressortissant étranger, soit arrêté par la police chinoise. Une bombe artisanale a aussi explosé le 21 octobre près de l’ambassade d’Israël à Nicosie, à Chypre, sans faire de victimes et en causant des dégâts mineurs. Quatre personnes ont été arrêtées aussitôt après les faits.

Le 16/11 à 10:49 Sur le terrain

Sur les lieux de l’attaque survenue à un point de contrôle près de Jérusalem

Des membres du service médical d’urgence israélien transportent un sac mortuaire, après l’attaque par des hommes armés à un point de contrôle gardant l’accès aux tunnels routiers reliant la Cisjordanie et Jérusalem, le 16 novembre 2023.
Un corps gît au sol alors que des militaires israéliens sécurisent la zone, le 16 novembre 2023.
Le 16/11 à 10:37

L’ONU « sonne l’alarme la plus forte possible » sur la situation en Cisjordanie et veut une enquête internationale sur les violations du droit humanitaire dans le conflit

« Je suis profondément préoccupé par l’intensification de la violence et la grave discrimination contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est. A mon avis, cela crée une situation potentiellement explosive », a déclaré le haut-commissaire des Nations unies aux droits humains, Volker Türk, lors d’un briefing des pays membres concernant son récent voyage au Proche-Orient, disant « sonn[er] l’alarme la plus forte possible ».

« Les allégations extrêmement graves de violations multiples et sérieuses du droit international humanitaire, quels que soient leurs auteurs, exigent une enquête rigoureuse et l’établissement des responsabilités », a-t-il par ailleurs déclaré au sujet du conflit qui oppose Israël et le Hamas depuis le 7 octobre.

Le 16/11 à 10:16

L’armée israélienne annonce avoir perdu cinquante soldats dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre

L’armée israélienne a annoncé, jeudi, par la voix d’un de ses porte-parole la mort de deux de ses soldats tués lors des combats dans le nord de la bande de Gaza. Cela porte à cinquante le nombre de militaires israéliens tués dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec le Hamas qui contrôle l’enclave.

Le 16/11 à 09:14

Attaque à un point de contrôle à Jérusalem : sept blessés et trois assaillants « neutralisés », d’après le dernier bilan de la police israélienne

« Il y a peu de temps, trois terroristes ont été neutralisés par les forces de sécurité opérant au point de contrôle [du tunnel de Jérusalem], après être arrivés au point de passage à bord d’un véhicule israélien et avoir ouvert le feu sur nos forces », fait savoir la police israélienne dans un deuxième message posté sur Telegram, au sujet de l’attaque survenue peu avant, près d’un barrage de sécurité reliant Jérusalem à la Cisjordanie.

Elle ajoute que « sept personnes ont été blessées à des degrés divers et sont actuellement évacuées pour recevoir des soins médicaux ». La police a précisé dans un troisième message que parmi les blessés, six sont des membres des forces de sécurité, « dont un grièvement blessé ». Un premier bilan faisait état de cinq blessés et d’un assaillant neutralisé.

Le 16/11 à 09:02

En Allemagne, une vaste opération de police contre une association pro-Hezbollah

Des perquisitions visant le Centre islamique de Hambourg (IZH), une association islamiste soupçonnée de soutenir le mouvement chiite libanais Hezbollah, et cinq autres organisations soupçonnées de lui être rattachées, « ont lieu depuis 6 heures du matin dans 54 propriétés réparties dans 7 Länder [régions allemandes] », fait savoir le ministère de l’intérieur dans un communiqué.

« A une époque où de nombreux juifs se sentent particulièrement menacés », « nous ne tolérons généralement pas la propagande islamiste ni les incitations antisémites et hostiles à Israël », déclare la ministre de l’intérieur allemande Nancy Faeser à propos de cette vaste opération de police.

Les activités de l’IZH visent à diffuser le « concept révolutionnaire » des mollahs iraniens qui est « soupçonné d’être contraire à l’ordre constitutionnel en Allemagne », ajoute le communiqué. L’Allemagne considère le Hezbollah comme une « organisation terroriste » et a interdit ses activités dans le pays en avril 2020.

Concrètement, l’association IZH contrôle notamment la mosquée de l’Imam-Ali à Hambourg. Et le renseignement intérieur allemand soupçonne l’IZH « d’exercer une forte influence » à partir de là, sur d’autres mosquées et associations, « allant jusqu’à une prise de contrôle totale », a affirmé le ministère de l’intérieur.

Dans cette mouvance, « on observe clairement des tendances antisémites et hostiles à Israël qui se propagent également dans divers canaux médiatiques », a-t-il ajouté. Les autorités d’Hambourg ont précisé que les perquisitions visaient à collecter des éléments en vue de faire interdire l’association IZH, dans le collimateur des autorités depuis plusieurs années. Son vice-président a été récemment expulsé d’Allemagne.

Le 16/11 à 08:43 Urgent

Une attaque à un point de contrôle près de Jérusalem fait cinq blessés ; le suspect neutralisé, selon la police israélienne

Le service de secours israélien du Magen David Adom (MDA, « étoile rouge de David ») déclare avoir reçu « dans la région de Jérusalem un rapport faisant état d’un certain nombre de blessés lors d’une attaque près du point de contrôle d’un tunnel » jeudi matin. « Les médecins et paramédicaux du MDA prodiguent des soins médicaux sur place à cinq victimes, dont une dans un état critique et les autres conscientes », ajoute-t-il dans un message posté sur Telegram à 8 h 20, déclarant que « le terroriste a été neutralisé ».

Une information confirmée par la police israélienne : « Il y a peu de temps, des tirs ont été signalés au poste de contrôle du tunnel à Jérusalem. A la suite de la fusillade, il y a plusieurs victimes sur les lieux. Le suspect de la fusillade a été neutralisé. Un important dispositif policier a été appelé sur place. Plus de détails à venir. »

Le MDA évoque dans un second message « quatre blessés par balles, dont un jeune homme d’une vingtaine d’années dans un état très grave dû à une perte de conscience, deux dans un état modéré ; une jeune femme d’une vingtaine d’années et un homme d’environ 32 ans, et un jeune homme d’environ 20 ans ».

Un journaliste de l’Agence France-Presse présent sur les lieux de l’attaque, survenue près d’un barrage de sécurité reliant Jérusalem à la Cisjordanie, au moment des faits, a entendu des rafales nourries de tirs à l’arme automatique.

Le 16/11 à 08:30 Pour approfondir

A écouter : pourquoi la situation au sud Liban fait-elle craindre une extension du conflit ?

Dès le déclenchement des attaques meurtrières du Hamas contre Israël, le 7 octobre, les habitants du sud du Liban se sont préparés à fuir.
Résidant le long de la frontière avec l’Etat hébreu, ils craignaient que le conflit ne s’y étende et que le Hezbollah, allié du Hamas, ne s’engage dans une escalade militaire avec l’armée israélienne. Et, de fait, depuis le 8 octobre, celle-ci et la branche armée de ce parti chiite intensifient leurs échanges de tirs par-dessus la frontière.

Hélène Sallon est la correspondante du Monde à Beyrouth. Dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », elle explique pourquoi ce pays du Proche-Orient craint de basculer à son tour dans une guerre totale.

Le 16/11 à 07:55

Ce que l’on sait de la situation à l’hôpital Al-Shifa jeudi matin

L’armée israélienne poursuit jeudi son opération dans le principal hôpital de la bande de Gaza, qui suscite de vives inquiétudes et de nombreuses critiques dans le monde, notamment quant au sort des patients et des milliers de civils pris au piège. Dans une première résolution adoptée depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) a appelé mercredi soir à des « pauses » et à des « couloirs humanitaires » dans l’enclave palestinienne.

L’armée israélienne accuse le Hamas d’utiliser l’hôpital Al-Shifa comme base militaire, le site représentant un objectif majeur dans la guerre de l’Etat hébreu contre le mouvement islamiste, qui contrôle la bande de Gaza. Elle a lancé son opération, tôt mercredi, investissant l’infrastructure hospitalière avant d’en retirer ses soldats et ses chars. « Nous avons la preuve que l’hôpital servait à des fins militaires et terroristes, contrairement aux lois internationales », a déclaré plus tard à la presse le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’armée israélienne a ensuite annoncé mener à nouveau une opération dans l’enceinte de l’établissement. « Ce soir, nous menons une opération ciblée dans l’hôpital Al-Shifa. Nous continuons d’aller de l’avant », a déclaré le major général Yaron Finkelman, chargé d’opérations dans la bande de Gaza, sur la chaîne Telegram de l’armée israélienne. Le ministère de la santé du Hamas faisait, pour sa part, état de la présence de bulldozers israéliens sur le site de complexe hospitalier où se trouvent, selon l’ONU, environ 2 300 personnes, dont des patients, des soignants mais aussi des déplacés, dans un bref communiqué en arabe.

Le 16/11 à 07:39

L’armée israélienne déclare avoir frappé le domicile du chef du bureau politique du Hamas

Images à l’appui, l’aviation israélienne déclare sur plusieurs de ses réseaux sociaux, dont X, avoir bombardé, dans la nuit de mercredi à jeudi, le domicile d’Ismaïl Haniyeh, le chef du bureau politique du Hamas, qui était, selon elle, « utilisée comme base terroriste et a souvent servi de point de rencontre aux hauts dirigeants du Hamas ».

Le 16/11 à 07:25

Isaac Herzog estime qu’Israël « ne peut laisser un vide » dans la bande de Gaza une fois les combats terminés

 « Si nous nous retirons [de la bande de Gaza], qui prendra la relève ? Nous ne pouvons pas laisser un vide. Nous devons réfléchir à ce que sera le mécanisme ; beaucoup d’idées sont lancées », a déclaré le président israélien Isaac Herzog dans un entretien au Financial Times publié jeudi, au sujet de l’intervention militaire israélienne en cours dans l’enclave palestinienne pour combattre le Hamas, et ce qui pourrait se passer une fois les combats terminés. « Mais personne ne voudra à nouveau transformer cet endroit, Gaza, en une base terroriste », a-t-il ajouté.

M. Herzog a également dit au Financial Times que le gouvernement israélien discutait de nombreuses idées concernant la manière dont la bande de Gaza serait gérée après la fin du conflit, ajoutant qu’il supposait que les Etats-Unis et les « voisins dans la région » seraient impliqués.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déjà déclaré la semaine dernière, dans un entretien à la chaîne de télévision américaine ABC News, qu’Israël aurait la « responsabilité sécuritaire » de l’enclave palestinienne pendant une durée indéterminée, à la fin du conflit.

Les Etats-Unis ont toutefois repoussé cette idée, estimant que ce sera aux Palestiniens de gouverner eux-mêmes le territoire.
Mercredi, le président américain, Joe Biden, a déclaré avoir clairement fait comprendre à Benyamin Nétanyahou qu’une solution à deux Etats serait la seule façon de résoudre le conflit israélo-palestinien et qu’occuper la bande de Gaza serait « une grave erreur ».

Le 16/11 à 06:15 L’image à la « une »
Des tentes et des abris de fortune utilisés par les Palestiniens aux abords de l’hôpital Al-Shafi, où a lieu une importante opération militaire israélienne. Le 15 novembre 2023.

Le 16/11 à 06:00

Le point sur la situation, jeudi 16 novembre, à 6 heures

  • L’armée israélienne a dit avoir trouvé, mercredi 15 novembre, « des munitions, des armes et des équipements militaires » appartenant au Hamas dans l’hôpital Al-Shifa de Gaza, où elle est intervenue militairement le jour même. « Nous avons la preuve que l’hôpital servait à des fins militaires et terroristes, contrairement aux lois internationales », a déclaré à la presse le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari.
  • La pression internationale s’accroît sur les opérations israéliennes autour de l’hôpital Al-Shifa. Le président américain, Joe Biden, a appelé mercredi Israël à être « extrêmement prudent ». Les Etats-Unis n’ont pas « donné de feu vert aux opérations de l’Etat hébreu autour de l’hôpital Al-Shifa », a affirmé le porte-parole du Conseil américain de sécurité nationale, John Kirby.
  • Le président français, Emmanuel Macron, a pour sa part condamné « avec la plus grande fermeté » les bombardements d’infrastructures civiles. Peu avant, le Quai d’Orsay avait fait part de « sa très vive préoccupation ». De son côté, le Qatar, a réclamé « une enquête internationale » sur les raids israéliens dans les hôpitaux de Gaza, qualifiant l’opération à Al-Shifa de « crime de guerre ». Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a taxé, mercredi, Israël d’« Etat terroriste ».
  • Le président des Etats-Unis, Joe Biden, s’est dit mercredi « relativement optimiste » quant à une prochaine libération d’otages détenus par le Hamas et a assuré avoir demandé à Israël d’être « extrêmement prudent » dans la conduite de ses opérations dans le principal hôpital de Gaza.
  • Le chef de l’opposition israélienne Yaïr Lapid a appelé, mercredi soir, au départ du premier ministre Benyamin Nétanyahou sans attendre la fin de l’opération militaire contre les islamistes palestiniens du Hamas dans la bande de Gaza. « Nétanyahou devrait partir immédiatement. (…) Nous avons besoin de changement, Nétanyahou ne peut pas rester premier ministre », a déclaré M. Lapid dans une interview à la chaîne israélienne N12. « Nous ne pouvons nous permettre de mener une longue campagne avec un premier ministre en lequel la population n’a plus aucune confiance », a ajouté M. Lapid.
  • Le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l’ONU, Martin Griffith, a annoncé qu’Israël avait décidé de ne pas limiter le nombre de camions autorisés à entrer dans la bande de Gaza. Les Nations unies disposent d’environ 460 camions en attente à El-Arich, la ville égyptienne la plus proche du point de passage de Rafah vers la bande de Gaza. M. Griffith a aussi demandé que l’aide humanitaire puisse être acheminée sans interruption à Gaza.
  • Les Nations unies ont confirmé une première livraison de carburant dans la bande de Gaza. Un peu plus 23 000 litres d’essence ont été livrés, « mais leur utilisation a été restreinte par les autorités israéliennes, [et servira] seulement pour le transport de l’aide [humanitaire] », a déploré le patron de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Gaza, Thomas White. Ce carburant n’est « pas du tout suffisant ». Selon M. White, cela équivaut à « la moitié d’un camion-citerne » et ne représente « que 9 % » des besoins quotidiens de l’agence pour « maintenir [ses] activités sauvant des vies ».
  • Selon le gouvernement du Hamas, mercredi, environ 11 500 Palestiniens, dont 4 710 enfants, ont été tués dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre. En outre, 29 800 personnes ont été blessées.
Le 16/11 à 05:45

Bonjour, bienvenue dans ce nouveau direct consacré à la guerre entre Israël et le Hamas

Vous pouvez retrouver notre précédent live en cliquant sur ce lien.

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